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Mémoire de la présence Française au Maroc à l'époque du Protectorat
 
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 A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS

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Paul CASIMIR





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MessageSujet: A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS   A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS - Page 3 EmptyMar 2 Sep - 6:04


R. THOUVENOT

Sans doute avait-il quelque défiance en l'homogénéité du mé­lange ? En tout cas, il a intercalé dans la masse des chaînages de hautes pierres mesurant 1 m 37 X 0 m 60 X 0 m 40, dressées ver­ticalement ; sur elles s'appuie le massif de petit appareil. Dans le mur de façade, il devait en être de même, car le mur, pourtant épais, est interrompu par un beau bloc taillé, qui en occupe toute l'épaisseur. Un peu plus loin, au coin, la muraille est for­mée de gros appareil irrégulier, 1 m 15 X 0 m 50 X 0 m 60 pour les pierres les plus volumineuses. Un tel mélange d'appareils, que nous ne sommes pas habitués à rencontrer et dont la raison ne nous apparaît pas au premier abord, choquerait chez les mo­dernes. La chose est d'autant plus digne de remarque que l'em­ploi des pierres de taille dans les thermes est assez restreint. Si l'on en croit Stéphane Gsell, elles ne servent guère qu'à encadrer les baies, — c'est le cas de notre grande porte d'entrée, — et à for­tifier les angles, — nous le verrons tout à l'heure, — parfois à former des arcades ou bien des chaînes dans les murs, ce que nous venons de vérifier.

« Les parois sont faites de petits moel­lons, noyés dans un excellent mortier, avec quelques parties de briques. Ce mode de construction avait le double avantage d'être rapide et d'offrir une grande solidité (1) »

C'est tout juste­ment ce que l'on trouve à Volubilis. L'emploi de ce gros bloc ici, à un endroit où rien ne le justifie, reste donc une énigme ; peut-être l'architecte a-t-il voulu utiliser des matériaux plus résistants à un endroit où il avait quelque raison de craindre quelque poussée supplémentaire ? Peut-être furent-ils empruntés à quelque autre monument et ont-ils été placés là à une époque tardive pour aveugler quelque plaie béante, ou pour soutenir le mur de fond dans la boutique voisine ?


_____

(1)  S. Gsell, Monuments antiques de l'Algérie, t. I, p, 211.


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Paul CASIMIR





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MessageSujet: A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS   A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS - Page 3 EmptyMar 2 Sep - 6:21

LES THERMES DITS DE GALLIEN A VOLUBILIS

Nous l'ignorons. Il faut d'ailleurs se souvenir que cette disparité dans la construc­tion disparaissait sous un placage de marbre ou sous un enduit de stuc revêtu de peintures.

Nous quittons A pour entrer dans une petite salle B. Celle-ci est pourvue à gauche d'une petite banquette de maçonnerie qui court le long du gros mur. En face de la banquette, une porte mène au frigidarium. Continuant toujours droit devant nous, nous montons un bel escalier de trois marches en pierre et, par une large porte de 3 mètres, nous entrons dans la salle C ; celle-ci est beaucoup plus vaste : plus du tiers en longueur (7 mètres contre 4 m 50 à la précédente). Enfin, nous arrivons dans D, qui occupe le fond du bâtiment dans cette aile gauche, C'est là que l'on a retrouvé l'inscription dédiée à Gallien. Peut-être y avait-il, en effet, une statue de cet empereur qui aurait fait restaurer les thermes et qu'on aurait placée là comme dans un petit sanctuaire ? Mais l'inscription ne parle point de sem­blables travaux, tandis que celle de Gordien, dans le quartier haut, précise, au contraire, que cet empereur fit réparer l'édi­fice où elle fut trouvée. Et rien ne nous dit que cette base hono­rifique n'a pas roulé de la rue qui se trouve justement surélevée à cet endroit (1) et qu'elle n'appartenait pas, par exemple, à un petit édicule, une fontaine peut-être, qui se dresse sur la placette voisine, ou que, lors d'une réparation postérieure, elle n'a pas servi de montant à la porte contre laquelle elle fut trouvée.



