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Mémoire de la présence Française au Maroc à l'époque du Protectorat
 
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 Les grandes lignes de la préhistoire marocaine

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Paul CASIMIR





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MessageSujet: Les grandes lignes de la préhistoire marocaine   Les grandes lignes de la préhistoire marocaine - Page 3 EmptyMar 7 Oct - 17:54

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Les grandes lignes de la préhistoire marocaine


Malgré l’absence de poli et de poterie la présence d’une pointe bifaciale genre feuille de saule à retouches longues et plates et du rectangle classique retouché sur trois côtés me font ranger cette industrie dans le Néolithique. Une étude détaillée paraîtra dans le prochain Bulletin de la Société de Préhistoire du Maroc.


E - LE NEOLITHIQUE RECENT.


Sur le littoral atlantique casablancais, le Néolithique récent se présente sous un aspect très différent de tout ce que nous venons de voir. Les deux stations types, que j’ai étudiées jadis (ANTOINE, 1928 et 1929) sont celles des « Trois marabouts » et des « Ouled Haddou ».

Cette industrie est caractérisée :
1° par une fréquence plus grande des hachettes polies ;
2° par une décadence très nette de la taille du silex ; les pièces sont presque toutes de fortune bien qu’on constate sur certaines d’entre elles la persistance de la technique ibéromaurusienne ;
3° par une utilisation intensive des roches dures et surtout du quartzite qui jouit d’un renouveau de faveur. Ce sont surtout les galets plats qui sont utilisés, soit sous forme de molettes (avec plages percutées sur les deux faces et souvent usure des bords par frottement jusqu’à donner des pièces rectangulaires), soit sous forme de demi-galets à brisure oblique avec utilisation de l’arête de brisure la plus saillante ; on trouve aussi, comme dans le néolithique ancien mais beaucoup plus fréquents, des éclats de quartzite sans forme définie, obtenus sans méthode et utilisés tels quels.

Des variantes locales donnent à chaque station son faciès particulier. C’est ainsi qu’aux trois marabouts existent des pics en schiste qui manquent aux Ouled Haddou. Dans la région de Meknès, les Néolithiques de l’oued Beth (RUHLMANN 1936 b.) habitaient de véritables villages fortifiés et utiliaient des maillets à rainure inconnus ailleurs au Maroc. A Bab Merzouka, près Taza, M. de CARDAILLAC (1921) a recueilli de nombreuses hachettes dont plus de la moitié sont simplement taillées et non polies. Aux dernières nouvelles, un ingénieur des mines aurait découvert dans la région de Marrakech (sensu lato) plusieurs stations où les haches polies se présentent sous la forme de triangles à côtés évidés et à tranchant convexe rappelant les haches en métal. Nous souhaitons que l’inventeur nous fasse bientôt connaître plus en détail cette intéressante trouvaille.

Une place à part doit être faite à la grotte d’Achakar près de Tanger, fouillée par BUCHET (1907), puis par BIARNAY (1912) et enfin par le Père H. KŒHLER (1929-1931-1933). Celle-ci tire son originalité du fait de la présence de nombreux phallus en terre cuite qui montrent que nous avons affaire à une sorte de lieu maraboutique et aussi au caractère assez particulier des poteries qui traduit une influence espagnole évidente.

Comme on le voit la variété de notre Néolithique récent est grande. Un caractère négatif remarquable est l’absence de l’œuf d’autruche ornementé et des perles perforées en même matière. Ces dernières sont spéciales au Néolithique saharien, d’ailleurs très rare sur les territoires sud-atlasiques politiquement rattachés au Maroc et dont nous ne parlerons pas ici (62).



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(62) Des rondelles non perforées ont été recueillies dans le Sous, à l’oued Massa (Antoine 1952 a). A ce point de vue, le Sous paraît plus saharien que marocain. Le même objet est signalé dans le Capso-Tardenoisien de Kharga. Toutefois, les dimensions sont beaucoup plus faibles (Caton-Thompson 1932).



