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Mémoire de la présence Française au Maroc à l'époque du Protectorat
 
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 Meknès et sa Région.

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Pierre AUBREE
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MessageSujet: Meknès et sa Région.   Meknès et sa Région. - Page 4 EmptyJeu 23 Jan - 16:34

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- Société Nord-Africaine d'Engrais, SICNA, Casablanca.
- Vins du Domaine Toulal, E. Pagnon, Meknès.
Société Nord-Africaine L'AUTO-TRAFIC, Casablanca.

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MessageSujet: Meknès et sa Région.   Meknès et sa Région. - Page 4 EmptyJeu 23 Jan - 16:41

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ASPECT ÉCONOMIQUE ET TECHNIQUE DU PROBLÈME VITICOLE MAROCAIN.
par Léon BODE Ingénieur de l'I.C.A.M.

LE programme de la production vitivinicole du Maroc se base actuellement sur 50.000 hectares, qui ne comprendront progressivement que des vignobles reconstitués ou récemment créés.
La production de l'année 1950 s'est élevée à 650.000 hectolitres, en regard d'une consommation intérieure voisine de 500.000 hec.
La question de la commercialisation des excédents se pose donc à nouveau, car notre production atteindra, et sans doute, dépassera le million d'hectolitres d'ici quelques années, augmentant par conséquent plus vite que les prévisions d'accroissement de la consommation intérieure du Maroc.
Il faut s'attendre à un surplus de quelques centaines de milliers d'hectolitres, qu'il faudrait donc exporter.

Or, l'économie vitivinicole d'un pays a des moyens pour développer la consommation du vin, et pour écouler les produits de la vigne.
Il y a d'abord cette sorte de brevet de qualité, que sous l'expression « appellation d'origine » on décerne aux vins qui, ayant atteint une certaine perfection, sont capables de flatter les palais les plus délicats, et d'affronter les critiques des œnologues les plus sévères.
Cependant, beaucoup de producteurs se satisfont encore de vins que l'on destine à la consommation courante, ce qui est quelquefois l'indice d'une qualité vulgaire et condamnable.
Ne nous faisons pas d'illusions : Si le vin ne se vend pas comme on le désire, la vitiviculture en est directement responsable, mais les graves répercussions qui peuvent, de ce fait, s'appesantir sur son économie générale, toucheront d'abord les moindres qualités.
Or, on constate que les concurrences étrangères qui se développent sans cesse, sont déjà une difficulté pour exporter et élargir nos débouchés, mais il faut cependant faire remarquer que ceux-ci sont très entravés par diverses mesures et restrictions de caractère économique, financier et monétaire.
Il est regrettable de constater que dans le monde entier, la place faite à la consommation du vin, est nettement plus faible que celle qu'occupent les boissons fortement alcoolisées.
Le bon vin est cependant une boisson saine et hygiénique, dont l'usage modéré est précisément l'arme la plus efficace contre les ravages de l'alcoolisme.
Le bon vin affine le goût des consommateurs et crée ainsi par lui-même une sorte de répugnance naturelle à l'usage des boissons fortement alcoolisées et aromatisées.
Une politique de haute qualité s'impose donc et devrait être dès maintenant sévèrement imposée et rigoureusement appliquée, depuis la production jusqu'à la consommation.
Or, nous en sommes encore loin et bien des caves ne font pas l'effort nécessaire pour atteindre ce résultat.
Les analyses officielles qui définissent si les vins examinés sont marchands ou non, ne sont pas assez sévères et devraient tenir compte des mauvais goûts dûs aux maladies des vins ou aux encépagements défectueux.
Si sévères que puissent paraître ces mesures, ne sont-elles pas cependant le moyen de sauvegarder notre richesse vitivinicole en l'empêchant de s'égarer ?

Les bons vins marocains sont agréablement appréciés des consommateurs étrangers.
Les Etats intéressés devraient donc procéder à une réduction sensible des droits et taxes qui, chez eux, grèvent les vins, à l'importation, à leur circulation et à leur vente.
Si un régime douanier, spécial pour les vins ayant mérité l'appellation d'origine, était établi à l'importation, quel ...

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MessageSujet: Meknès et sa Région.   Meknès et sa Région. - Page 4 EmptyVen 24 Jan - 9:08

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... que soit le degré alcoolique de ces vins, ce serait là, à coup sûr, le meilleur stimulant d'une production de qualité plus étendue qu'elle n'est aujourd'hui. Ce serait aussi le moyen de favoriser la consommation du vin, dans les pays étrangers à sa production.
La propagande en faveur du vin a aussi un grand rôle à jouer pour encourager sa consommation modérée.
Elle devrait agir sur le plan international comme sur le plan national, et en ce qui concerne le Maroc, elle devrait pénétrer, mais avec prudence, dans les milieux musulmans, où certaines classes sociales les plus favorisées, font d'ailleurs depuis longtemps à nos vins, l'hommage qu'ils méritent.
La valeur énergétique du vin, est d'autre part, à considérer dans l'alimentation des ouvriers de force que le Maroc recrute surtout parmi les Musulmans.
Tout cela doit faire partie de l'évolution que sur d'autres plans, nous encourageons généralement chez les Marocains.
Enfin, la formule des « Repas avec vin compris » devrait être remise en vigueur par les restaurateurs.
Complétant l'ampleur de ces efforts, Radio-Maroc par la voix, nos cinémas par l'image, et les Postes par l'émission de timbres spéciaux, devraient agir en faveur du bon vin marocain, et faire ressortir les bienfaits de son usage modéré, et ses hautes qualités hygiéniques et physiologiques.
Parallèlement à la propagande en faveur du vin, une autre propagande devrait se faire en faveur de la consommation des jus de raisins frais.
De grands efforts restent toutefois à faire dans la voie de leurs fabrications, car les jus de raisins sont très variables en acidités, richesses sucrières et goûts particuliers, ces derniers étant en général assez neutres. Il est donc nécessaire de les allier aux goûts d'autres fruits agréables, dont les jus seront alors mélangés aux jus de raisins.
Des alliances très réussies sont ainsi possibles et doivent obtenir la faveur qu'elles méritent, auprès de toute une catégorie de consommateurs.
Enfin, l'Office International du Vin pourrait en accord avec nos institutions marocaines, appuyer nos efforts de propagande en faveur de nos bons vins.

Quelle que soit l'importance des excédents que promettent nos plantations viticoles, il ne faut en aucun cas faire surgir à nouveau l'idée néfaste à tous points de vue de l'arrachage des vignes, commandé ou encouragé. Nous savons par expérience ce qu'une telle mesure nous a déjà coûté.
Elle ne ferait d'ailleurs que favoriser la consommation d'autres boissons venues d'ailleurs, bien qu'il n'y ait aucun motif de les condamner.
Si l'économie vitivinicole est dominée par des conditions de qualité, elle l'est aussi par les prix de revient de toutes ses productions.
L'examen de ces prix est si important qu'il nécessiterait l'adoption de méthodes uniformes d'évaluation.
Ils sont la résultante des frais de culture, mais encore des frais de création, de reconstitution et d'entretien normal de chaque vignoble.
Il faut de plus tenir compte des frais d'amortissement des immeubles, du matériel et de tout cheptel, sans oublier les charges fiscales, les intérêts du capital engagé... etc... etc.

Le prix de revient de la vendange est une chose ; celui du vin en est une autre.
Pour pouvoir confronter les prix de revient du raisin et du vin, il est nécessaire que tous ceux qui sont décidés à surmonter les difficultés que suscitent les concurrences, se groupent et étudient en commun toutes ces questions, avec un esprit de discipline accepté sans réticences.
Si la production du vin marocain fait naître des appréhensions chez quelques viticulteurs, rappelons qu'une partie tout au moins de leur production peut être dirigée vers les marchés locaux, vers les usines de jus de fruits, et vers celles qui pourraient s'installer pour la production des fruits secs.
Sans doute ces débouchés ne sont pas à l'abri des concurrences, mais peut-on imaginer qu'une économie sans concurrence soit saine ? Nullement, puisqu'étant alors privée de stimulant, ses installations matérielles ne suivent plus les impératives du progrès, et ses productions diminuent aussitôt leurs qualités antérieures.
Sans doute, les raisins de table, les jus de raisins en conserves, et les raisins secs, nécessitent des encépagements bien étudiés. Mais ce n'est pas une raison pour les écarter d'une viticulture destinée par priorité à la vinification, et qui n'a peut-être pas toujours réfléchi comme il aurait fallu, au moment du choix de ses encépagements, pour lesquels une longue expérience des espèces et des variétés s'impose, avant de généraliser leur utilisation.

