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Mémoire de la présence Française au Maroc à l'époque du Protectorat
 
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 MAROC CENTRAL ( J. Robichez )

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Pierre AUBREE
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Sarhro.

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Irhrem Amazdar, dans le Sarhro.


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Hasso Ou Ba Selem.

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SARHRO. — Massif dépouillé, sorte de bastion en ruine flanquant l'Atlas au sud, le Sarhro est le cœur du pays Aït Atta. Montagne triste, sans élan, dont les roches noires s'inscrivent durement dans la pureté de l'air.
Vue prise entre le Tizi n Oussemf et Irhrem Amazdar en direction du sud-ouest. Au fond, un des points culminants, l'Amalou n Ou Mansour (2.712 m.) (v. carte III, D.).

IRHREM AMAZDAR, DANS LE SARHRO. — Irhrem Amazdar est le point de réunion, la « capitale » de la grande confédération Aït Atta. Formée au XVIe siècle sous l'égide d'un personnage religieux, Dadda Atta, cette confédération groupe des tribus beraber auxquelles se sont joints quelques éléments arabes aujourd'hui plus ou moins complètement berbérisés.
Les Aït Atta sont, pour la plupart, des pasteurs. Ils transhument des pentes nord de l'Atlas Central au Sahara, du Drâ au Tafilelt. Mais ils ont établi à demeure des colonies dans les oasis présahariennes, les vallées du versant sud de l'Atlas et, pour garantir leurs droits sur les pâturages, dans quelques hautes vallées du versant nord. Dans le Drâ et en d'autres parties de leur territoire, les Aït Atta se superposent à une population plus ancienne, jusqu'à ces derniers temps leur vassale; ce qui donne à la vie politique de cette région une particulière complexité.
Irhrem Amazdar, agglomération d'aspect assez misérable, est habité par des familles représentant les différentes tribus de la confédération. Les Aït Atta y prenaient naguère les décisions importantes. Ils y viennent encore consulter les « tiâqqidine », gardiens de la Coutume.

HASSO ou BA SELEM. — Notable alemchi, âme de la résistance des Aït Atta au Sarhro en 1933. Beaucoup de douceur, un rare détachement. Pas un chef de guerre, une sorte de saint.


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Femme d'Irhrem Amazdar.

FEMME D'IRHREM AMAZDAR. — Voile noir à taches orange, cordelière verte. Haïk de « Khont » coton bleu foncé — et ceinture rouge, communs à toutes les femmes Aït Atta. L'enfant, à califourchon sur les reins de sa mère, est retenu par un pan du haïk pris dans la ceinture et relevé. Mante blanche rayée de bandes noires aux extrémités. C'est la mante de la tribu Aït Wahlim.
Les Aït Atta ont peuplé Irhrem Amazdar de familles tirées des différentes tribus de leur confédération. Les Beraber s'élèvent difficilement à l'idée de bien commun, mais dans le groupe, clan ou tribu, règne une étroite solidarité du sang. Une tribu établit-elle une colonie, un point de son territoire est-il menacé, elle y installe des familles de chacun de ses clans de façon à intéresser directement l'ensemble de la tribu aux affaires de la colonie, à la défense du territoire.
Chez les Beraber toute la vie politique est ainsi basée sur les liens du sang, sur la solidarité qu'ils créent. Si parfois des alliances les complètent ou les remplacent, c'est en les imitant dans leurs conséquences juridiques et jusque dans leurs noms (« fraternité », « allaitement »). En général, la fixation au sol a sur le groupe une action dissolvante. Le système d'alliances peut alors se modifier assez vite, mais la fraternité du sang reste longtemps plus forte que les intérêts nés de la géographie. Les tribus Aït Atta, dont les fractions sont cependant dispersées et mêlées en de nombreux points de leur immense territoire, ont gardé chacune leur caractère propre, et, jusqu'à ces derniers temps, leur cohésion.


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THODRA, DADES, OUSSIKIS.

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Todhra, le Ksar d'Ichmarine.

TODRHA — LE KSAR D'ICHMARINE.  — A sa descente de l'Atlas, l'oued Todrha arrose une oasis de 25 kilomètres environ de longueur. Resserrée d'abord entre les contreforts de la montagne, cette oasis s'étale après Tinerhir dans la dépression qui sépare l'Atlas du Sarhro (v. carte III, C.). Jusqu'à Tinerhir, végétation très belle; souvent trois étages de cultures : dattiers, en dessous figuiers, grenadiers, oliviers, entre les troncs, céréales et légumes. Climat sec, excessif. Tinerhir est encore à 1.300 m. d'altitude; il y gèle régulièrement l'hiver, on y voit parfois la neige. Population dense, très mélangée, en majorité berbère mais généralement bilingue, groupée dans les ksour de pisé d'apparence déjà citadine. Ici, le cadre de la tribu est depuis longtemps disloqué. L'unité politique est le ksar.
Au Todrha le même champ donne en un an trois récoltes : blé ou orge au printemps, maïs en automne, légumes l'hiver — s'il y a de l'eau dans l'oued. L'eau d'irrigation, toujours insuffisante, est l'objet de règlements sévères. Naguère on se battait pour elle. L'agriculture — surtout l'arboriculture et le jardinage — est le genre de vie commun, mais beaucoup sont en même temps marchands ou artisans et les plus pauvres émigrent chaque année pendant quelques mois au nord de l'Atlas ou en Algérie. En période de sécheresse, dans le Bas-Todrha, l'émigration affecte les trois quarts des hommes.

