| | Foire de Meknès | |
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Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Mer 22 Fév - 10:03 | |
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Dernière édition par Pierre AUBREE le Lun 13 Mar - 8:38, édité 9 fois | |
| | | Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Mar 15 Mai - 13:18 | |
| page 1 Meknès : sa Foire Exposition Edité par " La Terre Marocaine illustrée " 26 rue de l’industrie Casablanca SOMMAIRE Photographie de S. M. le Sultan Sidi Mohammed Photographie de M. Lucien Saint, Résident Général de France au Maroc. Lettre du Résident Général. Le Général Niéger, Commandant la Région de Meknès. S. E. le Pacha de Meknès Les membres du Comité d'organisation de la Foire de Meknès Poeymirau, Chef Colonial, par le Maréchal Lyautey. Meknès, la capitale Berbère, par E. H. David, Président de la Chambre Mixte de la Région de Meknès. Le Chemin de Fer de Tanger-Fez, G. Porche, Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées, Directeur Général du Tanger-Fez. Volubilis, et Moulay Idriss, L. Châtelain, Directeur des Antiquités au Maroc. Le Service des Arts Indigènes de la Région de Meknès, P. Ricard, Directeur des Arts Indigènes. Meknès, ville d'avenir, H. Bouquet, Chef des Services Municipaux de Meknès. La viticulture dans la région de Meknès, E. Pagnon, Vice-Président de la Chambre Mixte. Le Moyen Atlas, notice sur les forêts et la question forestière, Cdt. La-bas, Inspecteur des Eaux et Forêts de la région de Meknès. L'Elevage dans la région de Meknès, H. Chapuis, Inspecteur de l'Elevage de la région de Meknès. Aperçu agricole sur la région de Meknès, P. Virelizier, Ingénieur Agricole, Inspecteur de l'Agriculture de la région de Meknès. Meknès, l'Ecole Militaire des. Elèves Officiers, Cdt. Tarrit, Directeur de l'Ecole Militaire de Dar El Beïda. Meknès, Matléo Brondy, peintre meknassi, G. Louis, Directeur de la « Vigie Marocaine ». Meknès, ville sainte des Aïssaouas et des Hamatcha, C. de Chabot. La région d'Ain Leuh, Capitaine Ayard, Chef du Bureau des Renseignements d’ Ain Leuh. Hadj Kaddour, Ait Harzalla, M'Jal, G. Aucouturier, Membre de la Chambre Mixte de la Région de Meknès. Une industrie au pied du Zerhoun, Jobert, Ingénieur Agronome, Directeur des Huileries du Zerhoun. Azrou, Ch. Condamme, Membre de la Chambre Mixte de la région de Meknès. Fêtes Indigènes à Meknès, Mattéo Brondy, Artiste-Peintre, Président du Syndicat d'Initiative et de Tourisme de la région de Meknès. Le Caïd Driss ou Raho, H. Serres, Membre de la Chambre d'Agriculture de Meknès. Ain Taoudjat (la région et son sous-sol tuffeux), L. Selve, Président de l'Association Agricole de Meknès, Membre de la Chambre Mixte. Le Jardin d'Essais de Meknès, Chnsiien, Directeur du Jardin d'Essais de Meknès. Etude sur Ouïmes et son avenir, Chaplet, propriétaire à Ouïmes. Un homme d'action à Meknès. R'Dom, étude générale, Colonel Lebon, Membre du Bureau de l'Association Agricole. Les Ait Yazem, le plus grand centre vinicole du Maroc, A. Bonnel, Viticulteur. Un conte sur le Caïd Addo Namoucha, G. Louis, Directeur de la « Vigie Marocaine ». Boufekrane, H. Serres, Membre de la Chambre Mixte de la région de Meknès. Agourai, description et organisation, A. Boiteux-Levret, Membre du Bureau de l'Association Agricole. Meknès, l'Aguedal, la Jumenterie et les Haras Marocains.
Dernière édition par Pierre AUBREE le Jeu 22 Jan - 7:52, édité 4 fois | |
| | | Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Mar 15 Mai - 13:20 | |
| page 2 Programme des réjouissances3 Mai, à 18 heures. — Inauguration de la Foire par le Général Commandant la Région. 4 mai à 15 h. — Fête sportive au Stade Poeymirau. 5-6-7 et 8 mai : Dans l'enceinte de l'Aguedal. fantasias et Concours Agricole Indigène par les Tribus des Ait Sghougou Première journée des Béni M'Guild la seconde. des Beni M’Tir la troisième et de Meknès banlieue la quatrième. 6 Mai à 21 heures, au Théâtre de la Nature, représentation de Mireille. Le 10 Mai, à 11 heures du matin : Inauguration Officielle par M. le Commissaire Résident Général de france au Maroc. A 15 h. — Concours Hippique sur le Stade Poeymirau. A 21 heures. — Au Théâtre de la Nature représentation de Carmen, par la troupe Fabre et son orchestre Ces deux manifestations de la journée sous le haut patronage de M. le Résident Général. Le 11 Mai à 11 heures du matin. -- Remise des récompenses de la Section d'Elevage. A 14 heures, à l'Aguedal. -- Courses Hippiques (Grand Prix de la Foire, 25.000 fr.) A 20 heures, Banquet offert par le Comité de la Foire aux Directeurs Généraux du Protectorat. Présidents de Chambres du Maroc. Ces manifestations de la journée et ce banquet sous la Présidence de M. le Résident Général. 14 Mai. - - Moussem des Ait Sghougou à M'Rirt. 17 Mai. -- Fête de nuit au Jardin Public. 18 Mai. -- Finale du Concours de Boules sur le terrain de la Foire, le soir, au Théâtre de la nature : Lakmé. Durant la quinzaine de la Foire, des Circuits Touristiques sont organisés sur Moulay Idriss, Volubilis, l'Aguelmane Aziza, l'Oum Er Rebia, Ifrane, Azrou, Ain Leuh. Les Cafés Maures du Jardin Public de la Foire donneront avec musique berbère des danses appropriées. La troupe lyrique, indépendamment des représentations données au Théâtre de la Nature tiendra le Théâtre avec son programme. Programme agricole VENDREDI 9 MAI JOURNÉE DU MOUTON Matin 9 h. Conférence de M. Velu sur les maladies du mouton. Soir 14 h. Congrès du mouton avec projection film sur l'élevage. SAMEDI 10 MAI Matin 8 h. Congrès des Colons et création de la Coopérative d'Elevage. Soir 14 h. Fédération des Caisses de Crédit Agricole. 16 h. Assemblée Générale des Assurances Mutuelles-. DIMANCHE 11 MAI Matin 8h Union des Docks Silos. Conférence sur les blés par M. Miège. 11 h Distribution des primes à l'élevage. SAMEDI 17 MAI Journée de l'arbre fruitier Matin 8 h. Conférence de M. Guillemet et projection film. Soir 14 h. Visite du Jardin d'Essais et Conférence sur l'arboriculture. DIMANCHE 18 MAI Journée des Engrais
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| | | Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Mar 15 Mai - 13:21 | |
| page 3 Liste des Stands à la Foire de MeknèsCommissariat de la Foire. P.T.T. Bureau de Tabacs. Publicité. Comptoir des Mines. Fantini, Mécanique de précision et constructeur T.S.F. Fichet. Bousquet, Réchaud EME. Comptoir Français de l'Azote. Société des Béni M'Tir. Union Ovine A.N. Bureau d'Etudes sur les Engrais. Couturier et Jacquet. Superphosphates. Coffre-forts Bauche. Raibaldi, Carreaux, ciment. Rey, électricien. Schrepfer, Huiles De Dion Bouton. Granet, Libraire. Echantillons. A.E.T.C.O. Chambon, Rôtisseur. Cadillac, Droguerie. Landel, carreaux, ciment. Goirand, Opticien. Cousin, Omnium du Maghreb. Pavillon Fez. Pavillon Meknès. Pavillon Rabat. Arts Indigènes. Béni M'Guild. Béni M'Tir. Oudjda. Kénitra. Mogador. Eaux et Forêts. P.T.T. Kiosque. Café-Restaurant. Agriculture. Salle des Fêtes. Paris-Orléans. P.L.M. Tanger-Fez Baucirand, Bernard, Peyron, Rey, Mayon. Autos Fiat, Renault Chevrolet Peugeot, Citroen Ford Carrosserie Driguet Dolbeau. Agence Industrielle. Tir Manèges. Café Maure. C.I.M.A.R. Cie Marocaine des Carburants. Vacuum Oil Company. Deconclois et Pertuiset, Comptoir