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MessageSujet: Les grandes lignes de la préhistoire marocaine   Les grandes lignes de la préhistoire marocaine - Page 3 EmptyMar 7 Oct - 18:10

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F - LES ANSES FUNICULAIRES INTERNES



Avant sa découverte au Maroc par M. NEUVILLE (1948) l’anse funiculaire interne n’était guère connue que par un exemplaire provenant du tumulus de Fontenay-le-Marmion (Calvados). Depuis trois ans MM. BIARD et PLESSIS se sont attachés tout particulièrement à leur recherche. Cette singulière poterie semble assez abondante dans les environs de Casablanca où une seule station en a fourni plus de cent exemplaires, mais elle existe aussi plus au Nord, à Dar es Soltane, où RUHLMANN en a recueilli un échantillon dans sa couche B et même dans le Rharb, à Banasa, en milieu romain (récoltes LUQUET). Vers le Sud-Ouest on n’en a pas trouvé jusqu’à présent au delà du bas Oum-er-Rebia. Une étude d’ensemble paraîtra prochainement dans le Bulletin de la Société de Préhistoire du Maroc.

G - LES METAUX ET LES MEGALITHES


Le cuivre est rarissime cette rareté tenant sans doute au fait que tous les objets superficiels ont été récoltés précieusement par les indigènes. Le seul objet palpable connu jusqu’ici est la pointe de flèche de la fig. 5 ; elle vient du km. 65, route de Mazagan (ANTOINE, Répertoire, station 155). par sa forme elle est incontestablement de type ibérique. Toutefois l’existence d’un âge du cuivre ou du bronze probablement, comme de règle, d’importation et plus ou moins décalé chronologiquement, est attestée par des gravures.


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Figure 7 : Gravures du plafond de la grotte du Gorane.
- A droite, pointe flèche ;
à gauche objet problématique. Ce dernier motif se retrouve à l'Oukaïmédène (Malhomme 1950),


A la grotte du Gorane près Safi (ANTOINE 1950) le plafond d’une des salles montre des sortes de feuilles de lilas à nervure centrale prolongée en long pétiole (fig. 12) qui ne peuvent être interprétées, que comme des pointes de flèche d’un type d’ailleurs tout différent de celle citée précédemment.

Les figurations les plus démonstratives sont incontestablement les poignards faisant partie du splendide ensemble de gravures récemment découvert dans le Grand Atlas de Marrakech et dont M. MALHOMME poursuit ¡'inventaire depuis trois ans sans être encore, loin de là, au bout de ses peines.


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MessageSujet: Les grandes lignes de la préhistoire marocaine   Les grandes lignes de la préhistoire marocaine - Page 3 EmptyMar 7 Oct - 18:23

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Le centre le plus remarquable jusqu’à présent est celui de l’Oukaïmeden-Aguentour (contreforts nords du massif du Toubkal), mais il y en a d’autres. Ces gravures, toujours situées aux environs de  2.000 mètres, sont associées à la présence de pâturages d’été, elles sont certainement l’œuvre de bergers transhumants. Les motifs dominants varient suivant le lieu. C’est avant tout le disque avec une ornementation interne et externe des plus variées, puis vient le poignard à lame large et manche court, la hallebarde, les représentations animales : bovidés équidés, un félin, et enfin humaines, souvent mutilées postérieurement (MALHOMME 1950). Au pied des dalles gravées ont été recueillis des silex avec la petite pointe de flèche à tranchant transversal et à retouches bifaciales, qui accompagne à peu près constamment (VAUFRAY 1938) les rupestres sahariens (63).

Et ceci pose un important problème de chronologie relative, car cette indication est difficile à accorder avec la présence des pointes de flèche pédonculées sahariennes d’importation en milieu néolithique ancien que nous avons signalée plus haut.

Les monuments paraissent localisés dans le Maroc septentrional : menhirs de M’çora près Larache, dolmens d’El Mriès (SALMON 1904). Dans la région de Marrakech, le splendide et curieux ensemble de Tamsoult, découvert et étudié par M. MALHOMME, a pour centre une pierre dressée, probablement naturelle, mais dont la signification idéologique et religieuse est indéniable. Ce pseudomenhir : Azrou n’Lemel, est situé sur une éminence de terrain, des sentiers y convergent qui, à partir du moment où le monument est en vue sont jonchés de pierres à cupules. Grâce à l’état semi-barbare et à la faible densité des populations, cet ensemble s’est conservé intact et offre, à tous ceux qu’intéresse la question des cupules, un champ d’investigation absolument unique.

Quant aux tumuli ils sont nombreux, surtout dans la région saharienne. Au Nord de l’Atlas, à de rares exceptions près (64), ils ont été consciencieusement fouillés par les chercheurs de trésors indigènes.