Tout ce qui précède étant motivé par l'examen de la question vinicole proprement dite, examinons maintenant plus spécialement les problèmes techniques qu'elle soulève :
La détermination des éléments alcool, acidité et extrait sec, qui servent couramment avec l'aide de la dégustation, à fixer le prix des vins, ne donne aucune garantie réelle sur l'ensemble des qualités que l'on voudrait y trouver.
Il est aujourd'hui nécessaire de doser d'autres éléments du vin, et ce sont les acides lactique, succinique et citrique, les éthers, etc, etc.
Mais ces recherches seraient inopérantes si elles étaient faites au moyen de méthodes d'analyses différentes, par divers pays intéressés. Car, il serait en ce cas bien difficile, et même parfois impossible d'interpréter convenablement les résultats de ces analyses.
En résumé, pour que les vins d'un pays producteur puissent être complètement appréciés et jugés, des pays acheteurs étrangers, il devient nécessaire d'établir une corrélation étroite entre les éléments qui constituent la qualité des vins et ceux qui constituent leur composition chimique.
De même, il devient opportun de déterminer la valeur biologique du vin, par l'étude de ses enzymes, de ses vitamines et de tous ses microéléments biogéniques.
Certains pays s'étant attachés à résoudre de façon parfaite ces problèmes du vin, dans le but de les présenter aux acheteurs avec toutes les chances d'être agréés par eux, il est essentiel d'en faire autant au Maroc, car c'est dans leurs solutions qu'est la clef qui ouvrira, largement, moyennant des prix convenables, les portes de l'exportation.
Cette nécessité étant comprise, voyons d'une part les prix de revient du raisin et d'autre part ceux du vin.
Le calcul du prix de revient du raisin, exige de chiffrer la totalité des dépenses annuelles de production, ainsi que le tonnage des vendanges obtenues.
Les dépenses de production comprennent :
1) - Le coût des travaux de culture et de récolte.
2) - Les charges annuelles, permanentes et accidentelles. ...

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...
3) - Le service des capitaux.
Le coût des travaux de culture et de récolte exigent de distinguer :
a) - La main d'œuvre.
b) - La traction (animale ou motorisée).
c) - Les dépenses occasionnées par l'achat de produitsndivers, tels que les engrais, les anticryptogamiques et les insecticides, les carburants, etc...
Les charges annuelles comprennent :
a) - Des dépenses ordinaires qui sont formées des impôts et taxes, des primes d'assurances, des amortissements.
b) - Des dépenses extraordinaires, qui sont formées des frais d'entretien et des réparations des bâtiments et des outillages.
Amortissements. — Ce sont les sommes qu'il faut placer chaque année à intérêts composés pour constituer progressivement le capital de remplacement de tout ce qui se dégrade par l'âge et l'usage.
Dans le calcul de l'annuité de l'amortissement, il faut faire intervenir :
a) - le taux d'intérêt des sommes placées.
b) - La durée d'usage des objets à amortir.
c) - Le montant du capital à reconstituer.
La durée de l'amortissement varie avec la nature et la durée des objets dont il faut reconstituer le prix de remplacement.
Pour tous les objets autres que le vignoble, le capital à amortir est représenté par leur valeur d'achat.
En ce qui concerne le vignoble, il faut considérer que ce n'est qu'à sa 4me feuille qu'il entre en pleine production.
Il est donc rationnel de considérer comme investissement à amortir, la totalité des dépenses engagées jusqu'à la première vendange normale. De ces dépenses, on soustraira la valeur des récoltes partielles obtenues jusque-là.
Parmi ces frais, il faut comprendre les dépenses de culture, les charges annuelles et le service des capitaux, afférents à la période d'installation.
Le service des capitaux doit se comprendre comme il suit :
La plantation d'un vignoble, prive d'abord son propriétaire du revenu que lui donnerait ses capitaux s'ils étaient placés autrement.
Il faut donc inscrire en dépense le montant normal de ce revenu, c'est-à-dire, l'intérêt d'usage de ces capitaux.
Ces capitaux sont représentés par :
a) - la valeur des terrains et des bâtiments, ainsi que par la valeur du matériel et des animaux, s'il y en a.
b) - Les fonds de roulement nécessaires à tous les paiements qu'il faudra effectuer dans l'année.

Le prix de revient du kilo de raisins, compte tenu de ce qui précède s'établira donc en divisant le total des dépenses effectuées chaque année, à partir de la quatrième feuille, par le poids total de la récolte obtenue.
Ces dépenses comprennent donc comme nous venons de le voir :
1° - Travaux de culture et de récolte.
a) - Main-d'œuvre.
b) - Traction.
c) - Achats de produits et de fournitures diverses.

2° - Charges annuelles.
a) - Impôts, assurances, amortissements.
b) - Entretien et réparations.
c) - Dépenses imprévues.

3° - Service des capitaux.
a) - Capital foncier.
b) - Capital d'exploitation.
c) - Capital de roulement.
d) - Capital provisionnel.
Si les sarments font l'objet d'une vente, il faudra défalquer leur prix, des frais de production des raisins.

Le calcul du prix de revient du vin varie beaucoup suivant la préparation qu'il exige, car il faut distinguer les vins secs destinés à la table, les vins de liqueur et les vins de Champagne.
Bornons-nous, puisqu'ils sont les plus importants pour le Maroc, à l'examen du prix de revient des vins secs, jusqu'au moment où ils sont vendus.
Les frais d'élaboration des vins secs peuvent se diviser en trois groupes :
a) - Les frais de vinification.
b) - Les charges de la cave.
c) - Le service des capitaux.
d) - La valeur des raisins mis en œuvre.
Mais la vinification fournit des résidus qui sont, les marcs, les lies, les tartres, dont la valeur est appréciable et qu'il faut déduire des frais de production. Il y a intérêt à tirer le meilleur parti de ces sous-produits.
Quant au capital de roulement, il est assuré par la vente du vin.
Les divers éléments du prix de revient du vin s'inscrivent donc dans les paragraphes ci-dessous :
1) - Valeur du raisin mis en œuvre.
2) - Frais d'élaboration du vin.
3) - Charges annuelles.
4) - Service des capitaux.
Du total obtenu, il faudra déduire le prix des sous-produits vendus.
Le prix de revient du vin sera donc le quotient de la dépense réelle subie pour l'obtenir, par le nombre d'hectolitres obtenus, quantité évaluée après premier soutirage.
La discrimination entre le prix de revient du raisin et celui du vin est indispensable quand la production des raisin et leur transformation en vin se fait par des organismes différents. Tel est le cas des Caves Coopératives et des vignobles de leurs adhérents. L'étude de ces prix en est d'ailleurs facilitée.
Elle est par contre difficile dans les exploitations qui ont leur propre cave, en raison des dépenses communes aux deux productions : raisins et vins.
Notre étude tend donc à prouver que la vinification individuelle peut être plus onéreuse que la vinification en commun, sans que le propriétaire d'une cave particulière s'en aperçoive.
Dans la considération des concurrences qui se font sur le marché vinicole, ce point de vue est capital pour le Maroc, afin d'éviter des erreurs d'appréciation du prix de ses vins.


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- AKRON MAROC S.A., Casablanca.



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L'HISTOIRE DU CAOUTCHOUC
Causerie par Harvey S. Firestone Junior : Président   de   la   Société   des   Pneus   et    Caoutchouc  Firestone.
au Club Américain