SOUK DE TINERHIR. — Bâti au débouché de l'oued sur la plaine, le ksar de Tinerhir est le chef-lieu du Todrha. Son souk du lundi est un des gros marchés du Sud. Les pasteurs Aït Atta, Aït Hadiddou et Aït Merrhad y échangent leur laine et leur bétail contre le grain, l'huile, le henné, les dattes de l'oasis, les objets fabriqués par les artisans des ksour, le sucre et les cotonnades venus des « Iles de la Mer ».
Les artisans sont nombreux au Todrha. Souvent les maîtres de même métier, réunis, forment le noyau d'un ksar. A El Hart n Imeziwane vivent les potiers. Les menuisiers habitent Amazaourou; les forgerons Taourirt n Imzilène — la Butte des Forgerons. A Tinerhir, on trouve savetiers, ferblantiers, bijoutiers, et, un peu partout, des maçons en pisé. Groupés en équipes, ces derniers voyagent l'été dans tout le Maroc; ils rentrent chez eux en automne pour la récolte des dattes.
Les coupoles qu'on voit ici au pied du ksar recouvrent des boutiques. Leur forme conique rappelle l'architecture soudanaise. Au cours des siècles, surtout depuis l'expédition du pacha Djouder sous le règne d'El Mansour le Doré (XVIe siècle), les relations entre le Sud-marocain et le Soudan ont été rarement interrompues.


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Haut-Todra.

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Trois étages de cultures.


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Souk de Tinerhir.


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Cimetière d'El Hart N Igourramène (Bas Todra)

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Labours.


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Fille Hartania du Bas-Todra.

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CIMETIÈRE D'EL HART N IGOUBRAMENE (BAS-TODRHA). — Aux deux extrémités des tombes, un tronc de palmier ou une pierre dressée : les « témoins ». A la tête, tessons de poterie où les visiteurs déposent une pierre. Dans beaucoup de tribus, en diverses occasions, en particulier le jour de l'Achoura, les familles font au cimetière un repas. Elles y distribuent aux pauvres du pain, des figues et des dattes. Souvent elles répandent de l'eau à la tête des tombes de leurs morts. Parfois elles y laissent un peu de nourriture.

LABOURS. — On attelle à la charrue - l'araire qu'on retrouve en Egypte sur les fresques des Pyramides — - vaches, ânes, mulets, chevaux ou chameaux deux à deux. L'attelage, sans doute apporté ou amélioré par les Romains, porte en berbère un nom dérivé du « jugum » latin : « tayouga ».

FILLE HARTANIA DU BAS-TODRHA.     - La population du Todrha comprend des éléments divers. Dans le Bas-Todrha, les noirs et surtout les métis (hartani, plur. : harratine) sont nombreux. Dans le Haut-Todrha, le type le plus représenté est assez pur, d'un blanc souvent laiteux. A Tinerhir et à Asfalou, on trouve des Juifs.

JUIVE DU TODRHA.        Coiffure ancienne : haute perruque en poils de queue de vache.

FERBLANTIERS JUIFS. — Les vallées du versant saharien abritent un bon nombre de communautés juives. Certaines y sont établies depuis une époque très reculée : des légendes placent au Maroc — en plusieurs endroits — le tombeau du prophète Daniel. Ces communautés avaient fait des prosélytes parmi les Berbères. L'invasion arabe eut à compter avec elles. Aujourd'hui, dans beaucoup de tribus, la tradition, sans distinguer race et religion, donne pour ancêtre à l'un des clans un Juif converti à l'Islam.
Comme leurs frères des villes qui, eux, sont pour la plupart venus d'Espagne au XVIe siècle, les Juifs du Sud et de la montagne sont en général commerçants ou artisans. Néanmoins quelques familles, à Wawizarht par exemple (v. carte II, B.). cultivent la terre.

JUIVE DU TODRHA. — Coiffure d'aujourd'hui : perruque en poils de queue de vache placée sur la tête rasée; deux voiles, un vert, un
rouge, retenus par un diadème de réaux d'argent.