_____

(1). Comme avait roulé dans des sous-sols la grande inscription de Chella. Il est vrai que, dans les grands thermes du Sud à Timgad, deux bases faisant face à la porte d'entrée portent une dédicace à Valérius et à Cornelia Salonina, femme de Gallien, et deux autres, trouvées en place de chaque côté de la porte de la salle, contiennent chacune une dédicace aux deux fils de Gallien. Une dédicace à Gallien était en place dans une autre partie de l'édifice. CAGNAT-BALLU, Timgad. Une cité africaine sous l'empire ro­main, p. 228, 229, 231.




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Paul CASIMIR





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MessageSujet: A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS   A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS - Page 3 EmptyMar 2 Sep - 6:27


R. THOUVENOT


La partie droite de D est occupée par un bassin, réserve d'eau froide plutôt que piscine. Ce bassin ne devait pas être visible ; il semble qu'il ait été couvert par le sol même de la salle. Sa position est d'ailleurs assez difficile à expliquer ; sa présence ne s'impose pas ; on peut même admettre qu'il ne faisait pas partie du plan primitif et fut creusé seulement par la suite lors de remaniements. Dans l'état actuel des lieux, on ne distingue plus d'où lui venait l'eau. Mais, comme la conduite passait dans la rue à deux mètres à peine, il suffisait d'un court branchement pour l'alimenter.

A quoi servaient ces salles ? Elles sont à l'écart, et aucune ne mène directement aux salles de bains. Nous ne croyons pas pourtant qu'il faille y voir des salons d'attente, de lecture, de repos ou de conversation. Nous supposons plutôt que c'est là que l'on se livrait aux opérations accessoires et finales du bain : les massages, les frictions, les onctions d'huile, nécessaires pour provoquer les réactions salutaires jugées indispensables après le lavage. Or, le bain froid était la dernière opération avant celles-ci, et nous nous trouvons tout à côté de la piscine d'eau froide ; il semble donc naturel d'attribuer à ces petites cham­bres le rôle d'elacothesium; la banquette de B trouve ainsi son explication.

Le seuil de la porte qui fait communiquer B avec E (1 mètre de large) est aussi curieux, et sa disposition favoriserait notre interprétation. Il est très bien conservé. Or, il n'a pas de crapaudine, donc pas de vantail pivotant sur gond. Mais il est percé presque aux deux bouts par deux encoches, semblables à deux mortaises ; là devaient s'engager sans doute les tenons de deux montants. L'absence de glissière latérale empêche de croire à l'existence de panneaux mobiles qu'on eût levés ou abaissés pour ouvrir et fermer. C'était ou bien une porte ordi­naire, ou bien un cadre de bois supportant une tenture.


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MessageSujet: A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS   A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS - Page 3 EmptyMar 2 Sep - 6:33



R. THOUVENOT

LES THERMES DITS DE GALLIEN A VOLUBILIS


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Fig. 4. - Piscine d'eau froide.

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MessageSujet: A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS   A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS - Page 3 EmptyMar 2 Sep - 6:40


LES THERMES DITS DE GALLIEN A VOLUBILIS

De A on pouvait entrer dans E par une grande porte. Cette salle, de belles dimensions (8 mètres X 7 mètres), était sans doute l'apodyterium du bain froid. Pourtant ce vestiaire n'est pas organisé comme les autres. En général, non seulement en Afrique, mais en Espagne, comme nous avons pu le vérifier à Lugo et à Sadaba, on voit toujours, à hauteur de ceinture ou de poitrine, les niches où les baigneurs disposaient leurs habits. Or, ici le mur a subsisté presque intact à hauteur d'épaule au moins, et il ne reste aucune trace de ces niches, même pas la tablette : ou elles auraient été singulièrement élevées, ou on avait adopté un autre système.

La salle est pavée de mosaïques. Les motifs sont très simples. Nous nous proposons d'ailleurs de les étudier plus tard en dé­tail. Ce sont des combinaisons de cercles et d'ellipses ; des tor­sades servent la plupart du temps d'encadrement ; des demi-cercles concentriques bordent les côtés : le centre paraît avoir été occupé par des boucliers ovales et circulaires et des peltes, avec épisèmes géométriques. L'ensemble fait d'ailleurs un effet assez gracieux, grâce au jeu très gai des couleurs, bien qu'il ait pris pour nous maintenant l'aspect un peu scolaire d'un devoir de composition décorative. Plus tard, on a effectué quelques réparations grossières, avec de gros cubes, en supprimant les dessins.

