Ce Maroc bien aimé
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Mémoire de la présence Française au Maroc à l'époque du Protectorat
 
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 Le MAROC en 1932

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Pierre AUBREE
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MessageSujet: Le MAROC en 1932   Le MAROC en 1932 - Page 2 EmptyVen 30 Mar - 7:33


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Le MAROC en 1932 - Page 2 3-2510

Comment venir au Maroc.

Tout ouvrage sur le Maroc constitue une invitation au voyage. Celle-ci est d'autant plus pressante lorsque l'on se trouve en présence de photographies saisissantes, plus éloquentes que les plus beaux discours.
Comment répondre à cet appel ? Comment venir au Maroc ? Le touriste ou l'homme d'affaires — et bien souvent l'un se double de l'autre — ont littéralement l'embarras du choix lorsqu'ils se sont décidés à venir voir et admirer sur place l'œuvre française dans l'Empire chérifien.
La mer, la terre et l'air... Le bateau, le train, l'auto, et l'avion... On ne saurait ici dire quelle est la meilleure route. Toutes sont agréables, et leur choix ne dépend que des goûts et des circonstances.

La plus rapide est évidemment la voie de l'air. De Toulouse comme de Marseille, chaque matin, s'envole l'avion postal qui accepte également des passagers et qui les dépose le jour même, dans la soirée, à Tanger, Rabat ou Casablanca. Le prix normal du billet Casablanca-Toulouse ou Casablanca-Marseille est de 1.480 francs. Il est abaissé pendant la saison d'hiver.
Ce mode de transport, sûr et rapide convient surtout aux touristes qui ne disposent que de peu de temps, et aux hommes d'affaires pour qui «time is money».

Le trajet France-Maroc par voie de mer s'effectue principalement par Marseille et par Bordeaux. Les paquebots de la Compagnie Paquet, dont les plus récents «le Maréchal-Lyautey«, le «Nicolas-Paquet», le «Djenné» et le «Koutoubia» font l'admiration de tous, quittent Marseille tous les samedis et arrivent à Casablanca le mardi matin, et même certains le lundi soir.
Les paquebots de la Compagnie Générale Transatlantique, qui, cette année, met en service sur cette ligne le paquebot «Espagne», de 15.000 tonnes, eux, quittent Bordeaux le mardi et arrivent à Casablanca le vendredi. Aux guichets de l'une et de l'autre Compagnie, le prix du passage en 1ère classe est de 1.100 francs ; en 2e classe, de 800 fr.; en 3e classe, de 500 francs.
Beaucoup d'autres combinaisons maritimes sont possibles. On peut aller de Port-Vendres à Oran, ou de Marseille à Alger, et de là gagner, le Maroc par le chemin de fer jusqu'à Oudjda. On peut aussi, si l'on aime, prendre le chemin des écoliers, aller de Marseille à Casablanca par Barcelone, Ceuta et Tanger.

Le port de Casablanca est également une escale fréquentée par les paquebots en croisière touristique de la Peninsular Oriental Line, de la R.M.S.T, et de la Navigazione Générale Italiana.
Le Maroc est relié directement à Dakar et aux ports de l'Afrique Occidentale Française, par les paquebots de la Compagnie Paquet. Les touristes qui veulent débarquer à Tanger, peuvent emprunter les vapeurs de la Trasméditer-
ranéa qui, en 3 heures, les conduisent d'Algésiras à Tanger et en 1 h. 1/2 d'Algésiras à Ceuta. On vient aussi à Tanger de Gibraltar par les bateaux de la Bland Line, en correspondance avec les paquebots de la Peninsular and Oriéntal Line qui relient l'Angleterre à l'Egypte et aux Indes. Font escale enfin à Tanger même les paquebots de la Rotterdamsche Lloyd, tous les quinze jours dans les deux sens (Pays-Bas-Indes Néerlandaises, et Indes Néerlandaises-Pays-Bas, avec escale à Marseille.