Français Industriel. J. Paillard, ariicles de bureau. Poliet et Chausson, matériaux de construction. M. Lacour « Au départ » LISTE D'ANIMAUX EXPOSES A « LA FOIRE DE MEKNES M. Berlin Valter, colon Ain Taoudjat : 4 bovins, 2 juments. M. Guiol Marius, Colon Ain Taoudjat ;1 jument, 1 pouliche M. Série Raoul, Colon Ain Taoudjat : 1 couple chiens de chasse. M. Jousse Paul, Meknès : 2 juments, 2 mulets, 10 vaches, 2 veaux,1 taureau. Autrucherie Meknès : 2 bœufs, 22 ovins, 20 poules, 5 coqs. M. de Diesbach, Bouznika : 30 ovins. M. Léopold Paulhe, Meknès : 4 bovins. M. Blanchon, Ain Lorma : 7 étalons ou juments et une ânesse. M. Legros Emile, Ain Toto : 1 taureau gascon. M. Corbic, Ait Yazem : 5 bovins. M. Rabiet Maurice, Bou Fékrane : 2 juments. M. Morillon, Casablanca : 6 chevaux, 4 vaches, 1 agneau. M. Lacourtablaise, Ain Toto : 6 chevaux ou juments. M. Lartigue : 6 brebis. M. Serres Henri, Bou Fékrane : 1 jument et ses trois produits 1 bélier, 5 brebis. M. Deligne. Meknès : I coq, 1 poule et ses œufs. M. Morillon Emile, Meknès : 4 vaches, 1 taureau. Aucouturier Gustave, Hait Harzalla : 2 poulains, une génisse, 2 vaches, I taureau. M. Soûles M'Jat : 1 jument, I pouliche. M. Guillon, Meknès : 1 iaureau, 1 vache. Mme Boudy, Aït Yazem : 2 béliers, 18 brebis ou agneaux. M. Girod Casimir, Meknès : 3 juments, I chien Berger Allemand. M. Maréchal, Ain Lorma : 1 verrat, 2 truies. M. Gastinel : 1 vache, 1 taureau. M. Leaune Edmond : 2 poulinières. M. Daumas Julien, Ait Yazem : 2 truies, un verrat, 1 bélier, 2 brebis. M. Fauque, Casablanca : 1 chien et 1 chienne. M. Lescoffy Paul, Rabat : 1 jument, 2 poulains, 1 baudet, 3 mulets, 1 mule, 1 vache, 1 génisse, I taureau zébu. M. Lepretre Douiet, par Fès : 1 verrat, 2 truies, 2 porcs, 1 taureau zébu. M. Lespinasse Etienne, Fez : 4 taureaux, I taureau zébu, I vache, 2 génisses, 1 ânesse. M. Joly, Meknès : 3 truies, 1 verrat. Guiol Marius, Meknès : 2 juments, 2 vaches. M. Delmar, Fez : I taureau, 1 vache, 2 taurillons, I génisse. Dalmas Marius, région d'Oudjda : 12 brebis, 3 béliers. M. Bordet Léon, Meknès : 1 poulinière, 2 poulains. M. Selve Louis, Ain Taoudjat : 1 jument et ses trois produits. Mlle Gracia, Meknès : 1 chien Berger Allemand. Société Ouest Marocain : 2 juments bretonnes. Mme Paulette Briard : 1 chienne. Mme Leaune : 1 chien.[/size][/color] LISTE D'ECHANTILLONS DIVERS EXPOSES A « LA FOIRE DE MEKNES ». [color=darkred][size=16]M. Bonnel André, Ait Yazem : vin. M. Soûlât, Ait Yazem : vin. M. Simoni Antoine, Ait Harzalla : vin. M. Aubaniac Laurent, Sidi Embarek : Vin. M. Jezequel, Ain Taoudjat : semences, pommes de terre. Société Horticole, Casablanca : céréales. Aucouturier Gustave, Ait Harzalla : vin, céréales. Comptoir Français du Maroc : maïs. M. Lartigue Louis, Tanout : vin. Maison Templier, Meknès : bijoux, bronzes, etc... Ecoles Musulmanes. Mohamed Aslam : articles indigènes. Selve Louis, Agriculteur, Ain Taoudjat : céréales de sélection, légumineuses. M. Jousse : lait. Ville de Salé : objets de Salé. LISTE DES EXPOSANTS DE MATERIEL AGRICOLE A LA « FOIRE DE MEKNES » Auto-Hall. Lucia. Bouvier. Cie Marocaine. Marchenay. Nonain. Comarex. Wallut. Parrenin. Hamelle. Gaudart. Leclerq. C. Caries, Carrossier. C. Tisseyre, Revue Technique de la motoculture. Le Matériel Roulant.
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| | | Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Mar 15 Mai - 13:23 | |
| page 4 FOIRE DE MEKNESdu 4 ou 18 Mai Sous le Haut Patronage : de S. M. le Sultan Sicdi Mohammed et de M. Lucien Saint, Commissaire Résident Général de France au Maroc, et la Présidence d'Honneur de : M. le Ministre Plénipotentiaire, Délégué à la Résidence Générale, Son Excellence le Grand Vizir. MM. le Général Commandant Supérieur des Troupes du Maroc le Secrétaire -Général du Protectorat, le Directeur Général de l'Agriculture, le Directeur Général des Finances le Directeur Général des Travaux Publics, Commerce et de la Colonisation le Directeur Général de l'Instruction Publique, des Beaux Arts et des Antiquités le Directeur Général des Postes et des Télégraphes le Directeur Général de la Banque d'Etat du Maroc le Directeur Général des Chemins de Fer du Maroc le Directeur de l'Office Chérifien des Phosphates. le Général Niéger, Comandant la Région de Meknès les Présidents des Chambres d'Agriculture de Casablanca et Rabat les Présidents des Chambres de Commerce de Casablanca et Rabat les Présidents des Chambres Mixtes de Fez, Oudjda, Marrakech, Mazagan et Sari. COMITE D'HONNEUR Son Excellence le Pacha de Meknès MM. Boudy, Directeur des Eau et Forêts du Protectorat Monod, Directeur du Service de l'Elevage du Protectorat Jousset Consul, Directeur du Service du Commerce et de l'Industrie du Protectorat Porche, Directeur Général de la Compagnie Franco-Espagnole des Chemins de fer de Meknès. Tanger à Fès. Le Général Marquis, Adjoint Militaire Collieaux, Administrateur en Chef des Colonies, Adjoint Civil Bouquet, Chef des Services Municipaux de la Ville de Meknès L'Agent Général du P.L.M. L'Agent Général de la Cie d'Orléans L'Agent Général de la Cie Transatlantique L'Agent Général de la Cie Paquet Matteo Brondy, Président du Syndicat d'Initiative et de Tourisme de la Région de \ COMITE D'ORGANISATION Président : M. David, Président de la Chambre Mixte d'Agriculture, de Commerce et d'industrie de Meknès. Vice-Présidents (Agriculture) : M. Pagnon, Vice-Président de la Chambre Mixte. Commerce : M. Leaune, Vice-Président de la Chambre Mixte. -- Section Indigène : Si Lalami Kerzazi, Membre de la Commission Municipale. Commissaire Général : M. Bozzi, Membre de la Chambre Mixte. Commissaire à l'Agriculture : M. Aucouturier, Membre de la Chambre Mixte. Commissaire au Commerce : M. Vacherand, Membre de la Chambre Mixte. Secrétaire Général : M. Dominici, Secrétaire Général de la Chambre Mixte. Trésorier Général : M. Delcour, Trésorier Général de la Chambre Mixte. Secrétaire-Adjoint : M. Louis, Membre de la Chambre Mixte. Trésorier-Adjoint : M. Selve, Membre de la Chambre Mixte. Architecte-Conseil : M. Lalanne, Architecte à Meknès. CONSEILERS TECHNIQUES Messieurs les Membres de la Chambre Mixte : MM. Canitrot. Condamine Faurite Isnard Jobert Lacourtablaise Lakanal Sarazin Serres Roland et Gely, Délégués au 3e Collège MM. les Membres de la Commission Municipale Chapuis, Inspecteur Chef du Service de l'Elevage Virelizier, Inspecteur Chef du Service de l'agriculture. Andrieu, Directeur de la Caisse de Crédit Agricole. M. Bastinot, Ingénieur des Travaux Municipaux MM. les Présidents des différents Groupements de la Ville
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| | | Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Mar 15 Mai - 13:24 | |
| page 5 S. M. le Sultan Sidi Mohamed
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| | | Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Mar 15 Mai - 13:26 | |
| page 6 Monsieur Lucien Saint, Commissaire Résident Général de France au Maroc
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| | | Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Mar 15 Mai - 13:27 | |
| page 7 - Fac-similié de la lettre de Monsieur le Résident Général, adressée à M. David, Président de la Chambre Mixte de Meknès, à l'occasion de la manifestation de Meknès.