Paris, 11 octobre 1950
Messieurs  les Membres  du  Club  Américain, Amis  et  invités,
C'est un très grand plaisir pour moi de me trouver ici avec vous aujourd'hui et je me sens particulièrement honoré d'être invité de nouveau à m'entretenir avec vous. La dernière fois que j'ai eu ce privilège, je vous ai parlé du rôle que le caoutchouc joue dans l'agriculture et dans l'industrie. Aujourd'hui, on m'a demandé de vous dire quelques mots sur l'origine du caoutchouc, son emploi dans le passé, son importance actuelle, et son avenir tel que je le conçois.
Tous les écoliers savent, naturellement, que c'est Christophe Colomb qui a découvert l'Amérique. Mais peu de gens réalisent que ce fut aussi ce même aventurier intrépide qui a découvert cette substance que nous appelons maintenant le « caoutchouc ». Il y a plus de quatre cents ans, lors de l'une de ses traversées à la découverte, Colomb trouva les indigènes de ce Nouveau Monde en train de j'ouer à la balle, avec des ballons qui rebondissaient, et qui étaient faits avec une substance bizarre. Ils lui apprirent que cette substance était un liquide, blanc comme du lait, qui coulait d'un arbre fort remarquable, quand on faisait des entailles dans son écorce. Et il trouva un certain charme romantique dans le nom que lui donnaient les indigènes dans leur langue : « caoutchouc », ce qui signifiait dans leur patois : « le bois pleureur ». C'est ainsi qu'ils exprimaient cette fantaisie d'arbres qui pleuraient quand on les incisait.
Colomb et ses fidèles ramenèrent en Europe des échantillons de cette matière, où elle souleva une grande curiosité. Cependant, ce ne fut qu'après quelque trois cents ans qu'on trouva l'utilisation de cette substance extraordinaire. En 1770, le célèbre chimiste anglais Joseph Priestley, le savant qui découvrit l'oxygène, trouva que cette matière effaçait les traces de crayon. C'est à cause de cette particularité qu'il l'appela le « frotteur >. A partir de ce moment, elle a joué un rôle de plus en plus important dans la vie sociale et économique de l'humanité.
A l'époque de la découverte de Priestley, des petits cubes de caoutchouc d'environ 12 mm. 5 de côté se vendaient chez les papetiers d'Angleterre trois shillings pièce. A ce prix, un jeu de pneus de la plus ordinaire dimension, se vendait plus de trois mille dollars.
La pierre marquante qui devait suivre, dans l'histoire du caoutchouc, se place en 1823, date où Charles Macintosh découvrit qu'on pouvait dissoudre le caoutchouc dans le naphte de goudron de houille. Il trouva qu'on pouvait enduire du tissu avec cette solution et que le tissu devenait alors imperméable à l'eau. Macintosh fabriqua pendant sa vie divers vêtements imperméables, mais c'est vraiment le manteau de pluie qui porte son nom qui est, et de beaucoup, la plus célèbre de ses applications.
En même temps que Macintosh, vivait aussi en Angleterre un inventeur du nom de Thomas Hancock. Il inventa le bandage en caoutchouc plein pour les charrettes et Macintosh, en 1846, commença à fabriquer ces bandages dans sa petite usine. En 1839, un Américain, Charles Goodjean découvrit le procédé connu sous le nom de vulcanisation et six ans plus tard un Anglais, Robert William Thomson, fit breveter le premier bandage pneumatique.
Cependant, plus de quarante ans s'écoulèrent avant que l'invention de Thomson ne devînt d'un emploi généralisé. En 1888, John B. Dunlop, chirurgien-vétérinaire irlandais, eut l'idée d'un pneu de bicyclette double à chambre. Il employait ce que nous appelons maintenant, la chambre à air et l'enfermait dans une gaine extérieure qu'on laçait ensuite sur la roue du véhicule. Ce fut le point de départ du pneu avec chambre à air, tels que nous les connaissons actuellement.
A l'origine, tout le caoutchouc qui approvisionnait le monde entier, provenait de l'Amérique du Sud, principalement du Brésil où on donna aux arbres sauvages caoutchoutiers, le nom de « hevea brasiliensis ». Mais, en 1876, le baron Henry Wickman, jeune Anglais, ramena du Brésil en Angleterre une certaine quantité de semences d'arbres à caoutchouc, et on les planta dans les jardins botaniques royaux. Ces graines donnèrent plus de 2.000 arbustes et on transporta ces jeunes arbres en Malaisie, à Ceylan et dans d'autres possessions britanniques de l'Extrême-Orient.
Là, on les transplanta et, au bon moment, on en cueillit des graines, et on planta de plus en plus d'arbres. Peu à peu au cours des ans, on en planta
d'innombrables, en rangées régulières dans des plantations, où ils devinrent vite pour les habitants de ces pays une source importante de revenus.
Au Brésil, leur habitat d'origine, les arbres à caoutchouc poussaient dans des petits bosquets qui, souvent, étaient séparés par des kilomètres. Cela rendait difficile et coûteuse la cueillette du latex à caoutchouc, puisque les ouvriers inciseurs d'écorce devaient parcourir de longues distances entre les arbres. La disposition en rangées régulières permit une cueillette rapide, efficace et bon marché, dans les plantations. Il en résulta que les possessions britanniques d'Extrème -Orient et, par la suite, les Indes orientales néerlandaises et l'Indo chine furent bientôt en mesure de produire du meilleur caoutchouc et en plus grande quantité à un prix moindre, et devinrent ainsi les principales sources de caoutchouc pour le monde entier.
Pendant la première décade du vingtième siècle, le développement de l'auto, avec ses pneus en caoutchouc, amena subitement des besoins formidables de caoutchouc.
Avant cette époque, on s'était surtout servi du caoutchouc comme isolant sur les fils électriques, ou pour imperméabiliser les tissus ainsi que dans quelques emplois industriels, dont aucun, individuellement ou collectivement, n'exigeait de grandes quantités de caoutchouc.
Les demandes de caoutchouc exigé par l'industrie automobile américaine devinrent tellement urgentes et si énormes que les prix grimpèrent de plus en plus haut et, même à un moment, en 1910, atteignirent le point culminant de 3 dollars 06 par livre. Ces prix élevés encouragèrent les planteurs d'Extrême-Orient à agrandir encore leurs plantations. Vers 1914 on vendait sur les marchés mondiaux plus de caoutchouc des plantations que de caoutchouc sauvage et la production avait augmenté si rapidement que le prix tomba jusqu'à 65 cents la livre.
Les frais de récolte du caoutchouc sauvage étaient si élevés qu'en le vendant à 65 cents la livre le producteur ne pouvait faire aucun bénéfice. En conséquence, les marchands de caoutchouc sauvage délaissèrent leurs affaires et, à partir de ce moment, ce furent les plantations d'Extrême-Orient qui devinrent les principales sources d'approvisionnement en caoutchouc.
L'année 1914 apprit au monde que le caoutchouc était exactement aussi important en temps de guerre que pour le temps de paix. En septembre de la même année, une « armée en taxis » montés sur pneus sauva cette magnifique ville de Paris des envahisseurs allemands, déjà arrivés à moins de 30 kms de là. Ils étaient prêts à percer et à déferler sur Paris. Beaucoup d'entre vous se rappellent comment 40.000 soldats furent précipités au front, transportés par taxis, autobus, camions, autos particulières. et comment cela permit de détourner la marée sur la Marne.
Certes, avec son attention aux détails les plus minutieux et une préparation complète bien caractéristique, le Grand Etat-Major allemand avait préparé à l'extrême la première guerre mondiale. Mais, inconcevablement, il avait négligé cette matière si importante qu'était le caoutchouc. Dès le début de la guerre, les Allemands s'aperçurent de la faute qu'ils avaient faite par un tel oubli, et essayèrent désespérément d'importer des approvisionnements de caoutchouc de l'Amérique et des autres pays neutres. Immédiatement, la Grande-Bretagne informa notre gouvernement qu'on n'expédierait plus de caoutchouc sur les Etats-Unis, sauf si nous garantissions qu'aucune parcelle n'en serait envoyée à son ennemi.
De sévères embargos furent imposés par les Etats-Unis et le résultat fut que seules une ou deux faibles cargaisons réussirent à passer à travers ce blocus. Cette action de la part de la Grande-Bretagne était parfaitement raisonnable. Mais elle fit sentir au peuple d'Amérique dans quelle dépendance il se trouvait au sujet du caoutchouc et qu'il était à la merci des contrôles étrangers sur lui.
Mon père fut alors convaincu que les Etats-Unis devaient alors prendre des dispositions afin de se rendre indépendants en ce qui concerne leurs besoins en caoutchouc, et lui-même se mit à la tête d'un mouvement en faveur de cette cause, sous le pavillon « Les Américains doivent produire eux-mêmes leur propre caoutchouc ». Il pensait qu'il y avait trois façons pour notre pays de pouvoir atteindre cet objectif : d'abord, en installant des plantations de caoutchouc dans des pays sous protectorat ou contrôle américain, puis en tirant du caoutchouc de ses propres plants au pays même, et enfin en fabricant du caoutchouc synthétique.
Mon père résolut de suivre ces trois routes et, en tout premier lieu, il me fit partir pour visiter les pays producteurs de caoutchouc dans le monde pour déterminer le lieu où les Américains pourraient le mieux faire pousser leur propre caoutchouc.
Après l'examen le plus attentif de la question ce fut la République ouest-africaine du Libéria qui fut choisie, et les plantations Firestone pour le caoutchouc s'y installèrent.
Pendant la dernière guerre, le Libéria a été l'un parmi les très peu nombreux producteurs de caoutchouc naturel qui soit resté librement ouvert aux Nations Unies.