Redoutez-vous le mal de mer ? Alors, traversez l'Espagne en chemin de fer ou en automobile. Vous n'aurez que deux heures de mer, d'Algésiras à Ceuta ou à Tanger.
Voici le prix des places en 1932 :

Billet simple.....................1° ..........2e..........3e
Hendaye-Algésiras .......423 10 ....320 30....194 90
Détroit de Gibraltar.........62 50.......47 50.....26 50
Casa-Tanger................137 05......107 60.....80 85
Butacas.........................45 00

Total............................667 65......475 40...302 25

2° Billet A. R...................1ère..........2e..........3e
Casa-Tanger ................205 40......161 35....121 95
Détroit de Gibraltar........125 00........95 00.....53 00
Hendaye-Algésiras.........627 35......472 55....286 85
(kilométrique 3.000 k.)
Butacas..........................90 00
Total A. R...................1.047 75........728 90...461 80

Tous les trains n'ont pas de 2e classes; entre Algésiras et Madrid ils ont toujours des 1ères et 3e.

Ou encore, si vous venez de Tunisie ou Algérie, utilisez les services de trains rapides avec wagons-lits, qui mettent Oran à 20 heures et Alger à 36 heures de Casablanca, grâce aux efforts heureusement conjugués de la Compagnie des Chemins de Fer du Maroc et soit de la Compagnie Générale de Transports et Tourisme, soit de la Compagnie de Transports Minerva.
Une fois au Maroc, les moyens dé locomotion ne vous manqueront pas. Mais soit que vous employiez l'auto, le car ou le train pour visiter ce pays, il saura vous charmer et vous conquérir.

La Compagnie Paquet.

L'histoire du Maroc est étroitement liée à l'histoire de la Compagnie Paquet. Les premiers navires envoyés par M. Nicolas Paquet abordèrent le Maroc en 1860. Depuis 1863, date à laquelle la Compagnie de Navigation
Marocaine fut créée, les paquebots de la Compagnie Paquet furent le trait d'union constant entre la France et le Maroc.
Actuellement, une fois par semaine, les voyageurs partent de Marseille ou de Casablanca le samedi, pour arriver, le mardi matin, les uns à Casablanca, les autres à Marseille. .
La Compagnie Paquet, sous la direction de deux hommes de grande valeur, MM. Nunzi et Giraud, poursuit chaque année son développement. Après avoir organisé pendant de longues années les relations commerciales du Maroc avec la France, elle prend une part importante à l'organisation actuelle de l'avenir touristique du Maroc. Elle vient de créer deux grands hôtels, l'un à Safi, l'autre à Agadir; et elle a créé un hôtel à Taroudant, dans le Sous. Dépensant plusieurs millions pour cette œuvre hôtelière elle a affirmé de la façon la plus nette sa foi persévérante dans les destinées du Maroc.
Les bureaux de la Compagnie Paquet sont situés à Marseille, 4 place Sadi-Carnot, et à Casablanca, avenue Poeymirau.

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Les bureaux de la Compagnie Paquet sont situés avenue Poeymireau, Casablanca, dans un bel immeuble bâti par les soins de M. Gourdain, architecte.


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Le «Nicolas-Paquet» ayant à bord le Sultan du Maroc.



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MessageSujet: Le MAROC en 1932   Le MAROC en 1932 - Page 2 EmptyVen 30 Mar - 7:35

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Le MAROC en 1932 - Page 2 4-2610


Compagnie Générale Transatlantique.

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Paris, 6 Rue Auber
Casablanca, 225 Boulevard de la Gare
Bordeaux, 1 Cours Xavier Arnozan

De Casablanca en France et de Bordeaux an Maroc
en TROIS JOURS
hebdomadairement
par les paquebots confortables  "MEKNES" et "MARRAKECH"



Le MAROC en 1932 - Page 2 Jc_l_p28

Immeuble de la Compagnie Générale  Transatlantique. Bureaux de la Compagnie et de la Société des Voyages et Hôtels Nord-Africains, à Casablanca.


