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Mémoire de la présence Française au Maroc à l'époque du Protectorat
 
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 MAROC CENTRAL ( J. Robichez )

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Pierre AUBREE
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Souk de Tinerhir.


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Cimetière d'El Hart N Igourramène (Bas Todra)

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Labours.


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Fille Hartania du Bas-Todra.

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CIMETIÈRE D'EL HART N IGOUBRAMENE (BAS-TODRHA). — Aux deux extrémités des tombes, un tronc de palmier ou une pierre dressée : les « témoins ». A la tête, tessons de poterie où les visiteurs déposent une pierre. Dans beaucoup de tribus, en diverses occasions, en particulier le jour de l'Achoura, les familles font au cimetière un repas. Elles y distribuent aux pauvres du pain, des figues et des dattes. Souvent elles répandent de l'eau à la tête des tombes de leurs morts. Parfois elles y laissent un peu de nourriture.

LABOURS. — On attelle à la charrue - l'araire qu'on retrouve en Egypte sur les fresques des Pyramides — - vaches, ânes, mulets, chevaux ou chameaux deux à deux. L'attelage, sans doute apporté ou amélioré par les Romains, porte en berbère un nom dérivé du « jugum » latin : « tayouga ».

FILLE HARTANIA DU BAS-TODRHA.     - La population du Todrha comprend des éléments divers. Dans le Bas-Todrha, les noirs et surtout les métis (hartani, plur. : harratine) sont nombreux. Dans le Haut-Todrha, le type le plus représenté est assez pur, d'un blanc souvent laiteux. A Tinerhir et à Asfalou, on trouve des Juifs.

JUIVE DU TODRHA.        Coiffure ancienne : haute perruque en poils de queue de vache.

FERBLANTIERS JUIFS. — Les vallées du versant saharien abritent un bon nombre de communautés juives. Certaines y sont établies depuis une époque très reculée : des légendes placent au Maroc — en plusieurs endroits — le tombeau du prophète Daniel. Ces communautés avaient fait des prosélytes parmi les Berbères. L'invasion arabe eut à compter avec elles. Aujourd'hui, dans beaucoup de tribus, la tradition, sans distinguer race et religion, donne pour ancêtre à l'un des clans un Juif converti à l'Islam.
Comme leurs frères des villes qui, eux, sont pour la plupart venus d'Espagne au XVIe siècle, les Juifs du Sud et de la montagne sont en général commerçants ou artisans. Néanmoins quelques familles, à Wawizarht par exemple (v. carte II, B.). cultivent la terre.

JUIVE DU TODRHA. — Coiffure d'aujourd'hui : perruque en poils de queue de vache placée sur la tête rasée; deux voiles, un vert, un
rouge, retenus par un diadème de réaux d'argent.


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Juive du Todrha.

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Ferblantiers Juifs.

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Juive du Todrha.


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Juives de Ksar-Es Souk. Parure de Fête.


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Synagogue de village.

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Le marchand d'étoffes.


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Juive du Dadès.

JUIVES    DE    KSAR-ES-SOUK.    PARURE    DE    FÊTE.     Les jours  de fête, filles et jeunes femmes se couvrent de tous les bijoux de la maison : colliers de corail ou d'ambre, boucles, bracelets, fibules, chaînettes, pendentifs d'argent.
La matière des bijoux d'argent est en général fournie par l'ancienne monnaie : réaux chérifiens, douros espagnols, pièces venues de toutes les rives de la Méditerranée dans la sacoche du marchand ou le coffre du corsaire. La plupart des bijoux portés par les Juives du Sud ont la même forme que ceux des Berbères. Souvent il n'y a de bijoutier que le Juif; le bijou peut servir de gage et circuler; enfin, dans le Maroc Central, beaucoup de croyances et de pratiques sont communes aux gens des deux races.
Presque toujours, en effet, le bijou est une amulette. Parfois on a gardé la pièce intacte : elle porte le sceau de Salomon, emblème du Sultan, ou les canons de la Maison d'Espagne, signes dont la vertu est grande. Quand le bijou est travaillé, il est rare qu'on ne puisse y retrouver un motif qui rappelle la croix, le nombre cinq ou la main, souvent même les trois ensemble.