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| | | Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Mar 15 Mai - 19:59 | |
| page 8 - S. E. le Pacha de Meknès, Membre du Comité d'Honneur de la Foire de Meknès. - Le Général Nieger, Commandant la région de Meknès membre du Comité d'Honneur de la Foire de Meknès. - M. Pagnon (Section Agricole), Vice-Président du Comité d'organisation de la Foire, Vice-Président de la Chambre Mixte. - M. David, Président du Comité d'Organisation de la Foire, Président de la Chambre mixte d'Agriculture, de Commerce et d'industrie de Meknès. - M. Selve, Trésorier adjoint, Membre de la Chambre Mixte, Président de l'Association de Meknès et Présidende l'Union des Assurances Agricoles du Maroc.
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| | | Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Mar 15 Mai - 20:04 | |
| page 9 - M. Dominici, Secrétaire général, Membre de la Chambre Mixte. - M. Bozzi, Commissaire général, Membre de la Chambre Mixte. - M. Delcour, Trésorier général, Trésorier général de la Chambre Mixte. - M. Leaune (Section Commerce) Vice-Président du Comité d'organisation de la Foire, Vice-Président de la Chambre Mixte. - M. Virelizier, Conseiller, Inspecteur Chef du Service de l'Agriculture de la région de Meknès. - M. Chapuis, Conseiller, Inspecteur Chef du service de l'élevage de la région de Meknès. - M. Louis, Secrétaire adjoint, Membre de la Chambre Mixte. - M. Aucouturier, Commissaire à l'Agriculture, Membre de la Chambre Mixte. - M. Vacherand, Commissaire au Commerce, Membre de la Chambre Mixte.
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| | | Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Mar 15 Mai - 20:06 | |
| page 10 - A l'inauguration de la ville nouvelle par le Maréchal Lyautey — A sa droite le Général Poeymirau, à sa gauche M. Pagnon. - Le Général Poeymirau dont le souvenir demeurera impérissable à Meknès. POEYMIRAU chef colonial
Tout a été dit, semble-t-il, sur Poeymirau — « notre » Poey — dont la disparition depuis six ans laisse dans notre armée d'Afrique — dans notre armée tout court — un si grand vide. A sa mort, en Février 1924, à l'inauguration de son monument à Meknès en 1927, des voix amies ont dit ce que fut ce chef jeune, ardent, heureux, dont le rayonnement gagnait, réchauffait, enthousiasmait ceux — chefs ou subordonnés — qui l'avaient une fois approché. Mais des hommes comme lui recèlent des richesses sans nombre, il reste toujours en eux quelque domaine à explorer, quelque exemple à proposer et à suivre. Au moment où dans nos possessions les mieux pacifiées, les plus évoluées même — et la France n'a pas le monopole de ces incidents — se manifeste brutalement un esprit nouveau, né peut-être d'un abandon de méthodes éprouvées — il n'est pas inopportun de rappeler combien Poeymirau fut le type du chef « colonial », au sens étendu du mot, sans acception de bouton et de catégories. On connait mes idées en matière de guerre et de politique coloniales. Ce sont celles de Galliéni. Pendant trente ans, au Tonkin, à Madagascar, en Oranie, au Maroc, je les ai appliquées avec la certitude d'avoir raison, avec une foi profonde. Ces idées là, que de fois, je dirais : avec passion, avec mon cher Poey, en colonne, en bivouac, ou dans le travail en commun, les avons-nous retournées ensemble ! Lui, si compréhensif, si sensible, si généreux, si humain, les avait saisies, adoptées tout de suite. Il eut pendant huit ans, la bonne fortune de pouvoir les appliquer. Son œuvre marocaine est leur consécration. Guerrier, certes il le fut, sa bravoure était légendaire, et dans le vif de sa chair il en reçut les glorieux stigmates. Mais la guerre coloniale n'est pas destructrice. Sur le sol conquis, elle ne sème pas la haine et cela, Poeymirau le savait, le sentait d'instinct. Je le vois encore préparant minutieusement ses opérations, calculant tout, prévoyant tout, mais avec l'espoir que tout cet appareil guerrier, au dernier moment, s'avérerait inutile, ce qui eût été, n'en déplaise aux tacticiens en chambre, sa plus belle justification. Et c'est avec des Marocains soumis de la veille, mais gagnés pour toujours, avec ces tirailleurs marocains dont il fut le premier Colonel qu'il conquit, pacifia le Moyen Atlas, la région d'Ouezzan, le Ziz, et tant de bleds où son nom est à présent vénéré. Conquête sans inutile violence, sans âpreté, qui vise à s'assurer les cœurs plus encore que les territoires, conquête en vue d'une organisation immédiate, d'une mise en confiance des hommes et d'une mise en valeur des terres, conquête constructrice en un mot... Poeymirau était l'homme de cette conquête là. Son grand cœur s'y trouvait à l'aise. C'est un grand bonheur pour notre pays qu'une pareille tâche ait trouvé son digne ouvrier. La voilà la grande leçon de ces guerres coloniales dont on .prétendait en 70 — prétexte misérable pour masquer d'autres erreurs — qu'elles avaient faussé l'esprit de nos Généraux. Comme si un chef pour être complet, ne devait pas avoir passé par cette école d'initiative, de responsabilité, d'imagination, d'anti-formalisme, par cette trempe spéciale qui fit d’un Poeymirau le dur batailleur de la Grande Guerre et le souple organisateur de cette région de Meknès, où son souvenir reste comme incorporé à la terre. Voilà la vertu de cette Afrique dont Eugène Melchior de Vogüe pensait qu'elle serait la grande régénératrice de nos énergies nationales. Et c'est là qu'est le sens profond des mots gravés dans le socle de pierre d'où l'image de « Poey » disparu domine à présent cette ville de Meknès qui fut sienne : Indocti discant et ament meminisse periti. Traduction libre : Vous, les anciens, souvenez-vous ! Vous, les jeunes, apprenez ! Maréchal LYAUTEY
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| | | Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Mar 15 Mai - 20:10 | |
| page 11 -Vieux quartier de la Médina — La bab Mansour et les remparts sur la place El Hédime. MEKNES la Capitale BERBÈREA la faveur de la commémoration du centenaire de la conquête de l'Algérie, le Gouvernement du Protectorat, dans un geste de parfaite solidarité, décidait de confier à l'une de ses Régions le soin d'organiser, sous forme de Foire Commerciale et Agricole, un lieu attractif qui, en incitant le touriste à visiter le Maroc, lui offrirait, du même coup, de façon concise, le reflet sincère de la prospérité et de l'activité de ce pays. Et Meknès apprit avec joie qu'elle serait l'élue à laquelle Monsieur le -Résident Général Lucien Saint s'en remettrait du soin de faire figure honorable durant ces fêtes, qui, de Djerba à Agadir, illumineraient l'Afrique du Nord, vaste territoire sur lequel les Musulmans ne cessent d'exprimer leur satisfaction d'être placés sous la protection de la France. Cette nouvelle s'étant colportée d'écho en écho, grâce au soin diligent du Comité organisateur, nous eûmes l'intuition que nos aimables visiteurs seraient heureux de trouver en quelques lignes une relation fidèle de la -situation géographique et économique de Meknès. Cette documentation leur est offerte grâce à la très aimable collaboration de hautes personnalités qui chacune dans son domaine, voulut bien confier à cet opuscule sa pensée intime. Notre ami, M. Courtial, Directeur de la « Terre Marocaine », la belle revue agricole illustrée, dans un geste cordial groupa ces feuilles éparses qui traitent de l'importance de la Région de Meknès ce dont nous le remercions bien vivement. Aussi avons-nous pensé être agréable à l'investigateur, que ne rensei gnera que très imparfaitement le meilleur annuaire, en l'éclairant, sommairement, sur le passé de Meknès, sur ce qu'elle est aujourd'hui, son avenir étant tout entier contenu dans les pages qui suivent. Les livrets-guides sur le Maroc s'accordent à nous dire que la tribu Meknassa, fraction des Zenata, fonda à la fois sur cette terre moghrebine Meknassa-Taza et Meknassa Zitouna (des oliviers) qui est notre Cité. Il est exact que cette tribu se devait de marquer de façon définitive les différentes étapes de sa venue dans le nord. Mais, alors que Meknassa el Foukania (sur la route de Taza-Kiffane) et Meknassa el Tahtania (sur les berges de l'oued Haddar) ne forment que deux hameaux insignifiants, Meknès était appelée à prospérer rapidement et tenir une large place dans le passé de l'Empire Chérifien. Capitale Berbère du Nord, elle voit poindre son origine deux siècles avant l'ère chrétienne. La domination romaine, qui ne se limitera plus à de vagues comptoirs comme durant l'époque phénicienne, se fixera définitivement au contact de Meknès par la création de la vaste cité de Volubilis, dont les touristes pourront admirer les ruines, à vingt kilomètres au Nord. Plus près encore de Meknès et accroché au flanc du Djebel Zerhoun le poste de surveillance de Tocolosida en jalonnant la route reliant la Mauritanie Tingitane à la Mauritanie Césarienne, veillera sur la plaine dans laquelle serpente l'Oued R'Dom. L'intérêt que présente Meknès, seule région habitée de l'intérieur est tel que lorsque Idriss 1er, échappant momentanément à la vengeance des Califes d'Orient, viendra se réfugier parmi les Berbères, il fixera son habitat aux portes de cette agglomération, tout contre cette Volubilis, dans ce village qui, perché tel un nid d'aigle, masque à la vue du profane le Sanctuaire du Saint du Maroc, celui devant la dépouille duquel, .../...