M. H. Bland & Ce Limited
Boulevard du 4e Zouaves, CASABLANCA.

C'est grâce aux Compagnies de Navigation que l'Afrique du Nord tout entière et le Maroc, en particulier, peuvent établir des relations constantes; et rapides avec la Métropole et les pays du monde entier.
C'est pourquoi la Bland Line de Gibraltar s'est établie au Maroc dès 1860 et s'est spécialisée dans le cabotage entre les ports du Protectorat, qu'ils se trouvent dans la zone française ou dans la zone espagnole. Un service de passagers est également assuré par cette Société entre Casablanca, Tanger et Gibraltar. Ce sont les paquebots « Gibel-Zergon » et « Gibel-Dersa » qui effectuent la traversée.
Mais, l'activité de la « Bland Line » de Gibraltar ne saurait être entièrement absorbée par cette ligne de navigation. Elle représente également un service d'hydravion entre Tanger et Gibraltar sous le nom de « Gibraltar Airways Ltd ». On conçoit là aussi les services, rendus par cette entreprise, aujourd'hui où nous vivons au siècle de la vitesse. Les gens d'affaires, pour lesquels «time is money», apprécient à leur juste valeur les avantages que leur procure cette Compagnie de navigation aérienne. Aussi, le nombre des passagers et le tonnage du courrier transporté par la «Gibraltar Airways Std » s'accroît-il quotidiennement, preuve irréfutable de l'excellence de son organisation.
C'est également la « M. H. Bland et Company Limited » qui est l'agence générale de la «Cunard Line» et de la «Macandrews Line». Ces Compagnies de navigation assurent un service mensuel entre les ports de Londres et Liverpool sur le Maroc.
C'est encore à elle que s'est confiée la Société «Navigare» dont les navires fort nombreux desservent tous les ports du Continent.
Chacun sait, en outre, quelle importance sans cesse croissante prend le tourisme en Afrique du Nord. Le Maroc attire chaque année un nombre toujours plus imposant d'étrangers et aussi de métropolitains, heureux de pouvoir venir contempler les milliers de curiosités et de richesses encloses et jalousement gardées par l'Empire fortuné. Des croisières spéciales sont organisées, par les grandes compagnies de navigation et c'est à leurs agents qu'elles confient le soin de dresser des itinéraires.
En plus de ces nombreux services, déjà assurés de façon impeccable par la «Bland and C°», cette Compagnie de Navigation se charge d'une correspondance de Tanger et Gibraltar sur Londres et Marseille. Ce sont les paquebots des compagnies universellement connues «Peninsular and Oriental», «Nippon Yusen Kaisha», «British India», «Bibby Line», etc... qui assurent ces services.
La « Bland and Cie Ltd » de Gibraltar organise également de fréquents départs, pour Ceuta, Tétouan, Alicante, Alger, Valence, Larache, Kénitra, Rabat, Mazagan, Safi et Mogador. Ses services de poste, passagers et marchandises entre Casablanca, Tanger, Gibraltar et l'Algérie sont très employés, ainsi que ceux de l'Angleterre aux côtes méditerranéennes de l'Espagne.

La « Bland and Cie Ltd » possède encore un matériel puissant de sauvetage qui rend de gros services aux compagnies appelées à fréquenter ces parages. Les réparations de navires sont également effectuées par ses services techniques à la tête desquels se trouvent des ingénieurs rompus à ce genre de travaux. De même, un service d'assurances maritimes existe à la « Bland Cie Ltd » de Gibraltar, dont le siège social, pour le Maroc, est 101, boulevard du 4ème-Zouaves, à Casablanca.

Le MAROC en 1932 - Page 2 Jc_l_p29

Navires de la Bland Line devant le rocher de Gibraltar



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Le MAROC en 1932 - Page 2 5-2710


S. A. G. A

Société Anonyme de Gérance et d'Armement.
CAPITAL  :  12 millions de francs. SIEGE SOCIAL : 9, Rue de Montchanin, PARIS (XVII).
Agence Générale pour le Maroc :
Compagnie  Chérifiennc  d'Armement.
97, Boulevard de la Gare, CASABLANCA.
Télégr. : « Charmement ».

Le MAROC en 1932 - Page 2 Jc_l_p57

Le navire à moteurs Paul-Emile Javary

Cette Société assure le service maritime postal « Calais-Douvres » par les paquebots rapides Empress, Invicta, Côte-d'Azur et Côte-d'Argent.
Elle a établi depuis de longues années une ligne régulière entre Dunkerque, Anvers, le Maroc et vice-versa.
Les départs ont lieu :
d'Anvers, le 5, 15 et 25 de chaque mois ; de Dunkerque, le 10, 20 et 30 de chaque mois.
Des départs supplémentaires sont organisés selon les nécessités.