Les murs sont en maçonnerie, celui de devant étant beau­coup plus épais. Au bas court une plinthe en pierre de taille faisant une légère saillie ; elle supportait l'enduit, sur lequel était appliqué un revêtement luxueux de marbres de diverses couleurs : noir, vert, blanc, gris. Il est dommage que nous ne puissions plus voir comment jouaient ces tons bigarrés. C'est au fond seulement que nous trouvons encore en place un frag­ment de l'enduit, épais d'une main à peu près, sur lequel est placée une belle feuille de marbre vert.


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MessageSujet: A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS   A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS - Page 3 EmptyMar 2 Sep - 6:46

R. THOUVENOT


De E on passe en F dans la piscine d'eau froide ( fig. 4 ). On franchit d'abord un seuil, aux montants en gros appareil et surélevé par une véritable marche, sans doute pour empêcher les éclaboussures d'eau de couler en E. Pour les empêcher même de séjourner en flaques, le palier supérieur était creusé d'une petite rigole. On descendait au fond de la piscine par un large escalier de quatre marches, établi sur un solide massif en maçonnerie recouvert de marbre, noir pour la marche du haut, blanc pour les autres. Le sol de la piscine était rendu étanche par deux couches d'un enduit assez grossier, mais compact, composé d'un mortier épais et de petits morceaux de terre cuite. Les parois étaient revêtues d'un placage de marbre blanc veiné de gris. A hauteur de poitrine, il existe un rebord, trop étroit (0 m 35) et trop haut pour former banquette ; c'est, en somme, l'épaisseur même de la cuve proprement dite, qui se trouve encastrée entre les murs et dont l'étanchéité est ainsi assurée.

L'eau arrivait par une première canalisation, dont la bouche se voit encore, un peu plus bas que le rebord qu'elle entaille, ce qui nous donne donc à peu près le niveau le plus élevé qu'elle pouvait atteindre. Elle venait de la partie supérieure de ce petit réservoir que nous avons vu sous D et qui paraît avoir rempli l'office de bassin de décantation. C'est après s'être repo­sée qu'elle coulait près des baigneurs. Dans le mur du fond, un gros trou dans la maçonnerie à hauteur d'homme pouvait con­tenir une deuxième canalisation (1). L'eau arrivait donc avec abondance.



_____

(1). Sans doute le jet arrivait-il avec force, car, pour éviter qu'il ne détériorât le sol, on avait remplacé à cet endroit l'enduit dont on craignait l'usure, tout compact qu'il fût, par une grande dalle de pierre gris bleu, très dure, de 0 m 62 X 0 m 57.



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MessageSujet: A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS   A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS - Page 3 EmptyMar 2 Sep - 8:08


R. THOUVENOT

Après avoir servi, elle était évacuée par un égout, de 1 m 50 à 1 m 60 de hauteur, qui filait sur E et A et longeait en­suite le mur de façade.

A droite de E commençait un corridor, a, qui mène aux lo­caux de service. Le montant gauche de la porte est constitué directement par le gros appareil du mur ; le montant droit, au contraire, par un pilastre en briques cuites (1). Le corridor a 1 m 50 de large dans sa première section, 1 mètre seulement après le coude. Il est très soigneusement pavé, non avec autant de magnificence que la salle A, mais certaines dalles en couvrent tout de même toute la largeur. Les murs étaient revêtus d'un enduit blanc très simple, dont on voit encore les traces dans la deuxième section. Au coude, le mur intérieur n'est plus cons­truit en maçonnerie, mais sur quelques mètres en saxum quadratum pour renforcer le coin de la salle voisine. Il en est de même au mur extérieur, nous ignorons pourquoi : surcharge d'un étage, façade sur une grande rue, ou tout simplement réemploi de matériaux ? Au bout du corridor b, nous entrons dans les locaux de service. L'entrée en est assez compliquée ; on monte deux escaliers, on passe la porte et l'on descend sept marches. L'encadrement de cette porte était aussi en briques ; le montant de gauche subsiste seul à peu près intact.

Ce local est donc en sous-sol ; il ne devait prendre jour que par des soupiraux qui donnaient sur la ruelle que nous avons appelée passage privé, ou peut-être par le système que l'on nomme aujourd'hui flamande. Il ne paraît pas avoir été voûté. Il est muni de deux entrées, celle que nous venons de voir, et qui ne pouvait servir qu'au personnel, et une autre en face, donnant sur la rue. Celle-ci était pourvue d'un escalier plus large, presque monumental par rapport au premier, qui ser­vait sans doute à amener le matériel et surtout le combustible.