Dernière édition par Pierre AUBREE le Mer 21 Jan - 6:59, édité 1 fois
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Dans sa croisade, en vue d'établir pour les Etats-Unis une source indépendante de caoutchouc, mon père fut rejoint par ses amis intimes Henry Ford et Thomas A. Edison. M. Ford installa des plantations de caoutchouc au Brésil. M. Edison pendant les six dernières années de sa vie, consacra la plus grande partie de son temps à rechercher des plants que l'on puisse faire pousser et qu'on récolte aux Etats-Unis et qui seraient capables de produire du caoutchouc en quantités industrielles. Il fut l'avant-coureur des recherches intensives qui ont été effectuées jusqu'à ce jour par nos laboratoires et celles du Ministère de l'Agriculture.
Notre organisme s'orienta aussi vers le développement du caoutchouc fabriqué de la main de l'homme et vers ses utilisations. Nous avons expérimenté de nombreux types de caoutchouc synthétique ainsi que les diverses méthodes de le traiter pour le transformer en articles finis.
Ce travail nous rendit capables de faire face de façon intelligente aux problèmes du caoutchouc qui se posèrent à nous après Pearl Harbor.
En 1939, des nuages de guerre s'amoncelant en Europe, les Etats-Unis commencèrent à stocker en réserve, de nombreuses matières critiques dont l'approvisionnement dépendait de sources étrangères. L'une d'elles était le caoutchouc. Peu après le drame de Pearl Harbor qui entraîna les Etats-Unis dans la guerre, nous possédions un stock de caoutchouc naturel en réserve, suffisant pour durer environ pendant une année de consommation normale. Mais aussitôt que la guerre fut déclarée, les besoins en produits de caoutchouc pour nos forces armées augmentèrent de façon formidable. Non seulement les armées avaient besoin de millions de pneus, mais aussi des centaines d'autres articles à base de caoutchouc. D'énormes quantités de caoutchouc étaient nécessaires pour les chenilles de chars, les masques à gaz, les ballons, les ceintures de sauvetage, les bateaux gonflables, les pontons, les charges de balles, les cellules à carburant et à huile et tous autres nombreux matériels, de sorte que le courant qui drainait les stocks de réserve du pays devenait de plus en plus important presque d'une nuit à l'autre.
Les Etats-Unis relevèrent leurs manches et se mirent au travail. Toutes les études expérimentales, que l'organisation Firestone et d'autres sociétés avaient déjà effectuées pour développer le caoutchouc synthétique devenaient maintenant d'une importance vitale pour la victoire. L'industrie du caoutchouc mit en commun toutes ses connaissances et on construisit des usines, non seulement pour la production du caoutchouc synthétique, mais aussi pour la fabrication des matières premières à partir desquelles on le fabrique.
Comme nation, nous avons dépensé sept cent cinquante millions de dollars pour obtenir la liberté économique et gagner la sécurité nationale qui ont une valeur au-delà de toute évaluation. Notre industrie du caoutchouc synthétique est la meilleure police d'assurance établie, que notre pays ait jamais eue. Elle nous garantit la liberté du caoutchouc et nous débarrasse à jamais de la dépendance dans laquelle nous étions, en cas de guerre, de devoir en importer.
Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, les Etats-Unis ont maintenu en fonctionnement une industrie appréciable de caoutchouc synthétique et conservé en état de fonctionnement toutes les usines de caoutchouc synthétique qui avaient été construites pendant la guerre. Nos progrès ont été phénoménaux en ce qui concerne l'emploi du caoutchouc synthétique et la qualité des matériels fabriqués en partant de lui.
La récente découverte du caoutchouc synthétique fabriqué par un procédé à basse température et désigné communément sous le nom de « caoutchouc froid » a tellement augmenté la résistance à l'usure de la bande de roulement que l'augmentation du kilométrage qui en résulte pour les pneus le font préférer au caoutchouc naturel, en cette phase extrêmement importante qu'est la durée du pneu. Egalement, le caoutchouc synthétique connu sous le nom de Butyl donne beaucoup plus de satisfaction à l'usage, pour les chambres à air, d'autant plus qu'une chambre en Butyl garde l'air dix fois plus longtemps qu'une chambre en caoutchouc naturel. Cependant, le caoutchouc naturel est encore préférable pour de nombreux matériels, et surtout dans les pneus des plus grosses dimensions pour camions et autobus, ainsi que pour l'équipement militaire et leurs véhicules terrestres.
Quand nous roulons en auto aux pneus faits de caoutchouc, quand nous dormons dans des lits aux matelas de caoutchouc, quand nous marchons avec des souliers à semelles de caoutchouc, quand nous portons des vêtements élastiques faits en fils de caoutchouc, quand nous sommes émerveillés par la lumière électrique, le téléphone et autres dispositifs électriques dans lesquels les isolants en caoutchouc sont essentiels, nous acceptons le caoutchouc comme une partie évidente de ce monde moderne dans lequel nous vivons. Nous réalisons rarement son importance, sauf si on doit en restreindre la consommation ou en voir couper l'approvisionnement.
Les récents événements de Corée et d'Extrême-Orient ont montré la nécessité impérieuse de constituer de nouveau de gros stocks de réserve de caoutchouc naturel. Afin de réaliser ce but désiré et dans les moindres délais possibles, on vient d'appliquer un programme aux Etats-Unis, selon lequel on limite les fournitures de caoutchouc naturel aux industries du caoutchouc, pour constituer avec plus de caoutchouc naturel les stocks nécessaires. En outre, nous activons la reconversion de nos usines de caoutchouc synthétique.
Il est d'importance vitale pour notre programme de défense et ceux qui sont associés à nous pour le maintien de la liberté dans le monde entier, que les Etats-Unis donnent toute leur puissance à la production de quantités maximum de caoutchouc synthétique. cela est important non seulement pour notre économie civile essentielle, mais aussi pour remplir les directives à atteindre dans le programme de constitution des stocks de réserve.
Un rendement accru de caoutchouc synthétique, outre qu'il nous permettra de faire face à nos propres besoins militaires et civils, doit nous permettre de fournir du caoutchouc synthétique à nos amis étrangers, ce qui les mettra en mesure de coopérer à la constitution de notre stock vital de caoutchouc naturel, quand ils substitueront du synthétique au caoutchouc naturel dans la fabrication de leurs propres articles.
En outre, nous pourrions activer le résultat cherché qui est de rendre disponible à l'étranger une plus grande quantité de synthétique, en réhabilitant sous notre contrôle de commandement les usines de caoutchouc synthétique de l'Allemagne. Avec ce plan, on pourrait espérer qu'il y eut en 1951 un ample approvisionnement de caoutchouc synthétique peur faire face à tous les besoins civils essentiels et à toutes les demandes des forces armées des Etats-Unis et de nos alliés.
Dans les cinquante dernière années, il a été accompli plus de progrès dans l'utilisation du caoutchouc que dans les siècles antérieurs depuis la découverte du caoutchouc par Christophe Colomb au Nouveau-Monde. De substance obscure et pratiquement inutile, il est devenu l'un des matériaux les plus importants de notre monde civilisé. Et ce même demi-siècle a vu la naissance et la croissance de l'organisme Firestone.
Le 3 août 1900, mon père fondait la Société des Pneus et Caoutchouc Firestone à Akron, Ohio. Cette année, notre Société célèbre le cinquantenaire de cet événement historique. En ce demi-siècle notre société, partie d'une petite maison de fonderie abandonnée, avec une main d'oeuvre de douze ouvriers, est devenue une organisation mondiale employant plus de soixante-dix mille personnes.
De cet organisme Firestone sont nés de nombreux perfectionnements qui constituent l'historique des moyens de transport. Ceux-ci comprennent : le premier pneu à parois droites, fixé mécaniquement, qui fut l'avant-coureur du pneu universellement utilisé actuellement ; la première Jante commerciale démontable qui est devenue maintenant la roue démontable ; la première bande de roulement à caoutchouc à angles anti-dérapante, qui est actuellement la bande garantissant la sûreté dans tous les pneus ; le premier pneu pratique pour tracteurs qui a conduit à la mise sur pneus de toute la ferme ; et le premier pneu-ballon qui s'est maintenant perfectionné pour devenir le super-ballon actuel.
Je crois que les 50 prochaines années vont engendrer des réalisations même encore plus importantes, dans l'industrie du caoutchouc. Vers 1955, on estime qu'il y aura, rien qu'aux Etats-Unis, 50 millions de véhicules à moteur, tous ayant besoin de pneus, de chambres à air, de caoutchouc mousse, de tuyaux de radiateur, d'amortisseurs de vibrations et cent autres produits soit comme équipement initial, soit comme remplacement, soit les deux à la fois.
Ainsi, le champ du progrès automobile à lui seul exigera un accroissement énorme de la production d'articles en caoutchouc. En outre, la perspective d'un marché encore plus important, sur ce terrain, découle des nouvelles applications du caoutchouc comme isolant dans les machines-outils, et comme matériel antivibrations et absorbe-chocs. Les cinquante prochaines années peuvent conduire à des grandes routes en caoutchouc qui dureront plus longtemps et seront moins coûteuses à entretenir. Et, dans un proche avenir, le caoutchouc mousse sera appelé à remplacer les ressorts dans les sièges d'automobiles, d'ameublement et les matelas.
Au point de vue technique, le caoutchouc synthétique est une matière plastique et quiconque est au courant de l'industrie des plastiques cesse d'être surpris par les nombreuses utilisations trouvées et prédites pour cette matière. L'emploi futur du caoutchouc synthétique et autres plastiques apparaît, certes, comme illimité.
L'équipement industriel actuel pour la fabrication des pneus est tout à fait efficace, cependant nous étudions sans cesse des dispositifs nouveaux et perfectionnés, cherchant toujours à faire des machines encore plus économiques, plus simples à manier, plus sûres et plus précises.
Un projet majeur qui est d'importance pour nous est la transformation du courant en nouvelles sources d'énergie révolutionnaires.
Lés méthodes actuelles génératrices d'électricité peuvent céder la place à l'énergie atomique. La vulcanisation par tubes électroniques laisse entrevoir de grands espoirs. Certes, il se peut que, dans cinquante ans, une usine de fabrique de pneus n'ait rien de ressemblant avec l'usine moderne de pneus d'aujourd'hui.
Il est, naturellement, impossible de prédire avec un quelconque degré de précision, bien des choses qui se produiront réellement dans l'industrie du caoutchouc, au cours des 50 prochaines années. Il faudrait envisager trop de facteurs extérieurs, telles que les affaires internationales, les conditions économiques générales et les nouvelles découvertes scientifiques. Cependant, si nous nous reportons aux réalisations accomplies pendant les 50 dernières années, nous pouvons espérer en toute confiance que les progrès de l'industrie du caoutchouc au cours du prochain demi-siècle seront également impressionnants.