H - LA PROTOHISTOIRE



II n’y a pas de protohistoire marocaine, à moins de considérer comme protohistoriques les quelques pierres tombales à caractères tifinagh découvertes çà et là : pierre d’Aïn Djemaa (Lesven et Mercier 1928), pierre de Sidi Larbi (non publiée), dont l’âge et les rapports avec les autres civilisations néolithiques restent à établir (65). En fait, la protohistoire marocaine est toute d’importation. A plusieurs reprises certainement les civilisations méditerranéennes ont tenté d’établir des comptoirs commerciaux dans ce pays pour obtenir soit des produits tinctoriaux (pourpre de Mogador) .



________

(63) Une étude est à l’impression dans les « Publications du Service des Antiquités du Maroc ».

(64) Le tumulus de Sidi Slimane, étudié par Ruhlmann (1939), et deux tumuli dans la région de Berguent fouillés par le capitaine Biard (non publiés).

(65) La civilisation berbère sort de notre sujet. Elle est ou a été l’objet de plusieurs études intéressantes de la part de MM. Gattefossé, Icard, Marion, etc...

(66) Notre collègue M. Kœberlé possède sur ce sujet des renseignements inédits, du plus haut intérêt.



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MessageSujet: Les grandes lignes de la préhistoire marocaine   Les grandes lignes de la préhistoire marocaine - Page 3 EmptyMer 8 Oct - 8:54

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Les belles découvertes de MM. KŒBERLÉ et DESJACQUES ont montré l’existence, dans l'île de Mogador, d’un établissement punique florissant (67). Plus au Nord, les curieuses manifestations du cap Cantin (ANTOINE 1929 a) : chambre monolithique, auges dites à sacrifices, grottes murées, etc., dont M. DENIS a entrepris le recensement, se rattachent peut-être à cette occupation.

Encore quelques faits. Des routes des métaux, marquées par des toponymes d’origine peut-être sumérienne, ont été repérées par M. RAYNAUD. Quand on a commencé l’exploitation de la galène de Goundafa, on a mis à jour d’anciens trous de mine au fond desquels on a recueilli des pics de mineur en roche éruptive (actuellement dans ma collection) et des lampes en poterie.

Enfin, pour terminer, citons encore les belles gravures du Tizi N’Tirlist représentant un combat entre cavaliers armés de la lance et fantassins. D’après M. l’Abbé GLORY elles dateraient du IIme siècle.

Je passe sous silence les innombrables gravures rupestres sahariennes. Elles sortent du cadre réellement marocain.






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(67) Je me permettrai de protester énergiquement contre la façon (qui ne constitue pas malheureusement un cas isolé) dont nos deux collègues ont été dépouillés du bénéfice matériel et surtout moral de leur découverte.



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MessageSujet: Les grandes lignes de la préhistoire marocaine   Les grandes lignes de la préhistoire marocaine - Page 3 EmptyMer 8 Oct - 9:02

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CONCLUSION


Les pages qui précèdent contiennent un exposé objectif de l’état actuel de nos connaissances. J’ai essayé de dégager autant que possible l’acquis de l’incertain, ce sur quoi on peut tabler de ce dont on n’a pas encore le droit de tenir compte.

Sans parler des incertitudes de la Géologie quaternaire il y a celles des industries. La morphologie préhistorique est beaucoup moins précise que la morphologie zoologique ou botanique. Le caractère discriminant y est plus collectif qu’individuel ; il est souvent aussi affaire d’appréciation personnelle, celle-ci parfois influencée soit par des connaissances antérieures (qui de nous n’est pas plus ou moins spécialiste ?) soit par des conceptions que l’on aimerait voir se vérifier. Il est possible que je me sois laissé aller moi-même à de semblables errements du moins aurai-je tenté le maximum pour les éviter. Il appartiendra à mes successeurs de les rectifier.

Au surplus, avant de ce faire, il conviendra de considérer que dans cet exposé comme dans le précédent il est avant tout question, non du Maroc politique, inclus dans des limites arbitraires, mais du Maroc vrai ou atlantique, à l’exclusion presque complète du Sahara marocain, du Sous et du Maroc oriental, celui-ci province algérienne, le précédent province saharienne.