SYNAGOGUE DE VILLAGE. — Dans le mur du fond, l'armoire à Thora; de chaque côté, des mains sculptées. D'autres mains, en métal découpé, retiennent les lampes au plafond. Signe magique employé contre le mauvais œil à la fois par les Juifs et par les Musulmans.


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" Je les exposerai aux outrages...

JE LES EXPOSERAI AUX OUTRAGES... aux sarcasmes, aux railleries, et aux malédictions dans tous les pays où je les aurai dispersés. »
(Jérémie. XXIV — 9.)

HAUT-DADES. — Un chaos désert, ruiné, brûlé, au milieu duquel un filet d'eau se tord entre des collines de pierre nue, ocre, rouge et noire. Le long de l'eau une mince bande de cultures, vert acide. Plus de palmiers; des peupliers blancs, des lauriers, des rosés et déjà l'air léger de la montagne.
Par le Dadès on remonte vers l'Oussikis, colonie Ait Atta, et rimdrhas, haut pays tout près des cimes, une sorte de bout du monde, berceau des tribus Ait Merrhad et Ait Hadiddou.
Vues prises aux environs de Tamlalt (pp. 74-75) et d'Ilimzi (pp. 76-77), en amont de Bou Main, vers 1.600 m. d'altitude (v. carte III, D.).


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Haut-Dadès.


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Haut Dadès.


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Un " Agourram ", Sidi Ahmed.

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UN « AGOURRAM », SIDI AHMED. — Sidi Ahmed est le chef d'une famille maraboutique établie à la zawiya de Sidi El Hadj ou Ameur dans le Bas-Todrha. Sidi El Hadj ou Ameur, saint personnage, vivait au XIIIe siècle; il était le frère de Sidi Saïd ou Ameur, le fondateur de la zawiya Ahansal (cf. p. 36).
Un « chérif » (plur. « chorfa » descendant du Prophète) ou un saint (agourram, plur. « igourramène ») détient une « baraka » qui peut attirer sur un pays de grandes bénédictions.
Cette « baraka » peut se transmettre non seulement aux descendants du chérif ou du saint, mais à ses serviteurs ou à ses disciples et à leur propre postérité. On trouve ainsi des familles, des clans, voire des tribus d' « igourramène ». Beaucoup, en dépit de leur origine berbère, se disent d'ailleurs en même temps « chorfa ». D'ordinaire ces « igourramène » vivent dans une zawiya, agglomération bâtie autour du tombeau de leur patron.
Certaines zawiyas ont été ou sont encore des centres religieux remarquables, telle la zawiya de Tamgrout dans le Drâ, maison-mère de la confrérie des Naciriyine fondée au XVIIe siècle, qui dirige aujourd'hui plus de cent vingt filiales. Toutefois le rôle des « igourramène » est d'importance très variable. Certains vivent des dons qu'ils sollicitent (ziara); beaucoup végètent sans y parvenir. Mais si leur « baraka » se révèle puissante, ils peuvent prendre en très peu de temps une influence considérable. Les empires berbères almoravide et almohade naquirent d'un mouvement suscité par un « agourram ». Au XVIe siècle, la dynastie saadienne a dû ses premiers succès aux récoltes exceptionnelles de dattes qui suivirent l'établissement de cette famille chérifienne dans la vallée du Drâ.
Dans la vie politique des Beraber, les « igourramène » paraissent avoir joué un rôle de premier plan. Presque toutes leurs tribus prétendent devoir à un « agourram » soit l'union de leurs clans, soit leur entrée dans telle confédération ou dans tel système d'alliances, soit leur installation sur leur territoire. Ces dernières années encore, dans l'Atlas Central, plusieurs familles maraboutiques, notamment celle des Aït Sidi Ali Imhiwach et celle d'Ahansal avec ses branches de Temga et d'Asker, se partageaient l'influence. Leurs chefs servaient d'arbitres entre les tribus, rien ne se faisait sans leur avis. A notre arrivée, les circonstances aidant, certains exerçaient en fait un pouvoir temporel incontesté.