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AZROU

- LA JOIE DES ENFANTS D'UNE COLONIE DE VACANCES D'AZROU

LE pittoresque village berbère, accroché au flanc des premières montagnes du Moyen-Atlas, est devenu en moins de 20 ans, grâce aux efforts d'une poignée de Français, un Centre important de tourisme, d'exploitation forestière, de maraîchage et d'élevage.
Les efforts de ces pionniers, persévérant chacun dans la branche d'activité qu'ils avaient choisie, ont mis en valeur les ressources naturelles de cette région.
C'est d'AZROU que sont sortis ces dernières années les millions de mètres cubes de bois de charpente et de menuiserie nécessaires pour remplacer l'importation stoppée par la guerre.
C'est également de ses forêts que partent pour alimenter les grandes villes, le bois de chauffage et le charbon de bois.
En agriculture, les maraîchers primeuristes de la côte sont venus très nombreux investir des capitaux dans la plaine du TIGRIRA, la transformant rapidement en un immense potager de cultures diverses et en vergers abondants.
L'élevage, d'essence berbère, y prend chaque année plus d'importance, les fermes européennes se multipliant, apportant des croisements judicieux qui commencent à porter leurs fruits.
Carrefour des grands réseaux routiers du Nord au Sud et d'Est en Ouest, AZROU est maintenant la plaque tournante des circuits touristiques et économiques du Maroc.
Le tourisme s'y est développé considérablement. Tourisme d'été et tourisme d'hiver.
AZROU, c'est maintenant la Station des 4 Saisons.
Elle offre à ses visiteurs :
Au Printemps : les pivoines de ses forêts, les lilas et les tulipes de ses jardins, ses rivières à truites, et pour la table, ses légumes frais, ses produits de la ferme.
En Eté : ses nombreux circuits automobiles : Aguelmane Sidi-Ali, magnifique lac de montagne (pêche, natation, aviron) à 60 km.
Circuit AZROU-AIN KHALA-AIN LEUH-AZROU (80 kms de forêts de cèdres). Les sources de l'Oum-er-Rébia, 60 kms, énorme masse d'eau sortant directement d'une falaise abrupte, son lac bleu (eau salée, ses truites. Les nombreux camps de vacances installés en pleine forêt où plus de 5.000 enfants viennent chaque année faire une cure de grand air.
Pour les gastronomes, les produits de ses immenses vergers qui alimentent les grands centres de CASABLANCA et de RABAT, en cerises, fraises, pêches, prunes, pommes, etc..., ses moutons extra qui, le jour du souk, descendent des gras pâturages des hauts plateaux, attirant les acheteurs spécialistes de toutes les régions du Maroc.
Les produits de ses hectares de maraîchage qui, mûrissant tardivement viennent à point pour faire la soudure avec les primeurs de la côte.
En Automne : ses chasses giboyeuses s'étendant sur 50 kilomètres aux alentours où pullullent lièvres et perdreaux. En forêt : les troupeaux de sangliers. Dans le marais ses canards, sarcelles, bécasses, bécassines, etc...
En Hiver : Ses champs de neige aux croupes faciles tant appréciées des débutants, accessibles rapidement en automobile, permettant de chausser ses skis en descendant de voiture.
Et toute l'année, son hôtellerie qui n'a qu'un défaut, celui de ne pas avoir suffisamment de chambres.
Mais un programme de construction hôtelière est à l'étude pour répondre aux nombreuses demandes aui ne peuvent actuellement recevoir satisfaction.
Là est l'effort à faire, car de plus en plus, les touristes de la Métropole s'arrêtent à AZROU et désirent y revenir. De plus en plus, les habitants de la côte, qui ne peuvent s'absenter longtemps de leurs affaires pour un voyage en France, y trouvent le repos et le changement d'air nécessaires aux organismes fatigués.
De plus en plus, les skieurs dont l'effectif au Maroc augmente chaque année en fonction des possibilités d'achat de matériel, y viennent en week-end et y feraient des séjours prolongés... s'il y avait de la place pour les loger.
L'investissement de capitaux dans cette branche de l'activité locale est donc un placement sûr et grâce à cet apport, le petit village deviendra ce qu'il doit être : un des principaux centres touristiques de montagne du Maroc.


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LA VIE LITTERAIRE
Le coin des poètes :   "EVASIONS"   par Pierre RESTANY. Editions  du Miroir,  33,  rue du  Dragon - Paris

Nous vivons une époque tourmentée, instable à l'extrême. La vie nous disloque et parfois nous broie dans ses engrenages multiformes. A travers l'inextricable réseau des compétitions quotidiennes notre jeunesse intellectuelle, s'y débat nerveusement, parce que ce siècle est ingrat, où le drame présent s'enténèbre des incertitudes de l'avenir. Elle tourne en rond comme le fauve dans sa cage. Elle aspire à des horizons changeants, rêve d'échappées tumultueuses vers les grands espaces libres. Elle redoute l'effort que crée la servitude. Chacune de ses pensées est une angoisse qui s'interroge. Drame aussi des esprits en dérive ballotés par des courants contraires à la recherche du port, du suprême refuge où tout serait lumière et sérénité.
Dans son premier recueil de poèmes : « Evasions », Pierre Restany semble s'être attaché à traduire les nostalgies secrètes des jeunes qui pensent, face à des réalités cruellement décevantes. L'œuvre donne une résonance élégiaque qui n'a rien de morbide. La méditation qui s'y exprime en ton rouille de décor automnal, réfrène des élans printaniers. Les battements de cœur, qui l'animent, appellent des échos. Ces poèmes sont plus une cavalcade d'impressions de frémissements d'âme fugitifs, qu'une position systématique de l'esprit devant les inépuisables problèmes de la vie, de l'Amour et de la Mort. Pierre Restany les effleure sans s'y attarder.
Dédaigneux des normes rigides de la prosodie classique, le poète a adopté le vers libre. Son verbe est décanté de tout ornement lourd, de toute arabesque qui pourrait appliquer au style un vernis de préciosité. Aussi les sonorités y sont elles pures, le symbolisme transparent. Il y a là un mérite qui a tout son prix.
Dans « Evasions », Pierre Restany déploie sa tristesse en éventail, et la voile parfois de crêpe. Ce sont le spleen du début de décembre, les grisailles déprimantes de la pluie, la mélancolie des saisons décadentes.

Chaque  goutte  qui  tombe du ciel
Nourrit   la   source   de   mes   pleurs
Chaque goutte qui tombe du ciel
Augmente   ma   torpeur.
Languissante   tristesse
Qui noie tout sentiment
Dans  un  océan  de  paresse
Une  mer   de  désenchantement


Puis, en d'autres pages, les ombres s'effacent. Le poète croit aux épanouissements du cœur dans une joie désirée, toujours attendue.