Le Maroc atlantique ou humide, à l’abri de ses trois frontières naturelles : l’Océan, le Rif et le grand Atlas, constitue une unité géographique remarquable, un véritable vase clos ne communiquant avec l’extérieur que par le « goulot de Taza ». Etant donné cette situation exceptionnelle, ayant toujours joui d’un climat favorable (pas de glaciations), couverte de forêts giboyeuses et de grands marécages, bien arrosée et possédant une bonne longueur de côtes poissonneuses, on eût pu s’attendre à voir cette région devenir une sorte de creuset où se seraient développées sur place des civilisations originales, voire même un centre d’expansion de ces civilisations.

Or c’est exactement le contraire qui s’est produit et les traits généraux de la Préhistoire marocaine sont tous si je puis dire négatifs.

1° Toutes les civilisations qui s’y rencontrent sont allochtones. Le Maroc importe, il n’exporte pas.

2° Certains types industriels manquent complètement, tels par exemple le Clactonien, le Tayacien, le Levalloisien (68), tout le Paléolithique supérieur tout le Néolithique évolué oriental ou saharien.

3° Les industries y présentent un caractère homogène et stagnant ; dans la majorité des cas, elles comportent moins de subdivisions qu’en Europe par exemple (tenir compte toutefois de l’insuffisance de nos connaissances).

4° Quand une industrie pénètre le Maroc, c’est toujours avec un retard plus ou moins important sur l’horaire normal : retard micoquien, retard de la technique moustérienne, retard ibéromaurusien, retard néolithique.

5° Enfin, corrélativement, une fois implantées, ces diverses industries y ont persisté au delà du temps normal. Je l’ai écrit ailleurs (1952 c), quand une industrie disparaît du Maroc, elle était déjà, depuis plus ou moins longtemps un fossile. Véritable « château de la Belle au bois dormant », les grands mouvements de civilisation sont venus buter au pied de ses murailles avant d’y pénétrer pour s’y endormir à leur tour.



________

(68) J’ai déjà dit que, à mon avis, le Tayacien et le Levalloisien vrais n’existent pas dans le Maroc atlantique. Il y a erreur ou convergences. Peut-être à l’époque où le Levalloisien saharien se développait jusqu’à Goulimine, y a-t-il eu influence, c’est à mon sens le maximum de ce qu’on puisse envisager.



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MessageSujet: Les grandes lignes de la préhistoire marocaine   Les grandes lignes de la préhistoire marocaine - Page 3 EmptyMer 8 Oct - 9:08

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Fig. 8 : Correspondance des industries et des glaciations dans le Maroc atlantique.

— Croquis schématique. (Les cotes transgressives indiquent un ordre approximatif de grandeur ; les chiffres varient avec les auteurs et peut-être avec les localités).


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Fig. 9 : La poussée vers l'ouest.

— Essai de schématisation des concordances industrielles dans le nord-africain pendant le Postwurmien. Les données figurant aux trois colonnes de gauche paraissent acquises ; tout le reste est hypothétique.

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MessageSujet: Les grandes lignes de la préhistoire marocaine   Les grandes lignes de la préhistoire marocaine - Page 3 EmptyMer 8 Oct - 9:22

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Tout ceci confère à notre Maroc une grande originalité. Même si on l’intègre comme SAUTER (1948), et avec quelque raison, au bloc nord-africain, il n’en demeure pas moins profondément différent, au point qu’on peut distinguer nettement une Préhistoire méditerranéene et une Préhistoire atlantique. On peut même je crois aller plus loin et considérer dans ce bloc nord-africain un pôle positif oriental, toujours en avance, et un pôle négatif occidental, toujours en retard (69). Mieux, autant que j’en puisse juger avec mes faibles connaissances en Préhistoire extramarocaine il semble bien que ce retard ne soit pas brutal et apparaissant seulement aux frontières du Maroc, mais qu’il soit progressif d’Est en Ouest. On trouvera à la figure 9 un schéma représentant mes idées sur la question. Ce n’est encore qu’une impression mais je suis persuadé qu’il y a de ce côté des recherches vraiment intéressantes à poursuivre.