La flotte de la S.A.G.A. est composée des unités suivantes :
S/s  Vaccares...............................4.500 tonnes.
M/s  Paul-Emile-Javary..................3.550
M/s André-Moyrand......................3.550      
S/s Cap-Tarifa.............................3.100
S/s Cap-Blanc (en construction)....3.500      
S/s Capitaine-HIaquer..................3.100 tonnes.
S/s Cap-Dantifer..........................3.000
S/s   Cap-Fedhala..........................3.000
S/s Cap-Gris-Nez.........................1.550
S/s Cap-Cantîn (en construction)...3.500
     
Les tonnages transportés sur la ligne du Maroc par la S.A.G.A. pendant les quatre dernières années s'élèvent aux chiffres suivants :
en 1928..........420.000 tonnes.
1931.............. 379.000
1929...............430.000
1930...............388.000
 
Les navires à moteurs Paul-Emile-Javary et André-Moyrand peuvent manutentionner par leurs propres moyens des colis de 25 tonnes.
Le navire à vapeur Vaccares peut manutentionner des colis de 40 tonnes.
Les navires à vapeur Cap-Blanc et Cap-Cantin (98 m. de long et 14 m. de large), qui seront mis en service au début de 1932, seront également munis de puissants engins de levage.

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Un des navires de la compagnie Oldenbourg

Bref exposé sur le développement des Services de la Compagnie Oldenburg au Maroc.

La Compagnie Oldenburg fut fondée par un groupe à la tête duquel se trouvait M. Geheimrat Schultze, constitué à la demande de fabricants allemands désireux de voir augmenter les affaires entre l'Allemagne et le Portugal.  Ce groupe obtint une aide efficace de compatriotes établis au Portugal.
L'affaire prit de l'importance et, en 1895, la Compagnie étendit ses relations au Maroc, car le manque de facilités de communications, avec ce pays se faisait sentir à Hambourg.
Le service entre le Maroc et l'Allemagne commença en automne 1895. Avant cette époque, un vapeur, le « Zeus », touchait les ports marocains, mais le service n'était pas régulier et cessa complètement à un moment donné.
La Compagnie Oldenburg établit un service mensuel, avec des départs d'Hambourg, via Anvers, desservant tous les ports marocains de Tanger jusqu'à Mogador. En dépit des conditions déplorables dans les ports, le service fonctionna régulièrement. La Compagnie ne réalisa que peu ou point de bénéfices; cependant, en raison de la régularité des départs, l'affaire se développa, lentement, mais sûrement. Le trafic, le long de la côte, fut souvent très important en raison du fait qu'il n'existait aucun autre service.
Les chargements du Maroc pour l'Allemagne étaient à vrai dire assez rares et les navires prenaient leur cargaison en Espagne ou au Portugal au retour. Les quantités de marchandises, expédiées d'Hambourg et d'Anvers, devinrent peu à peu plus importantes, de sorte que bientôt les départs des navires durent être plus fréquents en raison du développement des affaires. Petit à petit, les aménagements furent améliorés dans les ports (construction des jetées, de Tanger et de Larache), mais les facilités pour charger et décharger les marchandises dans les différents ports restaient tout à fait insuffisantes.
Une amélioration complète eut lieu en 1913, après que la Compagnie eut décidé d'envoyer ses propres barcasses et ses propres remorqueurs dans les différents ports.

En 1909-1910, la récolte de blé ayant été particulièrement abondante, d'importantes quantités de céréales furent expédiées du Maroc. Les navires de la Compagnie Oldenburg eurent une bonne part de ces expéditions.
Au moment où éclata la Grande Guerre, les affaires de la Compagnie Oidenburg avec le Maroc durent cesser complètement. De plus, lorsque les hostilités prirent fin, la Compagnie avait perdu la plus grande partie de sa flotte de navires, barcasses et remorqueurs.
En septembre 1927, à la suite du traité de Commerce Franco-Allemand, la Compagnie Oldenburg réorganisa son ancien service avec le Maroc.
D'importants travaux d'amélioration avaient été effectués pendant la période de 1914 à 1927 dans le port de Casablanca, mais beaucoup restait et reste encore à faire. La Compagnie a toujours attaché une grande importance à ses bonnes relations avec les exportateurs marocains, ce qui lui a permis de développer ses affaires.
En outre, des lignes régulières sur les ports de l'Espagne et du Portugal, la Compagnie Oldenburg effectue les services suivants :
3 départs réguliers chaque mois, d'Hambourg, via Anvers au Maroc occidental et retour.
3 départs réguliers d'Hambourg via Anvers sur les ports du Riff et retour.
2 départs réguliers tous les 15 jours (samedis) de Casablanca aux Iles Canaries.
1 départ chaque mois de Dantzig et Stettin au Maroc.
Des départs fréquents de Brème et les autres ports de la Mer du Nord aux ports marocains.
Des départs fréquents de Rotterdam et les autres ports hollandais et belges pour les ports du Maroc.
Des départs fréquents des autres ports de la Baltique au Maroc.
Le grand intérêt que la Compagnie a toujours porté au Maroc, ses taux de fret modérés à l'aller comme au retour, ses efforts pour développer ses services, ont contribué à son succès passé et sont la garantie des résultats futurs.