_____

(1). On ne voit pas exactement pourquoi on avait éprouvé le besoin de rétrécir cette porte ; pour masquer un retrait du mur ? pour ramener le seuil aux dimensions de l'unique dalle qui le constitue ?



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MessageSujet: A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS   A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS - Page 3 EmptyMar 2 Sep - 8:21


R. THOUVENOT


Cette porte sur la rue avait aussi son encadrement de pierres, dont il subsiste les montants, et le grand appareil se continuait sur deux mètres jusqu'à l'angle même du bâtiment, qui se trouvait ainsi renforcé. L'emplacement de ces deux portes était fort bien choisi ; on pouvait accumuler entre elles tout le maté­riel possible : même si toute la largeur du local était obstruée, il était toujours possible, soit par l'une, soit par l'autre, d'ac­céder à tous les secteurs de l'établissement. Ce système de double entrée dans la galerie de service se retrouve ailleurs dans les grands thermes Sud de Timgad notamment (1). C'est dans ce local que l'on a retrouvé les débris d'une magnifique chaudière de bronze ; le corps de la chaudière est malheureuse­ment perdu, ce qui est dommage, car il aurait été intéressant de connaître sa contenance ; il n'en reste qu'un fragment du marli, qui était rapporté et fixé au ventre par des rivets. Un autre fragment se trouve au Musée.

Le chauffage était assuré par deux foyers, f et f'. L'organisa­tion en est d'une simplicité remarquable : deux petits couloirs larges de 0 m 70 , voûtés très probablement sur une certaine éten­due et pratiqués dans des massifs en maçonnerie. Le parement antérieur de ces petits tunnels est en belle pierre régulière­ment taillée, mais le fond est en blocage grossier sans revête­ment. Le massif qui les enferme est divisé lui-même en deux parties : le corps du fourneau et un petit escalier dont il reste juste les marches, en pierre taillée ( fig. 5 ) et en maçonnerie, dont l'usage est facile à deviner.



_____

(1). Gagnat et Chapot, Manuel d'archéologie romaine, t. I, p. 209, Dans cette galerie de service, on avait dû installer une petite fontaine près de l'escalier. Pour assurer l'écoulement de l'eau tirée, on a ménagé un caniveau qui aboutit au grand égout près des latrines. Ses parois sont en maçonnerie de tuileau. II est en profil de cuve. Il mesure 0 m 30 de large pour 0 m 42 de profondeur. II est aujourd'hui à ciel ouvert, mais il n'était pas non plus forcément couvert dans l'antiquité.


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MessageSujet: A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS   A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS - Page 3 EmptyMar 2 Sep - 8:26


R. THOUVENOT

LES THERMES DITS DE GALLIEN A VOLUBILIS


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Fig. 3. - Locaux de service.
A gauche, le caniveau ; au fond, la porte pour l'entrée du matériel ;
à droite, les foyers.


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MessageSujet: A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS   A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS - Page 3 EmptyMar 2 Sep - 8:38

LES THERMES DITS DE GALLIEN A VOLUBILIS

Tandis que l'on enfournait le combustible par les portes du foyer, qu'il s'agît de bois ou de charbon, c'est par le haut que l'on pouvait surveiller les chau­dières qui avaient tout naturellement leur place sur les foyers, la tuyauterie et les robinets. Dans le renfoncement situé entre les deux foyers et le recoin entre le premier foyer et l'escalier, on pouvait ranger une provision de combustible, ce qui rédui­sait la manutention au minimum ; c'est là aussi que pouvaient se trouver les deux chaudières d'eau tiède et d'eau froide. Rien n'a subsisté du système d'adduction d'eau.

Pour comprendre la destination des pièces voisines, il faut se souvenir des différentes opérations auxquelles se livraient les baigneurs. La première était le passage à l'étuve qui ame­nait une transpiration abondante et devait nettoyer les pores de la peau. La seconde, le passage dans une baignoire d'eau chaude pour se débarrasser de la sueur et des impuretés. Il faut donc distinguer une étuve et une ou plusieurs salles à eau chaude. Parfois on poussait le raffinement pour ménager la transition jusqu'à installer une pièce intermédiaire, le tepidarium à température modérée, où l'on séjournait plus ou moins longtemps, selon que l'on craignait plus ou moins les brusques changements de température.