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| | | Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Mar 15 Mai - 20:14 | |
| page 12 - Vue par avion de quelques hangars d'Aviation en 1930. - Vue par avion des villes ancienne et nouvelle en 1930.
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| | | Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Mar 15 Mai - 20:18 | |
| page 13 - Vue par avion du camp d'aviation de Meknès en 1920. - Vue par avion des villes ancienne et nouvelle en 1920.
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| | | Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Mar 15 Mai - 20:20 | |
| page 14 - L’Hôpital Louis. - Le Bureau des Postes.
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| | | Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Mar 15 Mai - 20:22 | |
| page 15
.../... annuellement, viennent se prosterner, à l'heure du Moussem, des milliers de fidèles. Si ce spectacle unique au Maroc, n'a pu cette année, être offert au touriste avide de curiosités locales, c'est parce que la date de cette fête religieuse ne correspondait pas avec celle retenue pour la foire, laquelle ne pouvait avoir lieu qu'aux beaux jours. Mais le visiteur n'en sera pas moins frappé par la beauté incomparable du site auquel il n'accédera que par les méandres d'une route qui dévale du massif du Zehroun, le long du couloir par où se firent les invasions successives venant d'Europe tout comme celles qui d'Orient devaient franchir les portes d'Hercule pour se fixer en Espagne. C'est de là, qu'Idriss 1er, descendant du Prophète, dicte aux Berbères la loi Coranique ; c'est de là aussi, que partira son fils posthume, Idriss II, afin d'aller. fonder, non loin du Sebou, la ville de Fès. Et Meknès traverse désormais les siècles sans trop faire parier d'elle, solidement assise sur cet éperon avancé d'où les Berbères voient passer les envahisseurs et se succéder les dynasties. Pourtant contemporain du roi Soleil, Moulay Ismaël, ce Sultan du Maroc qui eut un instant l'espoir de s'allier à une Conti, se désintéressant de l'Algérie, sut rapidement imposer à ce pays, son autorité. I1 est le plus audacieux comme le plus farouche des princes. Afin de se soustraire aux tendances de l'époque, il établira sa Capitale à Meknès qu'il dotera de somptueux palais, de vastes greniers, d'écuries immenses qui attesteront, jusqu'à nous, que le cheval s'élève aisément, et surtout, aux portes de Meknès chez les Guerrouane et chez les Zemmours. Afin de fixer de façon définitive sur ce sol riche entre tous, les anciens soldats Bouakhers de son armée, il leur attribuera sous forme de récompense, en fin de carrière, des droits à l'usufruit de son vaste domaine, en créant la formule du Guich. Cette conception heureuse lui vaudra l'ac-croisssement important de la population dans les environs immédiats de la ville. Ces terres cultivées depuis des années fournissent encore de nos jours sur des dizaines de milliers d'hectares aux 350 colons français, qui les ont couvertes de fermes prospères, des récoltes abondantes qui attestent leur fertilité incomparable. Et notre insistance sur ce point serait excusée par ce vers de Virgile : « Haec super arvorum cultu pecorisque cane-bam. » A peine Moulay Mansour, son digne successeur, s'estompe-t-il dans l'histoire que les berbères s'insurgent déjà contre le pouvoir des Sultans et cherchent à ravir, à leur autorité, la Capitale et l'immense hinterland que le touriste aura le loisir de visiter grâce aux circuits organisés à son intention. Mais la France qui appuie les légitimes revendications du Sultan, occupera sans tarder jusqu'aux contreforts du Moyen Atlas en s'installant, successivement, chez les Béni M'Tir, chez les Béni M'Guild, préparant l'ouverture à l'exploitation des superbes forêts de cèdres, de frênes qu'il sera loisible aux visiteurs d'aller admirer à Azrou comme à Ifrane, sur tous ces points où la végétation la plus luxuriante, voisine avec les sols chaotiques que parsèment les laves provenant de mouvements tertiaires et accidents plus récents. Ce sont ces mêmes bouleversements, qui ont créé les failles qu'occupent les lacs qui, sous le nom d'Aguelmane Sidi Ali et Aziza, sont des lieux de villégiature exceptionnels qu'agrémentent la pêche à la truite, et à l'ombre, qui y foisonnent. C'est sous cet aspect de ses dix-huit ans d'occupation française que notre pudique fille berbère se présentera aux nombreux voyageurs qu'elle recevra avec l'ineffable sourire dont elle ne s'est jamais départie. Plus loin au pied de ses contreforts, dans l'arrière pays que traversa Suetomus Paulinus, le Haut Commandement, traçant de façon définitive la route de pénétration allant jusqu'au Haut Guir, permit derrière le rideau de ses troupes, la prospection des centres miniers dont l'importance se fait, de jour en jour, plus grande. C'est par cette route, qui fut reconnue sous la domination romaine, que Meknès demeure rattachée aux terri toires du Sud, parce qu'elle forme le seul carrefour naturel de toutes les routes sillonnant le Maroc-Nord, carrefour qui demain sera aussi l'intersection des voies ferrées futures de rocade et économiques, dont le Tanger-Fès a compris l'importance, en installant, à Meknès, ses Services Administratifs et son dépôt aux machines, geste que notre Cité n'oubliera jamais. Nous ne saurions achever ce modeste exposé sans rendre ici hommage aux Résidents Généraux qui se sont succédés à la tête de ce Protectorat, M. le Maréchal Lyautey, M. Steeg, et M. Lucien Saint, qui, en accordant leur bienveillant appui à notre Région, surent lui députer successivement les Généraux Poeymirau, Freydenberg, Nieger et Marquis, qui multiplièrent leurs efforts pour le juste triomphe de notre cause en s'entourant d'avisés chefs des Services Municipaux, tels MM.. Heveilland, Maître. Le Fur et Bouquet, et d'habiles Contrôleurs Civils, comme MM. Hal-magrand, Mathieu et Olivier, qui eurent à faire face à une tâche ingrate dont ils triomphèrent grâce à la collaboration des Commandants Lefèvre,. Emmanuelli, Nivelle, Savin, Berthot, Ayard, des Affaires Indigènes. C'est pourquoi Meknès, par notre plume sincère autant que discrète, pria ces aimables visiteurs de percer à jour la vaste ceinture des murailles qui les environneront, afin de déceler ce que cachent à leurs yeux les vestiges du passé glorieux s'étalant sous leurs yeux, fidèles témoins de son impérissable grandeur. Et si cette région semblait née sous d'heureux auspices, notre prédestination se vérifie aujourd'hui à nos yeux vigilants, car son ère de prospérité croît sans cesse, pour le triomphe des méthodes colonisatrices françaises, pour la gloire de notre Patrie qui, en parfait accord avec Sa Très Haute Majesté Chérifienne Sidi Mohammed, se consacre si généreusement à ses protégés, qui le lui rendent bien. E-H. DAVID Président de la Chambre Mixte d'Agriculture, de Commerce et d'Industrie de Meknès