Joie,   belle   ardente   joie
Que   j'aspire   à  pleins  poumons
Combien de fois,  combien  de fois
Quand un subtil démon
Torturant  mon   âme
Faisant   tressaillir   mon   cœur
Je   t'ai   désirée   comme   une  femme
Avec  autant de ferveur...!


Et voici qu'explosent les chants d'espoir : espoir d'évasion vers des visages nouveaux, des formes inconnues, des paysages irréels, pèlerinages exaltants vers les sanctuaires de la Beauté, vers l'Idéal insaisissable ; voyages lointains qui sont outre des migrations, de merveilleux accomplissements :

Partir,   là-bas   aux   Iles  du   Soleil
Rêver  dans  l'or d'une   éblouissante  nature
Faire  des songes fous  et puis  à son réveil
Jouir  d'une joie  plus profonde  et plus pure
..................................................................
O  dans  un  tranquiVe   Univers
Souriant  et  chaud,   la   douce   joie   de  vivre
Loin   de   la   ville   et   des   désirs   pervers
Loin de la ville froide à la mante de givre


Telles sont les « Evasions » : Le jaillissement d'une sensibilité délicate, profonde, constamment nuancée. En situant poétiquement le climat de ses pensées, Pierre Restany, en a abstrait, par cela même, celui de bien des hommes de notre demi-siècle, las de piétiner entre des frontières hermétiques, dans des agitations sans issue, de bien des hommes à la recherche de leurs destins.
Partir... s'évader. Fuir ! Un destin hors série, hors de tous loi conformismes débilitants et stériles. Parce que partir, c'est vivre doublement, c'est aller au devant de la vie et peut-être, en rêve, étreindre l'infini...
Germain  DORRE.


L'IMPRIMERIE RAPIDE A MEKNÈS


1942... Meknès devient une grande ville, et voit surgir dans ses artères de nombreux magasins spécialisés qui remplacent peu à peu les « magasins bazars ».
D'importantes maisons, installées à Casa, confiantes dans l'avenir de la cité, ouvrent des succursales. Parmi elles, se trouve l'Imprimerie Rapide, dont le nom est évocateur de l'époque héroïque du début du protectorat et du glorieux Georges Mercié.
L'Imprimerie Rapide rayonnait déjà sur toute la région, mais il apparut à M. Moynier, pionnier de la première heure, et fondateur de l'actuelle Société, qu'il fallait s'occuper davantage de la clientèle de cette région, déjà éloignée de Casa. L'agence de Meknès venait de naître.
Vu l'époque, et en attendant des perspectives meilleures, l'agence s'installait 3 place du Commandant Raynal. Le Chef d'agence en était M. Chancel, ancien collaborateur de la maison qui avait déjà sillonné toute la région.
Très vite, la clientèle citadine apprit le chemin de la nouvelle Imprimerie-Papeterie-Librairie, où elle appréciait de trouver réunis dans une seule maison, toutes les activités de la profession. En effet, grâce à son infrastructure et à son organisation, l'Imprimerie Rapide permet de résoudre toutes les questions qui se posent dans le domaine de l'Imprimerie commerciale et artistique, de l'édition, de la papeterie, des articles de bureaux et de la librairie tant classique que technique et romantique.

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Au point de vue imprimerie, le travail qui sort des ateliers de l'Imprimerie Rapide est réputé pour sa qualité. Traditionaliste en la personne de son fondateur, l'Imprimerie Rapide se refuse à livrer du travail qui ne fasse pas honneur à la Corporation des Arts Graphiques, dont elle s'estime un des supporters en ce pays où tout est neuf et où les Français doivent faire rôle d'éducateurs.
Dans la vaste gamme de la papeterie et des articles de bureaux, la maison est la mieux achalandée, réusissant avec assez de bonheur, grâce à un bureau d'achat spécialisé, à proposer à chacun ce dont il a besoin. Seules les difficultés économiques des temps l'empêchent de disposer de tout l'assortiment nécessaire, sinon tout article de la profession existe dans son stock.
Enfin, dans le domaine de la librairie, elle s'est taillée sous le nom de «Librairie des Ecoles», une place prépondérante. Spécialisée dans les livres classiques, fournisseur de tout le vaste monde scolaire, tant élèves que corps enseignant, elle veut de chaque acheteur se faire un ami ; grâce à ce merveilleux agent de liaison qu'est le livre. Offrant aux techniciens un rayon toujours renouvelé des ouvrages les intéressant, elle invite les ingénieurs. Chefs d'entreprises, tous ceux qui cherchent une solution à un problème à compulser son répertoire de titres. Une production littéraire sélectionnée est offerte au public. Tout livre qui n'est pas en rayon est rapidement procuré.
Dépositaires de plusieurs grandes maisons d'édition métropolitaines à renommée mondiale, telle la librairie Nathan, la librairie Istra, la librairie Lavauzelle, la « librairie des Ecoles » sert de relais et assure à tous les librairies du Maroc un ravitaillement régulier et certain de tous les fonds de ces librairies.
L'Imprimerie Rapide complète son organisation de vente en fabriquant les imprimés nécessaires à la vie commerciale moderne : imprimés de douane, imprimés administratifs, imprimés commerciaux d'usage général (feuilles et livres de paie ; dahirs, etc) et en tenant les imprimés militaires utilisés par les différents corps de troupe stationnés au Maroc.
Cachets caoutchouc et cartes de visites sont livrés en quelques jours.
Les hommes de lettres, les gens du barreau, de la Magistrature, les Membres du Corps enseignant, figurent dans le fonds des Editions A. Moynier, qui se consacrent à la diffusion de tout texte permettent une des plus étroites interpénétration des populations marocaine et française cohabitant dans ce beau pays.
Si la clientèle meknassie allait de plus en plus nombreuse à la boutique de la place du Commandant Raynal, il devint rapidement évident que, pour suivre le développement de cette clientèle, elle-même fonction du développement de la cité, il fallait trouver des locaux plus vastes.
Toujours vigilante sur cette question, la Direction de l'Imprimerie Rapide vient de la résoudre heureusement en venant s'installer en plein centre de la ville, Place du Général de Gaulle. Un grand magasin permettra à la clientèle de trouver plus rapidement ce qu'elle désire. Ce qui sera inchangé, c'est l'affabilité du chef d'agence et de son personnel qui s'efforcent de satisfaire leurs visiteurs.
L'Imprimerie Rapide, à Meknès, continuera la tradition qui sert de blason à la Société ; le client avant tout. Par l'harmonie de ses conceptions, par la perfection de son organisation, par la compétence de ses techniciens, par la sagesse de sa Direction Générale, cette maison est assurée de donner tou'e satisfaction, comme par le passé, à sa vaste et fidèle clientèle meknassie.
Nous sommes heureux, dans ce journal, de saluer cette vieille maison qui peut être citée en exemple de réussite, par la conjugaison opiniâtre du travail et de l'audace. Nous lui souhaitons dans cette ville de Meknès, tout l'épanouissement auquel elle peut et doit prétendre.


Société d'Effilochage, Filature, Tissage et Apprêts
S.E.F.I.T.A.