Le MAROC en 1932 - Page 2 Jc_l_p56

Déchargement au Maroc d'une locomotive d'un navire de la compagnie Oldenbourg



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Le MAROC en 1932 - Page 2 7-2910


Les Transports J. MOLLA par Autocars de Luxe.

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M. Robert / M. Molla / M. Bouchard


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Un car Minerva part d'Oran.


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Devant le bureau d'Oudjda.

Les touristes qui ont parcouru déjà la distance qui sépare Oran de Fez (environ 580 kilomètres) ont été à même de mesurer combien le service de voyageurs qui a été créé par cette entreprise dès mars 1928 manquait à cette partie de l'Algérie et du Maroc Oriental.
Certes, les routes à l'époque n'étaient pas ce qu'elles sont aujourd'hui et il fallait une volonté réfléchie et tenace pour réaliser cette œuvre hardie que représente la jonction du grand port méditerranéen d'Oran et la capitale moghrebienne Fez la Mystérieuse. Car c'est aussi une belle pénétration pacifique du Maroc Oriental que celle qui consiste à franchir dans les meilleures conditions de confort et de luxe.

Il faut reconnaître ici l'effort fourni par M. J. Molla et par des correspondants, MM. Robert et Bouchard, qui assurent à l'aide de pareils autocars le parcours de Fez à Casablanca, reliant ainsi par  les  Transports Minerva la Méditerranée à l'Océan en traversant une partie de l'Algérie et le Maroc Septentrional.

MM. Robert et Bouchard assurent en outre, les services importants des routes suivantes : Casablanca-Marrakech   (245 k.); Casablanca-Tanger (380 k.); Casa-blanca-Mazagan (97 k.).
Ils organisent en outre, sur demande, des croisières dans tout le Maroc. Ils disposent pour cela de voitures très confortables et spécialement aménagées.
Nous rendons hommage à la ténacité aimable de ces organisateurs, dont les clichés ci-contre représentent quelques spécimens d'autocars actuellement utilisés.
On peut dire que si cette entreprise n'existait pas, il faudrait la créer, et sa prospérité est franchement méritée puisqu'elle procure aux touristes et aux voyageurs en général la possibilité de déplacements à la fois rapides et agréables sur de longues distances.
Comme on le voit, le Maroc ne manque pas, d'organisateurs, même dans les transports par routes des voyageurs ou des marchandises.

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Un des premiers cars qui à contribué à la réputation de vitesse et de sécurité de Minerva-Lux.


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Un groupe de cars Minerva attend une caravane de touristes devant le Grand Hôtel de Fez.


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Le départ d'un car à Casablanca.



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Le MAROC en 1932 - Page 2 8-3010


Les Chemins de Fer du Maroc.


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Sur les quais de Casablanca, le train acceuille les voyageurs qui débarquent du paquebot.


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La gare de Casablanca.

La Compagnie des Chemins de fer du Maroc a été créée en 1920 par un groupe comprenant la Compagnie P.-L.-M., la Compagnie P.O., la Compagnie Générale du Maroc et la Compagnie Marocaine.
579 kilomètres de lignes sont actuellement ouverts à l'exploitation.
Les lignes de Fez à Oudjda (350 km.) et de Ben-Guerir à Safi (140 km.) sont actuellement en construction.
Plusieurs lignes sont à l'étude : Kénitra-Souk-el-Arba : 80 km.; Oudjda-Méditerranée: 70 km. ; Bou-Arfa-Bou-Denib et le Tafilalet: 200 km.; Agadir-régions minières de l'Atlas : 400 km.
Ces lignes sont à l'écartement normal.