D'après ces principes, il est relativement facile de déterminer l'usage des pièces de la moitié Sud.

K et L sont deux salles à eau chaude comprenant à la fois les baignoires, alvei, et le promenoir ou schola. La chaleur y venait du foyer par l'ouverture du petit tunnel. On distingue encore des parties rouges ou noires, calcinées par les flammes. Le sous-sol où arrivait l'air chaud renferme les restes de piliers de briques, qui, conformément aux instructions de Vitruve, devaient soutenir le fond des piscines d'eau chaude (1).



_____

(1) « Laterculis bessalibus pilae struantur, ita dispositae uti bipedales tegulae possint supra esse conlocatae. » Vitruve, V , X, 10.


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MessageSujet: A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS   A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS - Page 3 EmptyMar 2 Sep - 8:54

R. THOUVENOT


Ces piliers ont encore en K jusqu'à 1 m 40 de hauteur et se dressent à 0 m 38 d'intervalle (1). Le pavage était en briques de 0 m 22 X 0 m 32, disposées alternativement en longueur et en largeur (2) ; les murs sont construits en bonne maçonnerie et recouverts par endroits d'un parement en briques. En L , de chaque côté du débouché du foyer, subsistent de petites arcades de briques hautes de 1 mètre, système ingénieux qui soutenait beaucoup plus solide­ment le fond des piscines d'eau chaude que le procédé employé dans le reste du bâtiment et dans bien d'autres thermes connus du monde romain, qui consiste seulement en larges briques plates unissant comme des solives les piliers de l'hypocauste au mur ( fig. 6 ).

Le sous-sol de K paraît mieux conservé ; non seulement les piliers de briques y sont plus nombreux, mais au fond on re­marque dans le mur un petit ressaut, situé à 0 m 60 de hauteur, large de 0 m 10, qui forme une banquette étroite avançant un peu devant la véritable muraille de maçonnerie. C'est proba­blement dessus que reposait la cloison de briques qui enserrait les tuyaux de circulation de l'air brûlant ou qui déterminait un espace libre, par où l'air chaud montait jusqu'au plafond de façon continue. On peut supposer que, suivant la recommanda­tion de Vitruve, on avait aussi doublé les berceaux du plafond (3).



_____


(1). L'intervalle est donc conforme aux préceptes de Vitruve ; mais la hauteur est plus forte que celle de deux pieds et demi qu'il donne, « altitudinem autem pilae habeant pedes duo semis » (Ibid.).

(2) Vitruve conseille des briques d'un pied et demi, " Sesquipedalibus tegulis solum insternatur " ( Ibid., ; les briques de nos pilettes n'ont pas non plus cette dimension réglementaire, mais mesurent 0 m 30 X 0 m 23.

(3) « Camarae, in caldariis, si duplices factae fuerint, meliores habebunt usum » -(Ibid., 18),





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MessageSujet: A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS   A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS - Page 3 EmptyMar 2 Sep - 8:58


R. THOUVENOT

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Fig. 6. - Voûte soutenant le sol
des bains chauds.

Au premier plan, fragment de la testudo


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MessageSujet: A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS   A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS - Page 3 EmptyMer 3 Sep - 7:00

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Le niveau où prenait le plancher doit être marqué par la double ou, par endroits, triple ligne de briques qu'on voit en­core encastrées dans la muraille et qui court sur les quatre faces. Le sol de la chambre qui supportait baignoires et pis­cines, la « testudo alveolorum », était constitué par du blocage ; il nous en reste d'énormes tronçons dans L, II y avait au moins deux couches épaisses superposées, peut-être trois, la couche supérieure étant la plus mince, toutes à peu près de même contexture : des éléments très fins, cailloux ou petits tessons de terre cuite noyés dans une masse de mortier compact à base de chaux, « testa cum calce », dit Vitruve, au total 0 m 50 d'épais­seur. Près de f, à un niveau supérieur à celui du plancher, sub­siste le fond d'un petit réservoir d'eau chaude, en communica­tion sans doute avec la chaudière voisine. Il est construit en mortier de tuileau très fin. Le fond est garni d'un quart de rond pour faciliter le nettoyage. La forme en est curieuse. Vu ses faibles dimensions (3 mètres X 0 m 90), on peut y reconnaître une baignoire individuelle, à laquelle on pouvait accéder par deux marches étroites, mais il ne reste pas trace du système de vidange. Elle devait avoir son pendant de l'autre côté du foyer, et f' devait être muni d'une organisation symétrique. Nous ne savons pas si, outre ces petites baignoires, il y avait au centre une grande piscine.