MEKNES

Fondée en octobre 1942, en pleine guerre, sur un terrain nu au kilomètre 2 de la route d'Agouraï à Meknès.
Les deux associés sont MM. de MONTAUZAN Philippe et SILVESTRE Antoine.
M. de MONTAUZAN arriva en Octobre 1942 en même temps que le matériel qui fut dirigé sur le Maroc pour échapper à d'éventuelles réquisitions allemandes.
Dès le début de 1943, malgré des difficultés sans nombre : manque de ciment, de fer, de tuiles, de bois, etc... un premier bâtiment est construit et malgré l'absence de personnel qualifié, M. de MONTAUZAN réussit à faire tourner quelques machines avec du personnel recruté sur place qu'il instruit lui-même.
Depuis l'usine n'a cessé de se développer.
La SEFITA occupe dans ses vastes bâtiments clairs et neufs, plus de 450 employés de bureaux, agents de maîtrise et ouvriers qui travaillent dans les meilleures conditions d'hygiène et de confort.
De nombreux bâtiments d'habitation, spécialement conçus et édifiés par la Direction toujours soucieuse du bien-être de son personnel, permettent le logement d'une bonne partie de celui-ci. Disons à ce sujet que le sens social des dirigeants de la SEFITA pourrait servir d'exemple à bien des industriels marocains. En effet, MM. de MONTAUZAN et SYLVESTRE ont voulu créer, entre employeurs et salariés une collaboration étroite et confiante. Leur affaire peut être considérée comme une grande famille, travaillant dans un but commun, en complète union d'intérêts et de cœur.
L'usine, travaillant à plein rendement, sort journellement plus de 1.500 mètres de tissus de laine pour hommes et pour femmes, tous de très belle qualité et 1.000 kilogrammes de fils pour tissage, bonneterie, etc... Grâce au matériel perfectionné utilisé en cours de la fabrication, la production SEFITA fait prime sur le marché marocain. Les tissus d'habillement et d'ameublement, les molletons et les couvertures constituent le fonds principal de l'activité des ateliers de tissage. Dans le rayon de la bonneterie, l'usine fabrique en particulier des chaussettes et des bas d'une qualité au moins égale aux meilleures productions métropolitaines ou étrangères et d'un fini exceptionnel, qui ont rapidement conquis une place enviée sur les marchés locaux. Ces articles, forts élégants, sont vendus à des prix tellement modérés que les acheteurs se demandent par quel prodige il est possible d'arriver à de pareils résultats.
On se rend compte aisément de l'intérêt que présente pour le Maroc l'activité sur son territoire d'une filature et d'ateliers de tissage d'un tel perfectionnement mécanique.
Grâce à la SEFITA, l'Empire Chérifien peut enfin, surtout dans le domaine de la bonneterie, jouir d'un début d'autonomie industrielle des plus prometteurs.
Souhaitons donc, en terminant, à la jeune usine de Meknès, une prospérité croissante. L'Economie marocaine sera la grande bénéficiaire de cette magnifique réalisation.


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- BÂTIMENT  PRINCIPAL  DES  ABATTOIRS   DE  MEKNÈS.
- Mr.  VALICI   FONDATEUR  DE  L'ENTREPRISE VALICI.
- LE  GRAND  AUVENT  DES  ABATTOIRS   (PORTÉE   10  MÈTRES)
INTERIEUR   DES  ABATTOIRS. (Photos   Condopoulos   Fils.)


L'ENTREPRISE  VALICI


M. Valici est une personnalité bien connue dans le monde du bâtiment marocain.
Il appartient à la phalange laborieuse des chefs d'entreprise qui ont compris l'avenir du Maroc et contribué largement à son essor. Le prodigieux développement des centres urbains en ce pavs a fait dire et écrire qu'il était le paradis des architectes. Cette opinion est valable pour les entrepreneurs qui ont trouvé au Maroc un champ d'activité des plus étendus. Un tel champ d'action était bien à la mesure de lintelligence et de la ténacité de M. Valici.
M. Valici est, peut-on dire, un constructeur-né. Fils d'un entrepreneur de Tunisie, il possède une connaissance approfondie de sa profession. C'est en 1912 qu il vint au Maroc où il exerça comme conducteur de travaux dans les entreprises les plus diverses du bâtiment, jusqu'en 1921. A partir de cette date, il s installe à son propre compte et entreprend l'édification d'immeubles de rapport, de villas et de bâtiments administratifs.
Procéder à un inventaire des réalisations effectuées par M. Valici nécessiterait une intéressante analyse. Nous signalerons quelques-unes des plus marquantes. Elles seraient dignes de figurer dans un palmarès du bâtiment marocain, en ce sens qu'elles mettraient en relief les facultés créatrices de M. Valici. dont l'esprit de modernisation s'est orienté dans les domaines les plus éclectiques de la construction, adaptée aux nécessités locales.
Dans ce palmarès, nous pouvons faire ressortir certains immeubles qui font la parure de Rabat, la capitale administrative. C'est tout d'abord, dès 1923. l'internat et l'externat du Lycée de jeunes filles, l'internat du Lycée Gouraud, le Foyer scolaire des Orangers, l'Ecole primaire supérieure. Mentionnons également, à Rabat, l'Ecole musulmane de la rue de Poitiers, l'Ecole maternelle de l'avenue du Chellah. le Musée du Service des Beaux-Arts, rue de la Mamounia, plusieurs groupes de villas, rue de Nîmes et à l'Aguedal. pour le compte de l'Office Chérifien des Phosphates, ainsi que la villa de M. Marchisio. L'activité de M. Valici s'est étendue à d'autres centres marocains. On lui doit la construction de la gendarmerie de Bouznika, l' érection de multiples pavillons à l'Asile d'aliénés de Berrechid, dont la villa du médecin-chef, etc...



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- L'HOTEL   DES   P.T.T. A   MEKNÈS. (Photo    aérienne    G.    Durand)
- IMMEUBLE   VALICI    A MEKNÈS. (Photo   Condopoulos   Fils )
- TRAVAUX EN COURS D’EXÉCUTION POUR L'HOTEL DES POSTES DE MEKNÈS. (Photo Lirot)    

Tous les bâtiments réalisés sont remarquables par la solidité de leur structure, la sobriété élégante du style, l'équilibre dans la conception. Au surplus, M. Valici a sans cesse orienté sa technique vers les agencements confortables, en vue d'une utilisation aussi idéale que possible de l'habitat. L'activité de l'Entreprise Valici ne fait que s'accroître. Son expérience s'est enrichie avec les progrès constants apportés au bâtiment. Par cela même, la compétence de M. Valici en la matière est inattaquable. Il s'est ainsi classé dans le monde marocain de la construction comme un entrepreneur des plus qualifiés et dont la réputation ne fait que grandir. Ses avis sont recherchés et l'on peut s'adresser à lui en toute confiance et sécurité.
A cet hommage pleinement mérité, ajoutons une note qui a son prix et force la sympathie. M. Valici, qui a le culte de son métier, élevé à la hauteur d'un sacerdoce, possède à un haut degré le sens des traditions professionnelles. Il est secondé efficacement par ses quatre fils qu'il a formés à ses propres disciplines, initiés à ses techniques. Les fils de M. Valici. Michel. André, Robert, Emile, se sont signalés déjà à l'attention des milieux de l'entreprise, par des réalisations qui leur font honneur. Au premier, nous attribuons les Abattoirs de Meknès; au second l'Immeuble des P.T.T., de la même ville ; au troisième, toute une série d'immeubles à usage privé ; au quatrième, des bâtiments de rapport importants, toutes constructions d'une belle architecture et conçues dans un esprit moderne. Soulignons enfin que M. Valici est aidé dans ses travaux par M. Jésus de Labra, son propre gendre, qui lui apporte une collaboration en tous points éclairée.
L'activité féconde de M. Valici constitue une réussite des plus heureuses, dont peut s'enorgueillir l'entreprise au Maroc. Elle doit servir d'exemple aux générations à venir, en leur montrant que la voie du succès est jalonnée par l'effort persévérant, et la volonté de créer, en surmontant tous les obstacles.

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Meknès et sa Région. - Page 4 45-sws11

- La  Boulangerie  Moderne en   1922.
- Un   des  fours  à   vapeur.
- La  Boulangerie Pradère en   1951.


Tradition ne peut mentir !..


On ne s'impose pas orfèvre. Ce n'est pas du jour au lendemain que vous naîtront une vocation de cultivateur ou des aptitudes de vigneron.
Ce qui précède est encore plus vrai lorsqu'il s'agit d'un labeur vieux comme le monde, celui de donner aux hommes leur nourriture première... le pain.
Le pain, mot magique qui évoque des miches ventrues et appétissantes, des flûtes croustillantes, des pièces de fantaisie délicatement travaillées, le pain en un mot, que tous, ouvriers et patrons, riches ou pauvres, trouvent à leur table à chaque repas. il faut pour le fabriquer en connaître les secrets, ces mille choses auxquelles personne ne pense et que l'on trouve toutes naturelles et qui, pourtant, sont le fruit de recherches millénaires.
Le Français, qui fait du pain la base de son alimentation, n'imagine pas, dans la plupart des cas, que ce mélange simple de farine, d'eau et de sel, obéit à des réactions chimiques, qu'il est soumis à des lois physiques inéluctables, et que le milieu dans lequel cette synthèse s'obtient a une part capitale dans son assimilation par l'organisme. Cela est encore plus vrai s'il est que-tien des pains de régime et des biscottes.
Nous entrons là dans le domaine du laboratoire et des dosages savamment combinés qui permettent aux malades de retrouver la santé et de reprendre goût à la vie.
Aussi, de tout ce qui précède, nous sommes amenés à conclure que celui qui doit donner aux humains leur nourriture, le boulanger, doit posséder des qualités maîtresses, qui sont en plus de la connaissance de son métier, le souci de donner, tous les jours, satisfaction à ses clients, car il vend lui-même la marchandise qu'il fabrique, et qu'il en est donc directement responsable.
Le Maître-Boulanger, H. PRADERE, à Meknès, petit-fils et fils de Boulanger, fier de l'expérience et de l'amour de son travail que lui ont légué ses ascendants, n'a pas craint de venir au Maroc en 1921, et les vieux Marocains comprendront tout le sens de cette date en se retrouvant transportés trente ans en arrière.
II lui a fallu improviser, créer de toutes pièces, et dans des conditions particulièrement précaires une industrie encore dans l'état artisanal.
Et pourtant, le succès vint récompenser sa ténacité puisqu'il se haussa rapidement au niveau des meilleurs et les dépassa rapidement.
En 1928, il réalisa enfin son rêve et dans une installation moderne, la boulangerie la plus importante de Meknès et une des plus connues au Maroc trouvait son siège, 8, rue de Fès.
Les six fours à vapeur, les quatre pétrins mécaniques peuvent permettre un traitement journalier de 60 balles de farine. Si nous ajoutons que tout le courant électrique est fourni par un groupe électrogène puissant et que le laboratoire où sont confectionnés les Pains Viennois et les Biscottes de Régime n'ont pas leur égal au Maroc, nous serons fondés pour féliciter M. Pradère d'avoir persévéré, puisque sa compétence l'a fait nommer Président du Syndicat de la Boulangerie pour le Nord Marocain et Vice-Président pour l'ensemble du Maroc.
C'est là une consécration d'une vie au service du labeur bien mené, à laquelle la renommée méritée de sa fabrication en général et plus spécialement des Pains Viennois et des Biscottes « Mes Délices » ont puissamment contribué.