Les gares ont été construites selon les règles de l'architecture locale et sur des modèles différents. Elles répondent, en outre, aux exigences du climat: elles sont spacieuses et soigneusement blanchies. Le matériel est moderne. Les voitures sont à boggies et munies de l'intercirculation par passerelles; revêtues de bois de teck et éclairées à l'électricité, elles sont parmi les plus soignées et les plus confortables des réseaux africains. Pour la clientèle indigène, tous les trains de jour et de nuit comprennent des voitures de 4e classe d'un type spécial dans lesquelles le prix de transport est sensiblement réduit. Les wagons sont semblables à ceux qui sont en service sur les réseaux français; pour le transport des phosphates, sur la ligne de Sidi-el-Aïdi à Oued-Zem, on utilise des wagons à trémies et à boggies pouvant contenir 50 tonnes de charge utile. Voitures et wagons sont munis du frein continu. Les locomotives sont de types provenant du réseau d'Orléans.

Il est ainsi possible de composer, dans les meilleures conditions, des trains donnant entière satisfaction aux différentes exploitations commerciales ou industrielles, d'une part, et aux voyageurs, d'autre part. Pour ceux-ci notamment, il est prévu, sur la ligne Casablanca à Fès, l'accrochage d'un wagon-restaurant au train de jour et d'un wagon-lit au train de nuit. Jusqu'au jour où la liaison de Fès à Oujda se fera par la voie ferrée, ces deux trains sont en correspondance à Fès avec les cars de la Compagnie de Transport et de Tourisme au Maroc.

Cette organisation a permis aux Chemins de fer du Maroc d'avoir la faveur du public, la fréquentation des trains étant, en effet, en raison directe du parcours moyen à effectuer. La clientèle européenne — peu nombreuse d'ailleurs — est sollicitée parfois encore par les services automobiles, mais la clientèle indigène use toujours fidèlement et largement de la 4e classe créée spécialement pour elle; en 1930, plus d'un million de billets ont été délivrés en 4e classe par les Chemins de fer du Maroc.

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Les quais de la gare de Rabat.


Le MAROC en 1932 - Page 2 Jc_l_p44

La gare de Fedala par un jour de réception officielle.
Photos Flandrin.



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Le MAROC en 1932 - Page 2 01-3110


L'Energie Electrique au Maroc.

Le MAROC en 1932 - Page 2 Jc_l_p45

La centrale électrique des Roches-Noires d'une puissance de 25.000 Kw.


Le MAROC en 1932 - Page 2 Jc_l_p46

L'usine hydro-électrique de Sidi-Saïd-Machou.

- Fondée en 1924, 1' «Energie Electrique du Maroc» a mis en réalisation le programme de construction d'usines de production d'énergie électrique et de lignes de transport à haute tension compris dans la convention de concession accordée, en date du 9 mai 1923, par le Gouvernement Chérifien au Syndicat d'Etudes pour la mise en valeur des forces hydrauliques au Maroc auquel elle était substituée. Deux usines importantes de production construites, l'une thermique, à vapeur, à Casablanca; l'autre hydroélectrique à Sidi-Saïd-Machou, sur l'Oum-er-Rebia; un réseau de lignes de transport d'énergie à haute tension reliant ces usines entre elles, assurant l'électrification des chemins de fer, alimentant les villes de Rabat et de Kénitra, atteignant au Sud, Marrakech et le centre des phosphates de Kourigha; à l'Est, Meknès et prochainement Fez; une usine thermique mise en exploitation à Oudjda dans le Maroc oriental; la distribution assurée en un certain nombre de centres agricoles; tel est le résultat obtenu au bout de 7 ans d'existence de la Société.
Construite au lieu dit «Les Roches-Noires», la Centrale thermique de Casablanca dispose, par ses 4 groupes turbo alternateurs, d'une puissance de 25.000 kw. Réalisée la première, elle a permis d'assurer, dès le début de sa mise en route, l'alimentation de Casablanca, Rabat et des phosphates, ainsi que l'électrification des chemins de fer, en attendant l'achèvement de la Centrale hydroélectrique de Sidi-Machou.
Celle-ci, équipée avec 4 groupes turbo alternateurs à axe vertical, produit du courant triphasé 50 périodes, 5.500 volts, transformé et distribué ensuie à 60.000 volts. Elle dispose d'une puissance de 16.000 kw.
En outre, une usine thermique à moteurs Diesel, installée à Oudjda, fonctionne depuis 1930 et fournit l'énergie nécessaire à cette ville.
L'énergie distribuée annuellement par le réseau dépasse 70.000.000 de kilowatt-heures.