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| | | Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Mer 16 Mai - 8:05 | |
| page 16 - Une partie de la Gare de Meknès. Le chemin de fer de Tanger à Fez
La construction de cette ligne avait été prévue dans le protocole annexé à la Convention franco-espagnole du 27 Novembre 1912, qui posa les bases de la future concession. Celle-ci fut accordée à une Compagnie franco-espagnole, chargée à la fois des études, de la construction et de l'exploitation du chemin de fer, sous la garantie et le contrôle respectifs des Gouvernements français et espagnols, chacun dans sa zone, et sous leui garantie et leur contrôle communs, dans la zone tangéroise, en attendant qu'une autorité locale fut établie dans cette zone. Le Siège social de la Compagnie fut fixé à Meknès ; et le Siège administratif, à Paris. Le Directeur Général devait être Français ; le Directeur-Adjoint, Espagnol. La représentation au Conseil d'Administration et le capital (celui-ci s'élevant à 15 millions de francs), furent répartis à raison de 60 0/0 pour la France et 40 0/0 pour l'Espagne. Les lois approuvant les textes de la concession furent promulguées le 17 Juillet 1914, c'est-à-dire à la veille de la guerre, en ce qui concerne l'Espagne, et le 11 Août 1914, c'est-à-dire au lendemain de la déclaration de guerre, en ce qui concerne la France. La nouvelle Société a été constituée le 26 Juin 1916. On était en pleine conflagration européenne. Aussi, les travaux ne furent-ils commencés qu'en 1919 et ne gurent-ils être activement menés qu'à partir de 1921, sur l'ensemble du parcours. La ligne fut livrée à l'exploitation par tronçons successifs au fur et à mesure de son exécution. L'inauguration de la section Petitjean-Meknès eut lieu le 1er Juin 1923, suivie de près par celle de la section Meknès-Fez. Le 1er Juillet 1927, la ligne était ouverte à l'exploitation sur toute sa longueur. La voie couvre un parcours total de 310 kilomètres, dont 15 en zone tangéroise, 91 en zone espagnole, et 204 en zone française. Elle dessert, dans le Maroc espagnol, le port d'Arzila et Alcazarquivir, où elle se raccorde avec la ligne de Larache. En zone française, elle traverse la région du Gharb, la plaine du Sebou, Petitjean — où s'embranche la voie des chemins de fer du Maroc vers Rabat, Casablanca et Marrakech -- enfin les deux grandes villes de Meknès et de Fez. Le choix de Meknès s'imposait comme un centre des services de la Compagnie. Cette ville occupe, en effet, une situation privilégiée, au centre d'une région très riche, à un nœud de voies de communication qui en fait une « plaque tournante » du Maroc. Bâtie, d'autre part, au sommet d'un plateau d'où le regard embrasse un panorama merveilleux, elle jouit d'un climat exceptionnellement salubre. La contrée avoisinante est en plein essor au point de vue agricole, et l'industrie indigène locale y est prospère. Enfin, comme centre touristique, Meknès présente un intérêt capital, cela tant à cause des curiosités pittoresques qu'elle abrite que des excursions pour lesquelles cette ville est le point de départ obligé : ainsi, sans parler de Fez, la grande capitale chérifienne, Moulay Idriss, la ville sainte de l'Islam, et Azrou, célèbre pour sa magnifique forêt de cèdres. Les recettes d'exploitation pour l'ensemble du réseau ont été les suivantes en 1928 : Section française : 18.500.000 francs. Section espagnole : 3.200.000 francs. Section tangéroise : 350.000 francs. Total : 22.050.000 francs. Pour 1929, les chiffres définitifs ne sont pas encore connus, mais l'on peut prévoir dès maintenant une augmentation globale d'environ 10 0/0 sur les résultats de l'exercice précédent. Des améliorations progressives ont été réalisées pour assurer des communications rapides, avec le maximum de commodité et de confort. Dans chaque sens, fonctionnent quotidiennement des services de sleepings et de wagons-restaurants, gérés par la Compagnie Internationale des Wagons-Lits et des grands Express Européens. Des relations directes, de jour et de nuit, ont été établies entre Tanger, Meknès et Fez d'une part, Casablanca d'autre part. L'électrification de la ligne entre Petitjean et Fez est à l'étude. La Compagnie poursuit également l'agrandissement des gares et l'achèvement d'un important programme, construction de logements pour son personnel dan* les centres principaux (Meknès, Tanger, Petitjean, etc...) Les résultats obtenus, et en un laps de temps aussi bref, après deux années seulement d'exploitation sur la longueur totale du parcours, lequel comprend sur 200 kms. (Nord de la Section française et totalité des sections espagnole et tangéroise) une ligne parallèle à la côte, où le trafic est beaucoup moins important que sur la section Casablanca-Petitjean, — permettent d'envisager l'avenir avec optimisme. Les régions desservies sont susceptibles d'ailleurs, d'un développement considérable ; et il suffit, pour en avoir la certitude, de rappeler l'effort de colonisaton entrepris et mené à bien autour de Meknès et les résultats très encourageants qui, d'ores et déjà, ont été obtenus. D'autre part, le Tanger-Fez est la voie la plus directe entre la France et le Maroc et il supprime presque le trajet maritime : entre Algésiras ou Gibraltar et Tanger, la durée de la traversée est, en effet, réduite à deux heures environ, tandis qu'il faut passer près de trois jours sur mer pour aller, soit de Bordeaux, soit de Marseille, à Casablanca. L'amélioration des relations ferroviaires, tant au Maroc qu'en France et en Espagne, restreint d'an-née en année la durée de ce parcours. On est aussi en droit d'espérer que les nouvelles percées transpyrénéennes contribuant à diminuer les distances, rapprocheront davantage Paris de Tanger, et, par Tanger, de tout le Maroc. Bref, sans risquer aucunement de nuire à l'activité des ports français du Protectorat — mieux placés et mieux outillés pour le transit des marchandises — le Tanger-Fez constitue, parmi l'ensemble des voies de communication marocaines, la ligne de Grande-Vitesse. G. PORCHE Directeur Générai du Tanger-Fez,
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| | | Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Mer 16 Mai - 8:07 | |
| page 17 - La Gare du Tanger-Fez à Meknès. - L'Immeuble de la Compagnie des Chemins de Fer du Tanger-Fez.