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Résidence du Khalifa du Glawi aux Aït Youl (Haut-Dadès).


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Les louches.

RÉSIDENCE DU KHALIFA DU GLAWI AUX AÏT YOUL, (HAUT-DADÈS). — Donjon de terre, signe d'une sorte de féodalité née à la façon berbère, il y a un peu plus d'un demi-siècle, de l'hégémonie d'un clan et qui, récemment, a grandi et s'est fortifiée grâce à la puissance du nouveau suzerain. Les villageois chleuh du Haut-Atlas et les ksouriens des vallées présahariennes étaient sans doute mûrs pour cette forme de vie politique. Les tribus beraber se sont montrées peu disposées à l'accepter.

LES LOUCHES. — Les gens du Sud n'ont pas de réserves. La sécheresse, c'est la famine immédiate. L'Islam connaît les « Prières pour la pluie ». Mais les Berbères sont plus familiers avec le rite magique.
Dans la vie de tous les jours, ces louches de bois servent à arroser le couscous, à verser la bouillie dans les bols. Quand la sécheresse menace l'herbe et les récoltes, avec des vêtements de femme on en fait une sorte de poupée qu'on appelle « Tarhonja » — la Louche.
Celle qui arrose doit attirer l'eau. Celle qui d'ordinaire distribue la nourriture amènera l'abondance. D'ailleurs avec sa forme de main tendue, paume en haut, la louche ne fait-elle pas le geste de la prière ? Les enfants la promènent en chantant : « O Louche, tourne le creux de ta main vers le ciel, — Demande à Dieu que la pluie tombe sur nous ! »

Aux AÏT ARBI (HAUT-DADES). —Maisons de pisé et briques crues; à gauche, sur les créneaux des tours, vieilles marmites, le fond noir tourné vers le ciel pour chasser les mauvais génies.


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Aux Aït Arbi (Haut-Dadès).

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Oussikis.


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Oussikis.


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Aït Seddrat du Dadès.

OUSSIKIS. — Sur le versant saharien de l'Atlas, à deux heures de marche à l'ouest du Dadès, vers 2.000 mètres, au milieu du désert de la montagne, une cuvette riante, pleine de vie. De hauts ksour de terre ocre, nets, plantés dru; des cultures soignées — deux, trois récoltes par an : toujours du vert. Des arbres : gros noyers en boules sombres, peupliers clairs et fragiles. Un étonnement pour qui descend du Nord par les pentes monotones et la pierraille des ravins; une fraîcheur pour qui remonte péniblement du Sud.
L'Oussikis est une colonie Aït Atta, à proximité de leurs pâturages d'été. Des familles tirées des différentes tribus de la confédération la peuplent. Fixées depuis peu, elles se sont enrichies par le commerce avec les transhumants et les tribus de la montagne.

AÏT SEDDRAT DU DADES.
Souvent la femme  berbère est en haillons, mais la tête, très exposée au mauvais œil, est toujours parée. Voiles et fards de couleurs vives, bijoux, clinquant absorberont l' « œil des gens », neutraliseront son influence.
Ici, voile brun à taches orange; fards vert et rouge appliqués en séries de petits points; collier d'ambre et, pour être « en bonne odeur », collier de clous de girofle. En berbère, on appelle « odeur » (ado), le climat de la vie, son atmosphère morale, ses chances. D'où une magie des parfums.


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LES AÏT HADIDDOU AU VILLAGE ET SOUS LA TENTE

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Agoudal, dans l'Assif Melloui.