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- AMAR et SAUVAIRE, Meknès. SAVITAM, Ait-Yazem et Ait-Lorma.
- Sté. Marocaine des Ets. P.PARRENIN, Meknes.


Meknès et sa Région. - Page 4 47-sws11

-Compagnie Continentale du Maroc, Casablanca.
- S.A.E.L.B., S.A. des Anciens Ets. L. BAUDRAND.
- Conserves AURORE, Meknès.
- Sté. Marocaine des Ets. ALBERT FARGEON, Casablanca.


Meknès et sa Région. - Page 4 48-sws11

- PROSELECT, Société Marocaine de Produits Sélectionnés (anciennement Les Fils de N. Amaraggi)
- Ets. U. MADRAS, casablanca.
- Henri LAMARQUE, Meknès.
- RAVELLO Père et Fils, Meknès.
- GARAGE MAJESTIC, Rondolat et Salvatori, Meknès.
- Coopérative Agricole de Transports de la Région de Meknès, Meknès.


Meknès et sa Région. - Page 4 49-sws11

- A. SOLARI, librairie, Meknès.
- CHRISTIAN ANDRIEU, Immobilier, Meknès.
- NORDON Frères Maroc, Casablanca.
- SOREC, Cociété marocaine de Revêtements Céramiques, Casablanca.


Meknès et sa Région. - Page 4 50-sws10

- Forge et Serrurerie Mécanique GEBLE, Meknes.
- Société des Platrières des Zemmour, Meknès.
- Galerie Véronèse, Mmes. Digard - Néri, Meknès.
- Sarl. A. DIGARD, TP., Meknès.
- GAM, General Automobile Marocaine, Meknès.
- FORTIN MOULLOT, librairie, Meknès.
- Voyages ALLA, Meknès.
- Alberto GODINHO, mécanique, Meknès.


Meknès et sa Région. - Page 4 51-sws10

- Matelas SIMMONS, Casablanca.
- CCEE, Compagnie Chérifienne d'Entreprises Electriques, Casablanca.


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Meknès et sa Région. - Page 4 52-sws10

- HENRI SAGET, Meknès.
- Société d'Etudes et de Recherches, Vasablanca.
- COMADEP, Charcuterie, Meknès.
- BAZAR PHOTO, Debouchaud, Ifrane.
- Marius LACROIX, Bois, Meknès.


Meknès et sa Région. - Page 4 53-sws10

- SOFRAMA, Electro-ménager, Rabat.
- Joseph S. BERDUGO, Céréales, Meknès.
- Société des ENGRAIS D'AUBY, Société de Saint-Cyr, Meknès.
- Charles Sharpe & Co Ldt., Meknès.


Meknès et sa Région. - Page 4 54-sws10

- Editions Notre Maroc, Casablanca.
- ENERGIE ELECTRIQUE DU MAROC, Casablanca.
- Société des Annuaires Commerciaux Marocains, Casablanca.


Meknès et sa Région. - Page 4 55-sws10

- AIR ATLAS, Hotel Continental, Meknès.


Meknès et sa Région. - Page 4 56-sws10

- OFFICE CHERIFIEN DE CONTROLE ET D'EXPORTATION, O.C.E., Casablanca.


Meknès et sa Région. - Page 4 57-sws10

6 C.I.M.A., Mc CORMICK-DEERING, INTERNATIONAL, Casablanca.



FIN de la Revue NOTRE MAROC, MEKNÈS 1951.



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Publicités éditées au début de la revue et déplacées ci dessous

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Meknès et sa Région. - Page 4 01-sws12

- SMM, La Société Marocaine Métallurgique.


Meknès et sa Région. - Page 4 02-sws12

-GARCIA Frères, Meknes.


Meknès et sa Région. - Page 4 03-sws12

-OFFICE CHÉRIFIEN DES PHOSPHATES, Rabat.


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- HENRY BAUDRAND ET Cie, Meknès.


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- PORT - LYAUTEY.
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J. LINARES, Meknes.


Meknès et sa Région. - Page 4 07-sws12

- COMPAGNIE DES CHEMINS DE FER DU MAROC et COMPAGNIE FRANCO-ESPAGNOLE DU CHEMIN DE FER DE TANGER A FES.


Meknès et sa Région. - Page 4 08-sws12

-Ets J. A. RIPOLL et ses FILS, Meknès.


Meknès et sa Région. - Page 4 09-sws12

- Entreprise Générale du Batiment Manuel Lorenço CASTELO, Meknes.


Meknès et sa Région. - Page 4 10-sws11

- Sélecta - Graines, Meknès (Aïn Sloughi)

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Meknès et sa Région. - Page 4 11-sws11

- S.I.F. Entreprise P. BACHY, Casablanca.
- S.I.M.O. Sté Industrielle des Marbres Ouvrés, Casablanca.
- Sté des carrières de l'Oued Yquem, Casablanca.


Meknès et sa Région. - Page 4 12-sws11

- Chéribon, Compagnie Africaine de Confiserie et Confiture, Meknes.


Meknès et sa Région. - Page 4 13-sws11

- La Cave Coopérative des Aït-Souala, La cave Coopérative de la Région de Meknès.


Meknès et sa Région. - Page 4 14-sws11

-Union des Coopératives Vinicoles du Maroc, Meknès.


Meknès et sa Région. - Page 4 15-sws11

- La Prévotance, Robledo et Boudet, Meknès.

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Meknès et sa Région. - Page 4 16-sws11

- CO.MA.MA., Ets COMAIA, Meknès.
- Société Marocaine de Céréales, Casablanca.


Meknès et sa Région. - Page 4 17-sws11

- COOPFRUI, Société Coopérative Agricole de la Région de Meknès, Meknès.
- Compagnie Marocaine, Meknes.


Meknès et sa Région. - Page 4 18-sws11

- Fred Olsen Co, Harald Stornes et Cie Casablanca.
- ETLIMAR S.A., Casablanca.


Meknès et sa Région. - Page 4 19-sws11

- BAIGNOL & FARJON
- Crédit Foncier d'Algérie et de Tunisie, Casablanca.


Meknès et sa Région. - Page 4 20-sws11

- Etablissements H. DOLBEAU & Fils, G. COCHAUD Meknès.

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Meknès et sa Région. - Page 4 21-sws11

- AEROMECA, Casablanca.
- L'Air Liquide, Casablanca, Meknès, Oujda.


Meknès et sa Région. - Page 4 22-sws11

- Ets. LANIER & Cie, Meknes.
- Permo-Maroc, Casablanca.
- La Préservatrice, Meknès.


Meknès et sa Région. - Page 4 23-sws11

- Crédit Lyonnais, Meknès.
- Louis SCHMITT, Meknès.
- SARPAM, Casablanca.


Meknès et sa Région. - Page 4 24-sws11

- Teinturerie Méridionale FREYDIER, Meknès.
- Ets Henry HAMELLE, Maroc.


Meknès et sa Région. - Page 4 25-sws11

- SIAM, Société d'Industrialisation Agricole du Maroc, Meknès.


**********************************


Fin de la revue :

"Meknès 1951"


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