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| | | Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Mer 16 Mai - 8:10 | |
| page 18 - A travers les ruines Je Volubilis. Volubilis et Moulay- Idriss
C'est en 1922 que Volubilis et Moulay Idriss ont cessé d'être deux centres d'autant plus vénérés qu'ils demeuraient inaccessibles lorsque les pistes étaient inondées. En l'honneur de la visite du Président de la République et des membres du Parlement et de la Presse qui accompagnaient M. Millerand, l'administration des Travaux Publics construisit la route qui part de Meknès pour franchir le Zerhoun au col de Mlali, passe en bas de Moulay Idriss, dessert Volubilis et rejoint au col du Seggota la grande route Kénitra-Fez. Le temps n'était plus où il fallait, par temps sec, une heure et demie de voyage en auto, ou trois heures de voyage à cheval et, pendant toute la saison des pluies, rester cinq heures en selle, ou six heures sur une araba. Il me souvient même, en un jour de témérité, d'avoir lancé ma Ford sur la piste détrempée : je dus au départ la faire remorquer par des mulets et, pour atteindre Meknès, demander deux attelages d'artillerie à l'amitié du Commandant Canova. Les heureux voyageurs qui arrivent à Moulay Idriss et à Volubilis dans des autos confortables, sur une route des plus pittoresques, ne se doutent pas de ce qu'était la viabilité des pistes du Zerhoun avant le triomphe de la route. Depuis, le mouvement touristique s'accentue et se développe d'année en année. De 1924 à 1929, en six ans, nous avons reçu 27.038 visiteurs, en moyenne 4.500 par an. Pour le-3 amateurs de statistiques, je ne puis résister au plaisir de citer les chiffres successifs : 3215, 3080, 3426, 4169, 5080, 6691. Le mois d'avril et le mois de mai sont les plus favorisés. Pour le seul mois d'avril nous avons dénombré 783 visiteurs en 1924, 758 et 714 les années suivantes, 1125 en 1927, 1342 en 1928, pour atteindre, l'année dernière, le chiffre imposant de 1588, soit à peu près 53 visiteurs par jour. Aussi nos droits d'entrée réalisent-ils un total de recettes des plus appréciés de l'Administration des Finances. Les voyageurs qui sont déjà venus au moins une fois à Volubilis et c'est le cas de la plupart des visiteurs de la foire de Meknès, — auront sans doute plaisir à voir les découvertes qui se sont produites depuis leur visite précédente. S'ils connaissent l'huilerie dégagée dès le début des tra-vaux, la place du forum, la basilique judiciaire, l'arc de triomphe de Caracalla, la maison au chien et la maison aux colonnes, ils s'intéresseront, avec celte légitime curiosité qu'on a toujours pour les choses nouvellement exhumées, aux divers ensembles mis au jour ces dernières années. C'est d'abord, entre la Maison au pressoir et le Forum, une spacieuse habitation qui comprenait un grand nombre de pièces dont la plupart sont pavées de mosaïques et qui possèdent des bains complets avec les salles d'air tiède et d'air chaud établies sur hypocaustes. Nous l'appelons la Maison d'Orphée, du nom de la mosaïque de la pièce centrale.
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| | | Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Mer 16 Mai - 8:16 | |
| page 19 - Moulay Idriss. Au centre, on distingue Orphée charmant de sa lyre une riche variété d'animaux répartis en huit segments, alentour, des félins, des animaux domestiques, des oiseaux. En d'autres salles on voit soit des dauphins, soit des motifs géométriques, tous assez bien conservés. La mosaïque de la pièce centrale est au contraire assez endommagée et, tant qu'elle n'aura pas été réparée, les touristes ne pourront malheureusement pas la voir de près. De l'autre côté du plateau, en regardant vers Moulay Idriss, on aperçoit une longue suite de murs qui appartenaient à de modestes habitations. Sans doute, celles-ci n'ont rien d'esthétique, mais elles nous renseignent très opportunément sur la densité de la population de Volubilis, qu'il n'est pas exagéré d'évaluer de 15 à 20.000 habitants. Au nord de la Maison d'Orphée, en longeant le chemin qui conduit au forum, on aperçoit en contrebas les Thermes de Gallien. L'entrée est à l'Ouest, sur une voie parallèle où l'on remarque, sur une longueur de vingt mètres environ, une série de boutiques construites en pierres de grand appareil ; un spacieux vestibule fait suite à ces boutiques et communique avec plusieurs salles. Ces thermes, moins vastes pourtant que la Maison d'Orphée, n'en forment pas moins un ensemble imposant, dû à la fois aux dimensions des pièces et à la hauteur des murs qui dépassent trois mètres par endroits. Trois salles principales. La première, contiguë au vestibule, communique avec des piscines et des salles annexes ; elle offre aux regards, en fort mauvais état malheureusement, des restes de pavement de mosaïque, éboulés au dessus d'un large égout ; mais les murs possèdent encore, au bas des parois, des revêtements de marbre vert qui indiquent la richesse de décoration que devaient présenter ces thermes. Les deux autres grandes salles sont construites sur hypocaustes. On retrouve les deux fours qui alimentaient la chaufferie et le couloir dallé par lequel passait le personnel de service de l'établissement. Il est de toute vraisemblance que ces thermes sont antérieurs à Gallien, mais nous les désignons par le nom de cet empereur parce que nous y avons mis au jour une inscription élevée en son honneur et datée de l'année 252. Jetons enfin un coup d'œil en arrière de la basilique et avant d'arriver au Forum, sur la vaste place depuis peu découverte et susceptible, quand on l'aura dégagée en entier, quand on aura de plus remonté quelques colonnes et consolidé quelques murs, d'offrir le plus bel ensemble peut-être de toute la ville. Il s'agit en effet du Capitale, c'est-à-dire du temple dédié en 217 à Jupiter, à Junon et à Minerve, en l'honneur de Macrin, par le gouverneur de la province qui avait déjà, l'année précédente, élevé l'arc de triomphe de Caracalla. Les travaux de consolidation de la basilique méritent également qu'on s'y arrête quelques instants. Après de longues réflexions, la méthode la" plus rigoureuse nous a paru la suivante : déposer à terre, pierre par pierre et assise par assise, les éléments d'une voûte ou d'un mur, affermir le sol, et remettre chaque élément à sa place d'origine ; dans certains cas, enrober de ciment une pierre qui se désagrège, plutôt que la remplacer ; ranimer de l'ancien, mais ne point construire du « neuf ». Après ces découvertes récentes, il faut dire un mot de l'effort qu'on a fait pour rendre plus vivante la présentation des ruines. Si nous n'avons pas encore fait monter des plantes grimpantes le long des colonnes des; atriums ni aménagé des parterres de fleurs dans les jardins, du moins nous avons retiré tous les déblais qui encombraient les voies d'accès et désormais les visiteurs empruntent tous des rues antiques pour aller d'un; édifice à l'autre. Il y a quatre ans à peine que le Musée a abandonné la modeste baraque en planches pu il s'abritait jusqu'alors. Le nouveau local, situé à l'entrée du poste du Service, a été improvisé dans de mauvaises conditions, avec des ressources insuffisantes, et comme il est déjà trop étroit pour pré-; senter au public tous les documents mis au jour par les fouilles, du moins faut-il, dès maintenant prévoir sa transformation, tant pour l'embellir à l'extérieur que pour l'aménager à l'intérieur. Il a été construit pour les trois œuvres maîtresses qui ne dépareraient aucune des plus célèbres collections d'antiques, - - le chien aboyant au cerme, la tête de marbre d'un jeune Berbère et l'éphèbe à cheval, -- chacune isolée et mise en valeur dans une petite pièce en retrait, tandis qu'une vitrine centrale, surmontée de la Vénus en marbre, réunit tous les menus objets. Mais il nous faut aujourd'hui songer aux importantes découvertes de l'été dernier. Comme ces œuvres ont été envoyées en France pour y être moulées, il est probable qu'elles ne pourront pas être de retour à Volubilis pour l'ouverture de la Foire de Meknès. Décrivons-les en quelques mots. Ce sont d'abord trois gracieuses statuettes en bronze figurant un silène Vénus à sa toilette - et Vénus rattachant sa sandale. C'est ensuite une admirable statue, de bronze également, de Dionysos couronné de lierre, représenté nu, debout, le torse fièrement campé sur le pied gauche, le pied droit en arrière, à peine posé sur la plante. La main droite, par un gracieux mouvement arrondi du bras, devait incliner une amphore et verser du vin dans une coupe soutenue par la main gauche, en avant du torse. La plupart des voyageurs, après avoir visité Volubilis se rendent a Moulay Idriss. Il est très difficile, sinon impossible, de décrire cette ville dont les cubes s'étagent les uns sur les autres. Avec ses ruelles étroites, .../...