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PAYS AIT HADIDDOU. AGOUDAL, DANS L'ASSIF MELLOUL. — Entre le 5e et le 6e degré ouest de Greenwich le faîte de l'Atlas s'écrase et forme une sorte de haut plateau, un moutonnement de croupes grises ondulant de 2.000 à 3.000 mètres, pays lunaire à travers lequel des ruisseaux, l'Assif Melloul, le Tilmi, l'Isellatène, l'Imdrhas, l'Amdrhous creusent mollement leur vallée. Par là, du XVIe au XVIIIe siècle, sont passées, venant du Sud, plusieurs tribus qui vivent aujourd'hui au nord de l'Atlas. C'est maintenant le pays des Aït Hadiddou.
La tribu des Aït Hadiddou, relativement jeune, est formée de clans d'origines très diverses dont on retrouve sinon toujours les « frères », au moins les homonymes un peu partout au sud du Haut-Atlas. Ces clans semblent s'être fédérés dans l'Imdrhas, vallée qui a toujours attiré les faméliques du Sud et où plusieurs tribus se sont ainsi groupées avant de passer sur le versant nord. Ayant, pour la plupart, quitté l'Imdrhas au début du XVIIIe siècle, les Aït Hadiddou s'installèrent d'abord dans l'Assif Melloul à la place des Gerwane, originaires eux-mêmes de l'Imdrhas et établis depuis aux environs de Meknès; ils essaimèrent ensuite dans les vallées voisines. Ils comptent aujourd'hui 3.500 familles dont une bonne moitié vivent dans l'Assif Melloul et l'Isellatène. Leur genre de vie est à la fois agricole et pastoral, mais avec prédominance de l'élevage et transhumance. Ils habitent leurs villages pendant l'automne et l'hiver; au printemps et en été, une partie des familles vit sous la tente. Sur ce plateau usé, presque sans végétation naturelle, la terre cultivable représente moins de 1 % de la superficie. Dans l'Assif Melloul l'hectare valait, en 1938, de 8.000 à 10.000 francs. Une famille (4 à 5 personnes) dispose en moyenne de quarante ares qu'elle ensemence en blé, orge, luzerne, navets, carottes. Malgré des rendements élevés pour le Maroc (plus de vingt quintaux à l'hectare), elle doit acheter avec les produits de l'élevage près du tiers du grain nécessaire à son alimentation. Elle possède environ trente brebis, quinze chèvres, une vache, un mulet ou un âne. L'ensemble, terres et cheptel, représente un capital qu'on peut évaluer à une douzaine de milliers de francs (1938). Tribu pauvre, si on la compare aux tribus de plaine ou de basse montagne, mais qui, grâce à l'allègre simplicité de sa vie et à une utilisation fort judicieuse de ses ressources, est loin d'être misérable.
Agoudal. à 2.500 mètres d'altitude, est dans l'Assif Melloul le dernier village en amont, le plus important (150 feux). Aspect très différent de celui des ksour du Todrha. Rien de la cité. Installation récente de gens habitués à la liberté de la tente et restés jaloux de leur indépendance.


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MAROC CENTRAL ( J. Robichez ) - Page 2 Maroc101
Imdrhas, village des Ihaoudiyine.