Tel est le bilan d’un quart de siècle de Préhistoire marocaine. Je pense qu’on ne peut lui refuser un certain intérêt et une certaine originalité, en particulier pour ce qui a trait à la succession et à révolution des industries pendant le Postwurmien. Toutefois, malgré le caractère un peu dogmatique de mes conclusions, je n’ai aucunement la prétention de les considérer comme intangibles. Dans toute science on travaille avec les matériaux que l’on possède. J’ai essayé d’utiliser au mieux ceux qui m’étaient fournis et d’en tirer les conséquences logiques. Rien ne dit que des observations et des découvertes ultérieures ne viendront pas modifier des données que j’ai considérées comme acquises et, par suite, mes conclusions.

J’en accepte d’avance l’éventualité, « aequa mente ». Je demanderai seulement à mes futurs contradicteurs, s’il s’en trouve, de prendre garde à ne pas se laisser entraîner par des idées préconçues ou des considérations personnelles. Celles-ci mènent inévitablement soit à des erreurs de logiqus, soit même à des fautes plus graves telles que : irrespect des faits établis, falsifications de textes, etc.., involontaires ou non.

Or, j’ai expérimenté à mes dépens que ce sont là non seulement choses possibles, mais qu’elles paraissent plus fréquentes dans le domaine de la Préhistoire qu’ailleurs, probablement parce qu’elle n’est pas encore une discipline vraiment scientifique et que ses adeptes sont presque tous des littéraires. Mais, m’objectera-t-on, de tels errements peuvent se rectifier. C’est exact, cependant, toutes les fois qu’il m’est arrivé de les signaler, comme c’était non seulement mon droit mais mon devoir, c’est à moi que l’on a donné finalement tort. Il m’est impossible d’accepter cette « solidarité dans l'erreur ».



________

(69) Au reste, cette avance de l’Orient sur l’Occident, pour si spectaculaire qu’elle soit, ne m’apparaît tout de même pas aussi considérable que le suggère M. l’abbé Breuil lorsqu’il écrit (1951, p. 244) : « Il faut bien admettre qu’il y avait déjà des néolithiques dans ces régions, Afrique du Nord et Asie mineure, alors que notre Paléolithique supérieur battait son plein. »
Nous avons vu que, au Maroc, il y avait correspondance entre l’Atérien et le Paléolithique supérieur d’Europe. Nous pourrons donc écrire :
..... Paléolithique supérieur = Néolithique oriental (Breuil).
..... Paléolithique supérieur = Atérien marocain (Antoine et Ruhlmann).
..... Donc :
..... Atérien marocain = Néolithique oriental.

Or, la présence dans notre Néolithique ancien de pièces d’importation appartenant aux Néolithiques oriental et saharien, et, d’autre part, le renseignement fourni à Dar es Soltane par la pièce d’Hadrien (voir plus haut) me paraissent s’opposer catégoriquement à cette équivalence chronologique (sauf pour l’Atérien V ou Tingitan, qui n’est pas en cause parce qu’inconnu de M. l’abbé Breuil au moment où il écrivait les lignes ci-dessus, et naturellement en ce qui concerne le Maroc).



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Aussi, en dehors de quelques broutilles qui me restent à faire connaître, ce travail sera-t-il mon dernier. J’abandonne, pour la seconde fois, un milieu dont la mentalité est trop différente de la mienne et dans lequel je me sens chaque jour davantage « un égaré ».










1er septembre 1952.




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Les grandes lignes de la préhistoire marocaine - Page 3 Antoin24

BIBLIOGRAPHIE


(Ne comprend que les ouvrages cités dans ce travail)

Antoine M.