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| | | Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Mer 16 Mai - 8:21 | |
| page 20 - Poteries Riffaines du Zerhoun. - Le poste de Volubilis en 1919. .../... escarpées, où le pied glisse, elle paraît décourager les touristes les plus intrépides. Et pourtant, que d'aperçus insoupçonnés parmi les méandres de ses impasses tortueuses, où il faut rebrousser chemin, errer au hasard, contourner un pâté de maisons pour se perdre à nouveau, mais où parfois aussi l'on est récompensé de sa peine par une brusque échappée sur la plaine ensoleillée. Les voyageurs les plus pressés descendent d'auto sur la place du souk et se dirigent, à travers les étals surchargés de menthe et d'épices, vers la mosquée où repose Moulay Idriss 1er, le père du fondateur de Fez ; ils ne peuvent que jeter un regard furtif au fond du long couloir qui mène au sanctuaire, puis se hâtent de gagner Fez ou Meknès. Ceux qui disposent de plus de temps vont jusqu'à la place de Khibeur. et de là, grimpant des venelles qui contournent la Mosquée du barbier, débouchent sur un point d'où la vue s'étend sur toute la ville et sur la plaine jusqu'à Volubilis. On peut encore, si l'on ne craint pas la fatigue, descendre dans les gorges de l'oued Oualili qui contourne la ville, en suivre le cours et rejoindre la route de Meknès à l'endroit où souvent s arrêtent les cars. Il est enfin une autre promenade qui consiste à remonter l'oued jusqu'aux bains romains qui se trouvent à un kilomètre environ en amont de Khibeur. Le charme de Moulay Idriss se révèle sous toutes ses formes, mais à la condition de savoir perdre son temps à flâner sans but, au hasard, à la dérive. Une conclusion s'impose. Pourquoi les fouilles attirent-elles les visiteurs ? Quel mobile les pousse à venir en si grand nombre à Volubilis ? Sans doute, il faut tenir compte de l'agrément d'une fort belle promenade, d'un pique-nique sous les oliviers ou d'un repos délicat au Refuge du Zerhoun, mais il y a plus. Tous subissent, même ceux qui n'ont pas fait des études approfondies, l'emprise, la domination, la hantise de Rome. Qu'un lettré, qu'un homme cultivé reconnaisse mieux qu'un autre 1’im~ portance historique ou artistique de Volubilis, rien n'est aussi légitime. Mais qu'un touriste venant en simple voyage d'agrément soit d'emblée saisi par la puissance mondiale de Rome dont il découvre, à Volubilis, un témoignage éclatant, voilà ce qui démontre la vivante suprématie de cette cité en ruines sur tant de souvenirs du Moyen-Age ou des temps modernes. La visite de Moulay Idriss elle-même fait ressortir excellemment la différence entre les deux civilisations et quel que soit l'attrait de ce vénéré sanctuaire de l'Islam, il n'éclipse pas, pour nous autres Latins, le rayonnement souverain de la Rome antique. Louis CHATELAIN. Chef du Service des Antiquités
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| | | Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Jeu 17 Mai - 6:53 | |
| page 21 - Coussin en cuir brodé de Meknès. Le Service des Arts Indigènes de la région de Meknès
De même que Rabat, Fès et Marrakech, Meknès est pourvu d'une inspection régionale du Service des Arts indigènes chargée de la rénovation des arts locaux susceptibles de survie ou de développement. Les organes de cette rénovation sont : 1" un musée d'art ancien ; 2" des ateliers où des artisans s'initient à des méthodes nouvelles ; 3" une exposition permanente d'objets neufs. Tous organes réunis dans un intéressant palais, le Dar Jamaï situé au centre de la médina, à l'une des extrémités de la Place El Hédm et construit dans la deuxième moitié du siècle dernier par l'un des vizirs de Moulay El Hassane, aïeul du Sultan actuel. La Musée d'art ancien, fondé en 1926, réunit, dans des pièces groupées autour d'un charmant patio, des collections déjà copieuses de fers forgés et de cuivres ciselés, des bois sculptés et peints, des broderies sur cuir ou sur étamine, des carreaux de céramique et de faïence vernissée, des bijoux d'or ou d'argent doré, objets d'origine citadine par conséquent arabes, auxquels s'ajoutent des poteries peintes, des tissus de laine, des tapis à points noués fabriqués dans les massifs avoisinants : Zerhoum au nord, Moyen Atlas au Sud, spécifiquement berbères. Ainsi, qu'ils soient arabes ou berbères, citadins ou ruraux, les indigènes disposent de tous moyens utiles leur permettant, s'il en ont le goût df contempler les meilleures œuvres de leurs ancêtres, de les observer et de les étudier, d'y retrouver des formules parfois oubliées, enfin de s'en inspirer par de nouveaux ouvrages. A ces avantages, s'en joint un autre, non moins négligeable : la possibilité, pour les visiteurs étrangers, de s'initier aux arts du pays pour en tirer le parti qu'ils jugeront utile. Si conserver les choses du passé est bien, en créer de nouvelles est peut-être mieux encore. C'est pour cela que le Service des Arts indigènes fait exécuter, d'après des documents de son choix et par des artisans qui lui ont paru les plus compréhensifs et les plus aptes, des objets neufs reproduisant des modèles du musée ou s'en inspirant. Ainsi, l'observation préalable des oeuvres anciennes en vue de 'a réalisation de travaux neufs : telle est la méthode appliquée jusqu'au jour eu le jeune artisan, ayant donné la preuve d'une réelle maîtrise, n'a plus besoin de guide. Par le musée, qui enseigne, par le travail qui réalise, par ! exposition qui présente les résultats, le Service des Arts indigènes parvient à agir sur certains artisans, soit que ceux-ci œuvrent dans leurs propres échoppes, au sein même de la corporation, soit qu'ils se groupent pour un temps plus ou moins long au siège du Service. C'est de cette manière que tour à tour des fabricants de lainages et de soieries, des brodeurs sur cuir et des maroquiniers, des peintres et des sculpteurs, des ferronniers et des dinandiers, des relieurs et des enlumineurs peuvent travailler dans l'atmosphère absolument nouvelle créée par le voisinage des collections bien composées accompagnées de commentaires et de conseils appropriés. Cette action, qui s'est d'abord fait sentir dans les milieux masculins, facilement abordables, s'en est doublée d'une autre dans les milieux féminins pourtant plus difficiles à atteindre. Le prétexte en a été la broderie et le tissage. Au début de l'instauration du protectorat, Meknès voyait en effet délais-ser, pour des imitations très défectueuses de types de Fès et de Rabat, une broderie traditionnelle de beau style et de haut goût, qu» des soins attentifs, des commandes bien rémunérées, des encouragements cliver», en particulier la création momentanée d'un atelier modèle, ont réussi à remettre en faveur. De même que Rabat, Fès et Marrakech, Meknès est pourvu d'une inspection régionale du Service des Arts indigènes chargée de la rénovation des arts locaux susceptibles de survie ou de développement. Les organes de cette rénovation sont : 1" un musée d'art ancien ; 2" des ateliers où des artisans s'initient à des méthodes nouvelles ; 3" une exposition permanente d'objets neufs. Tous organes réunis dans un intéressant palais, le Dar Jamaï situé au centre de la médina, à l'une des extrémités de la Place El Hédm et construit dans la deuxième moitié du siècle dernier par l'un des vizirs de Moulay El Hassane, aïeul du Sultan actuel. La Musée d'art ancien, fondé en 1926, réunit, dans des pièces groupées autour d'un charmant patio, des collections déjà copieuses de fers forgés et de cuivres ciselés, des bois sculptés et peints, des broderies sur cuir ou sur étamine, des carreaux de céramique et de faïence vernissée, des bijoux d'or ou d'argent doré, objets d'origine citadine par conséquent arabes, auxquels s'ajoutent des poteries peintes, des tissus de laine, des tapis à points noués fabriqués dans les massifs avoisinants : Zerhoum au nord, Moyen Atlas au Sud, spécifiquement berbères. Ainsi, qu'ils soient arabes ou berbères, citadins ou ruraux, les indigènes disposent de tous moyens utiles leur permettant, s'il en ont le goût df contempler les meilleures œuvres de leurs ancêtres, de les observer et de les étudier, d'y retrouver des formules parfois oubliées, enfin de s'en inspirer par de nouveaux ouvrages. A ces avantages, s'en joint un autre, non moins négligeable : la possibilité, pour les visiteurs étrangers, de s'initier aux arts du pays pour en tirer le parti qu'ils jugeront utile. Si conserver les choses du passé est bien, en créer de nouvelles est peut-être mieux encore. C'est pour cela que le Service des Arts indigènes fait exécuter, d'après des documents de son choix et par des artisans qui lui ont paru les plus compréhensifs et les plus aptes, des objets neufs reproduisant des modèles du musée ou s'en inspirant. Ainsi, l'observation préalable des œuvres anciennes en vue de 'a réalisation de travaux neufs : telle est la méthode appliquée jusqu'au jour eu le jeune artisan, ayant donné la preuve d'une réelle maîtrise, n'a plus besoin de guide. Par le musée, qui enseigne, par le travail qui réalise, par ! exposition qui présente les résultats, le Service des Arts indigènes parvient à agir sur certains artisans, soit que ceux-ci œuvrent dans leurs propres échoppes, au sein même de la corporation, soit qu'ils se groupent pour un temps plus ou moins long au siège du Service. C'est de cette manière que tour à tour des fabricants de lainages et de soieries, des brodeurs sur cuir et des maroquiniers, des peintres et des sculpteurs, des ferronniers et des dinandiers, des relieurs et des enlumineurs peuvent travailler dans l'atmosphère absolument nouvelle créée par le voisinage des collections bien composées accompagnées de commentaires et de conseils appropriés. Cette action, qui s'est d'abord fait sentir dans les milieux masculins, facilement abordables, s'en est doublée d'une autre dans les milieux féminins pourtant plus difficiles à atteindre. Le prétexte en a été la broderie et le tissage. Au début de l'instauration du protectorat, Meknès voyait en effet délais-ser, pour des imitations très défectueuses de types de Fès et de Rabat, une broderie traditionnelle de beau style et de haut goût, qu» des soins attentifs, des commandes bien rémunérées, des encouragements cliver», en particulier la création momentanée d'un atelier modèle, ont réussi à remettre en faveur.../...