Avant de quitter ces salles, nous remarquerons d'abord leurs grandes dimensions, 12 mètres X 20 pour K et 11 mètres X 23 pour L . Elles sont donc assez spacieuses pour que, quand les premiers arrivants ont occupé les places assises, le reste des spectateurs puisse commodément se tenir debout au pourtour (1).



_____

(1). " Scholas autem labrorum, ita fieri oportet spatiosas, uti, cum priores occupaverint loca, circum spectantes reliqui recte stare possint " (ViTR., V, x, 23).



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MessageSujet: A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS   A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS - Page 3 EmptyMer 3 Sep - 7:19

R. THOUVENOT


Elles ont aussi à peu près les proportions que donne Vitruve (1). Nous noterons, enfin, que l'espace réservé aux bains chauds est très considérable : deux pièces de disposition identique qui durent avoir même destination, exactement comme aux thermes du Sud à Timgad (2).

Nous avons dit que les Romains, avant d'entrer dans le bain chaud, ou en sortant, passaient à l'étuve, laconicum, ou au tepidarium, pour ménager la transition avec le bain froid. Il semble que nous avons un tepidarium dans les deux salles G et H . En ef­fet, elles ne sont pas chauffées directement, mais au second degré pourrait-on dire, par contact avec le caldarium. D'autre part, leur installation basse est semblable à celle des autres hypocaustes. Dans G subsistent le pavage de briques et les assises inférieures des petits piliers qui soutiennent un sol de briques, puis de blo­cage fin ; ce sol était dans G à la même hauteur que dans K, car nous retrouvons au même niveau la triple ligne de briques en­castrées dans la maçonnerie. Aux deux cinquièmes à peu près de la hauteur de ces cordons, c'est encore le même petit res­saut étroit, où devait s'appuyer la tuyauterie d'air chaud ou la fausse cloison ( fig. 7 ).

Dans le sol subsiste une petite cavité circulaire, profonde de 0 m 40, dont le diamètre à l'orifice est de 0 m 10. Les parois sont en céramique. Si elle est contemporaine de l'édifice, elle servait peut-être à rassembler l'eau qui avait pu se condenser dans l'hypocauste. Des débris de marbre blanc sont les seuls restes du revêtement qui devait couvrir les murs.

On notera sur le plan la disposition symétrique de G et L par rapport à K. On a l'impression que K a été réduit et L agrandi, ainsi que semblent le prouver les deux petits tronçons de murs qui s'avancent au bout de la salle et peuvent mar­quer la fin de la construction primitive qui prolongeait exac­tement K (3).


_____

(1). « Quanto longitudo fuerit, tertia desumpta, latitude sît » ( VITR.,V, x, 21 ).

(2),  Cagnat-Ballu, Timgad, Une cité africaine sous l'empire romain, p. 246.

(3)  Les thermes de Stabies et du Forum à Pompéi présentent la même disposition :  caldariiun, tepidarium, frigidarium se suivent ( MAU, Pompeii, p. 195 et  206). Mais ce sont les thermes du Centre qui, peut-être, se rapprochent le plus des nôtres (Ibid., p. 212) par la plus grande importance donnée au laconicum rendu indépendant du caldarium.



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R. THOUVENOT

LES THERMES DITS DE GALLIEN A VOLUBILIS


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Fig. 7. - SALLE G . Au fond, passage vers l'étuve,
à gauche, pillettes en briques soutenant le plancher.