ASSIF MELLOUL,. — Pays désolé, battu par les vents, mordu par le soleil et par le gel. Du jour à la nuit la température y passe d'un extrême à l'autre. Il y gèle dès septembre. Il y neige pendant les quatre mois d'hiver. Avant de s'établir dans cette vallée, les Aït Hadiddou l'appelaient Assif Ger — la Mauvaise Rivière. Le nom actuel — Rivière Blanche — a été donné pour conjurer le sort.
Le long de l'eau, sur une soixantaine de kilomètres, s'échelonnent vingt-deux villages de cinquante à cent cinquante feux dont le plus bas est encore à 2.000 mètres d'altitude. La vue est prise près de Sountat, à 2.300 mètres environ, en direction du N.-E. A l'arrière-plan, la crête du Tarirecht (3.085 mètres). Pas un arbre. Au fond de la vallée le ruisseau, caché par des touffes d'osier, serpente au milieu de champs minuscules. Les parcelles ont en moyenne trois à quatre ares.
Ici, pas de culture sans irrigation : le village d'amont tient la vie de ceux d'aval. Pour prévenir dissidences ou hégémonies, les Aït Hadiddou, quand ils se fixèrent dans l'Assif Melloul, prirent soin de mêler, en les alternant le long de la rivière, les emplacements destinés aux deux « moitiés », souvent en lutte, de la tribu (v. p. 100). Et chaque « moitié » réunit, dans chacun des villages qu'elle fondait, des familles prises dans tous ses clans. C'était assurer un certain équilibre. Faute de chef qui servît d'arbitre, c'était aussi préparer querelles entre villages, luttes de partis à l'intérieur de chacun d'eux et, par le jeu de la solidarité unissant les fractions d'un même groupe, intéresser au moindre conflit la vallée tout entière. Chez les Berbères, après la conquête et la fixation au sol, le maintien, au moins temporaire, de l'unité du groupe et une sorte de paix sont à ce prix : un antagonisme toujours menaçant, mais que la division même et la répartition des forces neutralisent en partie. Dans la suite, l'opposition des intérêts aggravant les divisions les plus profondes, il arrive que, par expulsions, émigrations volontaires ou renversements d'alliance, un certain regroupement se produise. Aujourd'hui, dans l'Assif Melloul, la première « moitié » — Aït Brahim — occupe seule la haute vallée, et la seconde — Aït Yazza — la basse vallée. Mais, à l'intérieur de chaque « moitié », les villages comprennent toujours des familles appartenant à plusieurs des clans de la fraction (v. p. 50).


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Assif Melloul.

MAROC CENTRAL ( J. Robichez ) - Page 2 Images12
Lac de l'Isly.


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A Tilmi des Aït Ikko ou Brahim.

MAROC CENTRAL ( J. Robichez ) - Page 2 Maroc103
A Agoudal.

MAROC CENTRAL ( J. Robichez ) - Page 2 Maroc104

LAC DE L'ISLY. — Au nord du Tarirecht, à 2.500 mètres d'altitude. A 8 kilomètres vers l'ouest, sur le même plateau, lac de la Tislit. « Isly » et « Tislit » : le Fiancé, la Fiancée. Ils étaient, selon la légende, l'un des Aït Braltim, l'autre des Aït Yazza, les deux « moitiés » ennemies de la tribu. Les familles s'opposèrent au mariage. Ils fondirent en larmes.
Un culte est rendu au génie du lac de la Tislit. Les Aït Yazza célèbrent en automne une fête au bord de l'eau.

A TILMI DES AIT IKKO ou BRAHIM. — Vieilles maisons de pierres, tour à mâchicoulis. Les familles d'un même clan ne sont pas groupées dans un quartier mais dispersées dans le village (v. p. 94), aussi les maisons, du moins celles des notables, sont-elles fortifiées. On faisait la guerre « de lucarne à lucarne ».

A AGOUDAI.. — Les maisons, en général précédées d'une cour, rappellent la tente et son parc à bétail (v. p. 38). Elles sont en pisé et briques crues. On ne bâtit plus en pierres, si ce n'est les fondations.
Au rez-de-chaussée, étables et grange; au-dessus, — il y a parfois deux étages, — chambres à grain et pièces d'habitation.
Pas de maçons chez les Aït Hadiddou; on fait venir des équipes du Todrha.


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Alemrho, Haut Assif Melloul.