Le fait le plus intéressant a été la mise en route de l'usine de Sidi-Machou. On ne peut méconnaître l'importance incontestable de l'utilisation au Maroc, dans un pays importateur de charbon, des forces hydrauliques naturelles. Les usines concédées à 1' « Energie Electrique du Maroc » comprennent d'ailleurs d'autres usines hydroélectriques en étude ou en construction, dont la réalisation pourra encore augmenter cette mise en valeur des forces hydrauliques de notre Protectorat.

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Le barrage de Sidi-Saïd-Machou sur l'Oum-er-Rebia, fleuve de 1.000 kilomètres environ, donne une chute d'eau de 18 mètres à l'usine établie à l'extrémité d'un méandre de 13 kilomètres de développement.


Le MAROC en 1932 - Page 2 Jc_l_p48

La galerie des turbines à Sidi-Saïd-Machou.  Photos Montalbano.



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Banque d'Etat du Maroc.

Le MAROC en 1932 - Page 2 Jc_l_p49

Banque d'Etat du Maroc à Rabat (Administration centrale et Agence locale). Architecte:  Laforgue. Photos Flandrin.


Le MAROC en 1932 - Page 2 Jc_l_p50

La  Banque d'Etat du  Maroc à  Casablanca. Architecte:  Laforgue. Photos Flandrin.

- La Banque d'Etat du Maroc fut créée en vertu de la concession octroyée par le Sultan du Maroc, conformément à l'Acte de la Conférence Internationale d'Algésiras en 1906. Cette concession prendra fin le 31 décembre 1946.
Le capital de la Banque d'Etat du Maroc est de Frs 46.200.000 entièrement libéré. Son Conseil d'Administration est présidé par M. Jules Cambon, Ambassadeur de France, Grand-Croix de lai Légion d'Honneur.
Elle tient de son acte de concession le privilège exclusif d'émettre des billets au porteur qui ont seuls cours légal et force libératoire dans toute l'étendue de l'Empire Chérifien. C'est en francs, monnaie légale en zone française et à Tanger, que sont libellés ces billets que la Banque a émis en coupures de 5, 10, 20, 50, 100, 500 et 1.000 frs. Leur circulation était de 651 millions à la fin du mois d'octobre 1931.

Une Convention passée le 20 décembre 1921 entre le Trésor français et la Banque d'Etat du Maroc, et toujours en vigueur, assure le maintien de la parité entre le franc marocain et le franc français et facilite les transferts de fonds entre le Protectorat et la Métropole.
La Banque d'Etat du Maroc est le banquier du Gouvernement chérifien et des Etablissements de crédit du Maroc.
Elle fait, de plus, toutes les opérations d'une banque ordinaire. Elle apporte un concours important à l'Agriculture marocaine sous forme de crédits d'escompte et d'avances sans intérêts aux Caisses de Crédit Agricole Mutuel.
Elle est, à ces divers titres, un facteur essentiel de la mise en valeur et de la prospérité du Maroc.
Le Siège Social de la Banque d'Etat du Maroc est à Tanger. Elle possède des agences à Casablanca, Fez, Kénitra, Marrakech, Mazagan, Meknès, Mogador, Oudjda, Oued-Zem, Rabat et Safi, en zone française ; Alcazaquivir, Arcila, Beni-Ensar (Mélilla), Larache, Tétuan et Villasanjurjo, en zone espagnole. Son Conseil d'Administration siège à Paris, 33, rue de La Boëtie.

Le MAROC en 1932 - Page 2 Jc_l_p51
 
La Banque d'Etat du Maroc à Mazagan. Photo Starck.


Le MAROC en 1932 - Page 2 Jc_l_p52

Portail de la Banque d'Etat du Maroc à Fès.



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