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LES THERMES DITS DE GALLIEN A VOLUBILIS

De G on se rend dans H à l'heure actuelle par un petit pas­sage dont les parois sont rougies par la chaleur. Il subsiste de gros blocs qui avaient tout l'air de charger une voûte et, encas­trées dans le mur, des bouteilles de terre cuite emboîtées pour former tuyau et qui montent encore jusqu'à la crête. On peut en conclure qu'il y avait là une salle chauffée reposant sur un hypocauste ; c'est une salle tiède, car il n'y a pas de foyer à proximité immédiate : la chaleur ne peut venir que de f à tra­vers K et G ; elle a donc eu le temps de s'affaiblir. D'autre part, on n'a retrouvé aucune trace de piscine ou de baignoire. Nous ne pouvons donc guère être en face que de l'étuve (laconicum) et des salles de transpiration (sudationes), qui, selon Vitruve, doivent être en communication avec la salle des bains tièdes (1). Ce local est d'ailleurs tout à fait isolé et presque clos : tandis que l'on pénétrait dans G depuis E par une double porte dont on voit encore les seuils, on n'entrait dans H que par a.

Nous avons donc ici la disposition régulière la plus commode, celle que l'on retrouve à peu de chose près dans tous les bains romains d'Italie et d'Afrique : le caldarium, puis le tepidarium, puis le frigidarium. Sans doute, ces pièces ne sont-elles pas ici réparties suivant la symétrie rigoureuse que l'on trouve à Timgad, par exemple, mais il faut remarquer que la place était mesurée à l'architecte de Volubilis, qui était pris entre des rues et des maisons particulières, et non seulement il s'est tiré à son honneur de l'organisation générale, mais il a réussi à installer deux caldaria, tout comme dans les petits thermes de Timgad.


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(1) " Laconicum  sudationesque sunt conjungendae tepidario "  ( VITR., V, x, 25 )


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MessageSujet: A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS   A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS - Page 3 EmptyMer 3 Sep - 7:39


R. THOUVENOT

Il nous reste à étudier les pièces qui s'échelonnent le long du mur Sud. Leur destination est beaucoup plus difficile à préciser. D'abord, en M et N nous n'avons plus que les sous-sols. Les quelques murs de refend qui subsistent sont insuffisants pour dessiner même le plan du rez-de-chaussée. J'y verrais volon­tiers vers M l'amorce d'un escalier qui serait monté au premier étage ou à la terrasse, — car les gros massifs de maçonnerie voi­sins étaient très bien placés pour soutenir une construction adventice. En tout cas, ces murs sont très épais et ont dû sou­tenir quelque chose. Mais M est en communication avec l'hypocauste L par un petit conduit de briques, semblable à une chatière. En N, par contre, il y a une pièce creuse isolée revêtue d'enduit. Comme elle est l'aboutissement d'une dérivation de l'égout qui traverse les locaux de service et les pièces de M et en communication directe avec le grand égout, il est difficile d'y voir simplement un réservoir supplémentaire ; mais il n'était pas bien nécessaire de rassembler ainsi les eaux sales.

Quant à O et P, il faut sans doute y voir les vestiaires, les salles de lecture ou de réunions qui étaient l'accompagnement obligé des salles de bain proprement dites, le bureau. Il devait y avoir une fontaine, car un petit conduit en briques, couvert, les traverse pour aller se perdre dans le caniveau de la rue. Enfin, il est probable que les sous-sols se prolongeaient entre ces pièces et les hypocaustes : peut-être même étaient-ils eux-mêmes chauffés, ne serait-ce que par contact avec ceux-ci. Dans toute cette partie, il y avait d'ailleurs des constructions, qu'on a dû raser et dont il ne reste plus que les fondations qui s'entremêlent avec les murs de nos thermes qu'on a bâtis à leur place. La distinction est par endroits facile à faire, elles sont de facture beaucoup plus grossière ; pierres irrégulières et mal taillées, liaison en mauvais mortier.

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MessageSujet: A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS   A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS - Page 3 EmptyMer 3 Sep - 7:53

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Quant à R, son plan est curieux. Il est isolé et délimité exac­tement vers l'intérieur par le grand égout (fig. 8). Comme il est à l'écart, j'y verrais volontiers des latrines, d'autant plus qu'elles occupent à Timgad un emplacement semblable.

Nous ne savons pas comment était constituée la couverture : en terrasse, en double rampant ou en coupole (comme aux thermes du Forum à Pompéi. MAU, p. 208). Vitruve recom­mande la coupole pour l'étuve ; il est à supposer que le vestibule et les locaux de service avaient une moindre hauteur que les salles chaudes ; celles-ci étaient alors éclairées par les fenêtres haut placées, exactement comme les verrières de la grande nef dans nos cathédrales sont percées au-dessus des nefs latérales.