ALEMRHO. HAUT ASSIF MELLOUL. — Tandis que le ksar du Todrha est déjà une cité, le village Aït Hadiddou est encore une simple agglomération sans vie politique particulière. On l'appelle « irhrem », mot qui désigne aussi la maison. Dans la communauté de la tribu, l'unité est encore le clan — « irhs », l'os, le noyau, — d'abord famille au sens large, qui, au fur et à mesure de son développement propre et de son accroissement par adjonction d'alliés ou de vassaux, se subdivise en « petits clans », devenant elle-même clan supérieur. Et ainsi, sinon toujours jusqu'à la tribu (taqbilt) qui semble bien n'être parfois qu'une fédération de clans déjà très développés, du moins jusqu'à ses grandes fractions. A chaque échelon d'une certaine importance, — leur nombre varie selon l'âge du groupe, — les clans se répartissent en deux factions (leff, plur. : lelfouf) ou « moitiés », selon les liens du sang et les alliances. Curieuse division qui semble indispensable au groupe pour prendre conscience de lui-même et vivre.
En temps normal pas de chef, ni dans la tribu ni dans ses fractions. Les notables réunis (jemâa) réglaient les affaires communes. Souvent, toutefois, l'influence d'un personnage religieux (agourram) ou de l'aîné d'une famille puissante, « tête de son leff », était prépondérante.
Quand un conflit était imminent, les deux groupes en cause se donnaient un chef de guerre (amrhar Ibaroud). Ses pouvoirs réels variaient selon l'importance de sa famille, son autorité personnelle et celle des « répondants » qu'il choisissait dans chacun des clans de son groupe.
Aujourd'hui, l'administration a placé des « imrharène » à la tête des grandes fractions de la tribu et dans chaque village. Mais naguère le village non plus n'avait pas de chef politique. En octobre, on élisait simplement — on le fait encore aujourd'hui en quelques endroits — un « amrhar du canal » (amrhar, plur. : imrharène — « l'Ancien »), chargé de répartir l'eau d'irrigation, de surveiller les cultures, de réprimer les délits de pacage et, accessoirement, de recevoir les voyageurs avec le produit des amendes.
Après l'élection de l'amrhar du canal on glisse une touffe d'herbe sous son turban, du côté droit « pour que l'année soit de droite ». Choisi pour un an, il est de préférence réélu s'il a porté chance aux récoltes.
Les Berbères qui, dans l'antiquité, rendaient un culte à leurs rois, croient à la « baraka », à la vertu surnaturelle du chef, quel qu'il soit, et aux bénédictions qu'elle attire. Si la récolte est mauvaise, si des calamités surviennent, le chef est responsable : en disgrâce auprès de Dieu, la « baraka » lui a été ôtée.


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Tour de garde, dans l'Isellatène.

TOUR DE GARDE, DANS L'ISELLATÈNE. — Dominant un village, barrant la vallée, les tours de garde jalonnent le pays Aït Hadiddou.
Les guerres étaient fréquentes. Une étroite solidarité unissait les membres du groupe. Pas de querelles privées. L'offenseur et l'offensé appartenaient-ils à des clans, des tribus, des confédérations différentes, en cas de refus de composer, c'étaient deux clans, deux tribus, deux confédérations qui s'affrontaient, chacun des deux groupes étant appuyé par les autres groupes de sa faction (v. p. 100).
Mais traduire « Ibaroud » par « guerre », souvent c'est mentir. Un conflit assez récent entre Aït Brahim et Aït Yazza dura sept ans. On en parle en tribu comme d'une lutte acharnée. Toutefois, dès la première année, le moment des labours venu, on décida qu'on ne se battrait plus dans les champs mais seulement sur les pentes nues de la montagne et, l'élevage ayant aussi ses nécessités, dans une zone délimitée par des cairns. Quand cette « guerre » qui avait opposé environ deux mille combattants fut finie, chaque parti paya à l'adversaire le prix du sang versé : il y avait trois morts d'un côté, deux de l'autre.
Des pratiques « barbares » n'excluaient ni l'humanité, ni même ce qui passerait ailleurs pour d'étonnantes délicatesses. La coutume pénale était en général basée sur le talion. Mais celle des Aït Merrhad, par exemple, prévoyait une forte amende pour celui qui, exerçant son droit de vengeance, tuait un meurtrier à l'intérieur d'un village faisant ainsi « injure aux femmes et aux enfants ».


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Aït Hadiddou d'Agoudal.

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AÏT HADIDDOU D'AGOUDAL. — Turban et chemise de cotonnade, burnous de laine tissé à la maison. Les hommes portent aussi, surtout l'hiver, un haïk de laine qu'ils drapent à la manière d'une toge et un pantalon de coton.
Le turban, simple bande de mousseline tordue et enroulée autour de la tête (les cordelières croisées sont, chez les Ait Hadiddou, une très rare fantaisie), est une pièce importante du vêtement. On met son orgueil à l'avoir très gros. Naguère, en garantie d'un pacte, les parties échangeaient leurs turbans. Gage d'une nature spéciale. On croit qu'un lien subsiste entre l'objet et celui à qui il a appartenu. Le turban donné en gage permettait de punir le parjure : teint en noir, il était exposé pour attirer sur lui le malheur.