1927 à 1931 Répertoire préhistorique de la Chaouia. Bull. Soc. Pr. Maroc., années
1927, 1928, 1930, 1931.
1928 Station néolithique des Ouled-Haddou. IbidII, n° 3-4.
1929 a. Une excursion à Safi et au Cap Cantin. Ibid., III, p. 18.
1929 b Station néolithique des Trois Marabouts. Ibid. III, n° 4.
1930 a Aperçu sommaire sur les industries du Maroc central. Ibid., IV, n° 1.
1930 b Station chelléenne de la carrière Martin à El Hank. Ibid IV, n°, 2, 3, 4.
1931 Sur deux stations à outils pédonculés des environs de Casablanca. Ibid. V, n° 1, 2.
1932 Station moustérienne à quartzites du plateau de la carrière Martin à à El Hank. Ibid. VI, n° 1.
1933 Sur la présence d'un gisement paléolithique ancien dans les alluvions du haut Draa. Ibid. VII, n° 2.
1934 a Un gisement atérien en place dans les alluvions de l’oued Gorea à
Casablanca. Ibid. VIII, n° 1, 2.
1934 b La station ibéromaurusienne de Bou-Skoura. Ibid. VIII, n° 3, 4,
1936 Une station intéressante du Paléolithique supérieur dans le Grand Atlas : Telouet. Ibid. X. n° 1, 2.
1938 Un cone de résurgence du Paléolithique moyen à Tit-Mellil près Casa¬blanca. Ibid. XII, n° 1, 4.
1946 Contribution à la connaissance du Paléolithique marocain. Critique du récent travail de M. Ruhlmann et essai d’un nouveau groupement des industries préhistoriques. Casablanca, lmp. Rapide.
1948 La Préhistoire du Maroc atlantique et ses incertitudes. Vol. jubilaire de la Soc. des Sc. Nat. du Maroc.
1950 a Un mot sur les découvertes récentes dans le proche Néolithique marocain.
Bull. Soc. Pr. Fr. 1950, p. 508.
1950 b L’Atérien du Maroc atlantique ; sa eplace dans la chronologie nord- africaine. Bull. Soc. Pr. Maroc ; Nlle Série, n° 1.
1950 c La grande originalité du Maroc préhistorique. Ibid., n° 2.
1951 Le problème des limons rouges supérieurs. Bull. Soc. Nat. du Maroc ; XXX, ' 1950.
1952 a Sur une curieuse station néolithique à l’oued Massa (Sous). Bull. Soc. Pr.
du Maroc. Nlle Série, n° 3.
1952 b Sur la persistance de l’éclat "dans les industries postatériennes au Maroc. Ibid.
1952 c Le développement des études préhistoriques au Maroc. Ibid.

Arambourg C.

1949 Présentation d’objets énigmatiques provenant du Villafranchien d’Algérien. C.R. Soc. Géol. de Fr. fasc. 7, pp. 120-122.
1950 Traces possibles d’une industrie primitive dans un niveau villafranchien d’Afrique du Nord. Bull. Soc. Pr. Fr., XLVII, p. 348.
1952 La Paléontologie des vertébrés en Afrique du Nord. Monog. régionales du XIXme Congrès Géol. Intern., Alger.


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Les grandes lignes de la préhistoire marocaine

Les grandes lignes de la préhistoire marocaine - Page 3 Antoin25


Balout L.
1950 Le peuplement préhistorique de l’Algérie. Documents algériens, série culturelle, n° 50.

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1944 Les premiers hommes. Toulouse, Didier.

Barthélémy Dr.
1950 La Préhistoire aux environs de Marrakech. Bull. Soc. Pr. Maroc. Nile Série n° 2.

Biarnay
1912 La caverne des idoles au cap Spartel. Archives maroc., XVIII, p. 391.

Biberson P.
1952 Les terrasses de l’oued el Khemis. Bull, Soc. Pr. Maroc ; Nile Série n° 3.

Bordes F. et Bourdon M.
1950 Le complexe moustérien : Moustériens, . Levalloisien et Tayacien. L’Anthrop. T. 55, n° 1,2.

Bourcart J.
1943 La Géologie du Quaternaire au Maroc. La Revue Scient., n° 3.224.
1949 Nouvelles observations sur le Quaternaire du littoral marocain entre Casablanca et Safi. Bull. Soc. Géol. Franç.
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Bourcart J., Choubert G. et Marçais J.
1949 Sur la stratigraphie du Quaternaire côtier à Rabat. Comptes rendus Acad. des Sc., T. 228, pp. 108-109.

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1907 Quelques sépultures anciennes dans le N.O. du Maroc. Cong. Soc. Sav. de Montpellier.

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1951 Aperçu préliminaire sur le gisement préhistorique de Kouali. Bull. Soc. Sc; Nat. Afr. du Nord, XLII, p. 30.

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Cardaillac X. (de)
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1932 The royal Anthropological Institute’s Préhistorie research expedition to Kharga oasis, Egypt. The second season’s discoveries. Man, 1932.
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Les grandes lignes de la préhistoire marocaine


Les grandes lignes de la préhistoire marocaine - Page 3 Antoin26
Choubert G,
1946 Sur l’influence des Pluviaux sur le creusement et le comblement fluviatile pendant le Quaternaire. Cpt. rend. Acad. des Sc. ; t. 223, p. 810.
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