Aucune œuvre d'art n'est sortie de ces thermes ; on a seule­ment retrouvé dans les sous-sols deux fragments de statue en bronze : un bras et un morceau de draperie ; mais leur grande taille et le lieu même de la trouvaille paraissent indiquer qu'ils viennent d'ailleurs. Sans doute ne régnait-il pas un luxe extra­ordinaire. On ne remarque, en effet, aucune de ces niches où on logeait des statues, mais il faut remarquer que nous ne possé­dons que les premières assises des murailles et que l'ensemble nous est arrivé en très mauvais état et a dû être pillé à fond. D'ailleurs, il existait une belle décoration architecturale due aux marbres, aux mosaïques et aux colonnettes, dont nous n'avons gardé malheureusement que deux spécimens : colonnettes engagées de 0 m 30 de diamètre.


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MessageSujet: A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS   A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS - Page 3 EmptyMer 3 Sep - 7:58


R. THOUVENOT

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Fig. 8.

L'égout partait de la piscine froide, passait aux la­trines et allait sans doute rejoindre un collecteur. Le fond est construit en blocage lisse. Les parois com­mencent par cinq ou six lits de briques, jusqu'à 0 m 30. Puis vient un massif de blocage où des pierres plus petites alternent arec de plus grosses sur 0 m 70 de hau­teur; enfin, un berceau de briques sur champ noyées dans le mortier. La construction admet, d'ailleurs, quelques variantes : les montants de blocage sont par­fois de 0 m 52 seulement, mais alors le berceau repose sur deux lits de briques en encorbellement. Les di­mensions des briques sont de dimensions constantes : 0 m 280 X 0 m 215 X 0 m 040.

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MessageSujet: A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS   A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS - Page 3 EmptyMer 3 Sep - 8:06

R. THOUVENOT

Ainsi ces thermes, malgré leur délabrement, n'en demeurent pas moins un témoignage fort intéressant de ce qu'étaient chez les Romains les établissements de ce genre (1). Sans doute n'apportent-ils aucun élément nouveau dans la connaissance des bains romains ; mais une fois de plus ils nous montrent quel amour de confort et quel sens pratique on savait y combiner. Je ne serais même pas éloigné de croire que les cinq boutiques suivantes, qui, si l'on en croit leur profondeur (5 m 55 X 3 m 25 de large, 2 m 80 seulement pour la dernière), devaient être fort importantes, sont celles des rôtisseurs, des marchands de fruits, de liqueurs, de pâtisseries, qui envoyaient leurs garçons vendre leur marchandise aux baigneurs, ce qui emplissait les salles d'attente et les galeries de cette foule bariolée, affairée et bruyante dont Sénèque se plaignait si fort ( fig. 9 ).


_____

(1). Comme il n'existe pas deux orga­nisations séparées de part et d'autre des bains chauds, qu'il n'y a qu'une seule entrée pour le public, les mêmes salles de­vaient servir successivement aux deux sexes.


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MessageSujet: A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS   A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS - Page 3 EmptyMer 3 Sep - 8:09

R. THOUVENOT

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A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS - Page 3 Gallie19

Fig. 9 - Entrée des boutiques.


____________________

FIN DE CET ARTICLE


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MessageSujet: A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS   A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS - Page 3 EmptyJeu 4 Sep - 5:56


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Les travaux d'Hercule

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MessageSujet: A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS   A LA DECOUVERTE DE VOLUBILIS - Page 3 EmptyJeu 4 Sep - 6:03



Louis CHATELAIN
Chef du service des antiquités du Maroc

INVENTAIRE

DES

MOSAÏQUES DE VOLUBILIS


Note: nous reproduirons ci-après la partie concernant la seule ville de VOLUBILIS de l'étude réalisée par Monsieur CHATELAIN sur l'inventaire des mosaïques romaines du Maroc in "Publications du service des Antiquités du Maroc", fascicule 1, 1935.

Toutefois, ce texte n'étant oas imagé nous tentons de réunir une documentation la plus complète possible de photos des mosaïques de Volubilis et remercions nos lecteurs, s'ils en possédaient, de bien vouloir nous les faire parvenir.




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