FEMME AIT HADIDDOU (AïT BBAHIM). — Coiffe des femmes mariées : voiles d'un noir bleuté retenus par des cordelières jaunes, rouges ou vertes, ornées de clinquant.
Haïk drapé directement sur la peau; mante de laine rayée noir, blanc, bleu marine, vert foncé, rouge, où le noir et le bleu dominent. Pas de pantalon. Seules en portent quelques femmes légères, veuves ou divorcées (timdwal, sing. : tamedwoult).

FEMME AÏT HADIDDOU DE L'IMDRHAS. — Coiffe écrasée, mante blanche à rayures bleues, analogues à celles des Aït Hadiddou-Aït Yazza du Bas Assif Melloul.
Fards communs à toute la tribu : sourcils passés au safran, points noirs au coin des yeux et au bout du nez, sur les joues miel teinté rouge. Au cou, coquillage-amulette, collier d'ambre. Bracelet d'argent.


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Femme Aït Hadiddou (Aït Brahim).

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Femme Aït Hadiddou de l'Imdrhas.


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Fille Aït Haddidou (Aït Brahim)

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Aït Haddidou de l'Imdrhas. Disposition des cheveux sous la coiffe.

FILLE AÏT HADIDDOU (AïT BRAHIM). — Coiffe plate des filles (cf. p. 107). Sourcils soulignés d'un mélange de suie et de safran, collier d'ambre. Le safran et l'ambre, couleur de soleil, effraient les « jnoun », peuple de l'ombre.
Koheul autour des yeux, points de suie sur le nez. Le noir est de mauvais augure ; d'où les vertus de la suie et du koheul en magie homéopathique (cf. p. 84).
Sur les joues, miel teinté rouge. Le rouge neutralise le mauvais regard. Le miel est la « salive du Prophète ». Doux, il appelle ce qui est doux. Avant de faire son premier couscous, la jeune mariée Ait Hadiddou enduit ses doigts de miel; pour attirer l'harmonie et le bonheur autour d'elle, elle partage ensuite une boule de ce couscous entre les assistants et dit : « Nous partageons la douceur ! »
C'est avec un bijou d'argent que la mariée partage la boule de couscous, car l'argent évoque franchise et pureté. Ici, retenant le haïk, deux fibules d'argent. Sur ces fibules, ornement en croix rappelant le nombre cinq; en haut et en bas, une stylisation de la main (cf. p. 70); au centre une perle bleue, contre l' « œil des gens ». L'œil bleu, très rare, est le plus redoutable. Les fibules de cette forme sont appelées « empreintes du chacal ». Les contes berbères prêtent beaucoup à « Mon Oncle le Chacal » et la magie utilise certaines de ses « vertus ».

AÏT HADIDDOU DE L'IMDBHAS. DISPOSITION DES CHEVEUX sous LA COIFFE (cf. p. 107). — Le faux chignon de chiffons et de laine teinté de henné qui rehausse la coiffure contient ordinairement une petite pierre de sel. Le sel éloigne les « jnoun », et il est ce qui donne du goût. La mariée entrant chez son mari jette sur le seuil une poignée de sel « pour qu'on trouve du goût à ses paroles ».

ENFANTS A AGOUDAL. — Jusque vers sept ans on rase le crâne des filles (ici vêtues de mantes sombres), en laissant franges, crêtes, mèches pendantes dont la forme varie selon les clans — ou le saint auquel l'enfant est vouée.
Dès l'enfance on rase les cheveux des garçons, sauf ordinairement une crête (p. 111, petit garçon de profil, à demi caché), puis, plus tard, une simple touffe que gardent parfois les hommes.
On voit souvent de très petites filles déjà maquillées (v. p. 110). Il ne s'agit pas de coquetterie, mais de protection (cf. 108).


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