Dernière édition par Pierre AUBREE le Jeu 22 Jan - 18:05, édité 4 fois | |
| | | Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Jeu 17 Mai - 6:54 | |
| page 22 - Un beau coffre de Meknès sculpté et peint. - Tisseurs berbères des Aït Sidi Ali (Aït Sgougou).
Dernière édition par Pierre AUBREE le Jeu 22 Jan - 18:08, édité 2 fois | |
| | | Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Jeu 17 Mai - 6:56 | |
| page 23 - Sculpteur berbère. - Tar Halt Zaïan. - A l'exposition d'objets d'arts indigènes modernes de Meknès. Un bel intérieur. .../... le Béni Mguild à fond blanc dont le succès est tel qu'il a été également adopté depuis par une filiale de l'œuvre de Meknès, installée à Midelt, dans le bassin de la Moulouya. Qu'ils soient faits par des hommes ou par des femmes, les meilleurs ob-jets ainsi réalisés sont acquis par le Service des Arts indigènes et présentés dans une exposition permanente aménagée au Dar Jamaï, dans les locaux voisins du Musée, mais ne se confondant pas avec lui, où ils sont accompagnés de références concernant les auteurs et les prix. Le client peu1! ainsi être dirigé tout droit chez le fabricant. A cette exposition permanente, l'inspection régionale de Meknès a ajouté, depuis l'année dernière, plusieurs expositions temporaires d'une durée très courte, huit ou dix jours, qui ont eu pour effet d'appeler, d'une façon toute spéciale, l'attention du public sur la fabrication nouvelle. Il en est lé-sulté un mouvement de curiosité assez vif en même temps qu'une intensification très utile de la propagande. Survie de certains métiers que menaçait durement la concurrence étrangère, salaires rémunérateurs au lieu d'un démoralisant chômage, conservation d'un art original entre tous, tels sont les résultats obtenus dans la ville de Meknès, résultats d'une portée sociale peut-être encore plus appréciable que leur portée économique et artistique. On a pensé qu'une telle action devait sortir du cercle étroit de la ville pour se généraliser dans toute la région, à commencer par le Moyen Atlas, producteur par excellence de tapis et tissus berbères malheureusement en voie de dépréciation par suite de l'emploi de colorants fugaces et d'un certain relâchement dans le tissage. A cet effet, l'inspecteur régional reçu pour mission de parcourir le pays, de noter tous les points de fabrication des tapis, d'étudier les procédés les plus propres à donner les meilleurs résultats, de préconiser partout le retour aux saines traditions, d'encourager enfin les initiatives les plus intéressantes. C'est ainsi qu'aujourd'hui nous sommes parfaitement renseignés sur la production artistique des tribus Guerouane, Mjat, Béni Mtir, Béni Mguild, Aït Segougou et Zaiane, que nous connaissons les meilleurs artisans de toutes ces tribus, que nous avons pu décider quelques uns d'entre eux, grâce à l'appui moral des officiers des affaires indigènes et des Caïds, à entreprendre des travaux de meilleur aloi.. Ainsi, aussi bien dans le bled qu'en ville, les industries d'art indigène s'organisent et se développent, pour le plus grand profit des artisans qui y trouvent leur profit et des marchands dont les magasins s'agrandissent, se multiplient et s'enrichissent chaque jour. Prosper RICARD
Dernière édition par Pierre AUBREE le Jeu 22 Jan - 18:12, édité 4 fois | |
| | | Pierre AUBREE Admin
| Sujet: Foire de Meknès Jeu 17 Mai - 6:57 | |
| page 24 - L'Hôtel Transatlantique à Meknès et son incomparable Vue sur la Médina (Photo prise en avion). Une ville d’avenir: MeknèsSi Meknès retient longuement les touristes, ce n'est pas seulement par ses bons hôtels, l'excellente cuisine de ses restaurants, l'affabilité de sa population, c'est aussi par la luminosité de son ciel, l'abondance et la valeur de ses monuments historiques, les multiples aspects de ses souks, de ses ruelles, de ses places, de ses jardins, de ses palais, le pittoresque de ses maisons blanches étagées, de ses murailles grises dominées par quatorze minarets et dont l'ensemble s'harmonise si heureusement avec le décor lointain des montagnes. C'est aussi parce qu'elle est le point de départ des excursionnistes attirés par les mille sites du verdoyant Zerhoun, les panoramas grandioses de l'Atlas, ou les charmes si divers de Moulay Idriss, Volubilis, El Hadjeb, Ito, Azrou, Timhadit, Ifrane, eîc... Si, depuis les débuts de la colonisation, la région de Meknès est citée en exemple, elle ne le doit pas uniquement à l'énergie, au courage, à l'esprit d'initiative et d'organisation de ses colons. Elle le doit aussi à ses richesses naturelles exceptionnelles, à la fertilité de ses terres, à l'abondance de ses eaux, à la régularité de son régime de pluies, qui ont permis à l'agriculture et à l'élevage d'obtenir des résultats que ne connaissent pas les autres régions du Maroc. Si, dès 1911, les troupes françaises ont franchi les portes monumentales de Meknès et se sont établies solidement aux abords de sa gigantesque enceinte fortifiée, ce n'est pas seulement pour bénéficier de la salubrité de son climat, de la limpidité de sa lumière, de l'ombre de ses oliviers, de ses jardins et de ses vergers, c'est surtout pour bénéficier d'une situation géographique incomparable ; pour pouvoir commander de cette « plaque tournante » du Maroc les grandes voies de pénétration, celles qui, à travers les vignes et les olivettes du Zerhoun atteignent le Riff, celles qui franchissent l'Atlas découvrent le Tafilalet et vont se raccorder aux routes sahariennes. Dotée d'attraits si variés et si précieux, Meknès devait connaître une fortune rapide. Elle fut la première ville européenne de l'intérieur et elle reste la plus régulière dans son développement. Elle sut, d'ailleurs, triompher sans bruit, avec mesure et discrétion. Sa prospérité s'affirma insensiblement sans façade, sans vaine agitation, mais avec une solidité qui fait l'admiration des gens réfléchis qui ne s'arrêtent pas aux apparences. Ville de labeur, elle ne doit rien qu'au propre mérite de ceux qui lui ouï fait confiance. Elle est le fruit du travail modeste, opiniâtre, de la continuité dans l'effort. Elle s'est livrée à l'artisan, au colon, au petit commerçant, à l'ouvrier, et elle n'a désillusionné personne. Bien mieux, elle a su leur assurer du bien-être et leur donner la joie du succès. Elle les invite maintenant à élever leurs espérances. L'avenir de Meknès qu'ils ont si heureusement préparé est évident ; il ne peut plus se dissimuler : il éclate.
Dernière édition par Pierre AUBREE le Jeu 22 Jan - 18:14, édité 2 fois | |
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| Sujet: Re: Foire de Meknès | |
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