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Juive du Todrha.

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Ferblantiers Juifs.

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Juive du Todrha.


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Juives de Ksar-Es Souk. Parure de Fête.


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Synagogue de village.

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Le marchand d'étoffes.


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Juive du Dadès.

JUIVES    DE    KSAR-ES-SOUK.    PARURE    DE    FÊTE.     Les jours  de fête, filles et jeunes femmes se couvrent de tous les bijoux de la maison : colliers de corail ou d'ambre, boucles, bracelets, fibules, chaînettes, pendentifs d'argent.
La matière des bijoux d'argent est en général fournie par l'ancienne monnaie : réaux chérifiens, douros espagnols, pièces venues de toutes les rives de la Méditerranée dans la sacoche du marchand ou le coffre du corsaire. La plupart des bijoux portés par les Juives du Sud ont la même forme que ceux des Berbères. Souvent il n'y a de bijoutier que le Juif; le bijou peut servir de gage et circuler; enfin, dans le Maroc Central, beaucoup de croyances et de pratiques sont communes aux gens des deux races.
Presque toujours, en effet, le bijou est une amulette. Parfois on a gardé la pièce intacte : elle porte le sceau de Salomon, emblème du Sultan, ou les canons de la Maison d'Espagne, signes dont la vertu est grande. Quand le bijou est travaillé, il est rare qu'on ne puisse y retrouver un motif qui rappelle la croix, le nombre cinq ou la main, souvent même les trois ensemble.

SYNAGOGUE DE VILLAGE. — Dans le mur du fond, l'armoire à Thora; de chaque côté, des mains sculptées. D'autres mains, en métal découpé, retiennent les lampes au plafond. Signe magique employé contre le mauvais œil à la fois par les Juifs et par les Musulmans.


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" Je les exposerai aux outrages...

JE LES EXPOSERAI AUX OUTRAGES... aux sarcasmes, aux railleries, et aux malédictions dans tous les pays où je les aurai dispersés. »
(Jérémie. XXIV — 9.)

HAUT-DADES. — Un chaos désert, ruiné, brûlé, au milieu duquel un filet d'eau se tord entre des collines de pierre nue, ocre, rouge et noire. Le long de l'eau une mince bande de cultures, vert acide. Plus de palmiers; des peupliers blancs, des lauriers, des rosés et déjà l'air léger de la montagne.
Par le Dadès on remonte vers l'Oussikis, colonie Ait Atta, et rimdrhas, haut pays tout près des cimes, une sorte de bout du monde, berceau des tribus Ait Merrhad et Ait Hadiddou.
Vues prises aux environs de Tamlalt (pp. 74-75) et d'Ilimzi (pp. 76-77), en amont de Bou Main, vers 1.600 m. d'altitude (v. carte III, D.).


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Haut-Dadès.


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Haut Dadès.


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Un " Agourram ", Sidi Ahmed.

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UN « AGOURRAM », SIDI AHMED. — Sidi Ahmed est le chef d'une famille maraboutique établie à la zawiya de Sidi El Hadj ou Ameur dans le Bas-Todrha. Sidi El Hadj ou Ameur, saint personnage, vivait au XIIIe siècle; il était le frère de Sidi Saïd ou Ameur, le fondateur de la zawiya Ahansal (cf. p. 36).
Un « chérif » (plur. « chorfa » descendant du Prophète) ou un saint (agourram, plur. « igourramène ») détient une « baraka » qui peut attirer sur un pays de grandes bénédictions.
Cette « baraka » peut se transmettre non seulement aux descendants du chérif ou du saint, mais à ses serviteurs ou à ses disciples et à leur propre postérité. On trouve ainsi des familles, des clans, voire des tribus d' « igourramène ». Beaucoup, en dépit de leur origine berbère, se disent d'ailleurs en même temps « chorfa ». D'ordinaire ces « igourramène » vivent dans une zawiya, agglomération bâtie autour du tombeau de leur patron.
Certaines zawiyas ont été ou sont encore des centres religieux remarquables, telle la zawiya de Tamgrout dans le Drâ, maison-mère de la confrérie des Naciriyine fondée au XVIIe siècle, qui dirige aujourd'hui plus de cent vingt filiales. Toutefois le rôle des « igourramène » est d'importance très variable. Certains vivent des dons qu'ils sollicitent (ziara); beaucoup végètent sans y parvenir. Mais si leur « baraka » se révèle puissante, ils peuvent prendre en très peu de temps une influence considérable. Les empires berbères almoravide et almohade naquirent d'un mouvement suscité par un « agourram ». Au XVIe siècle, la dynastie saadienne a dû ses premiers succès aux récoltes exceptionnelles de dattes qui suivirent l'établissement de cette famille chérifienne dans la vallée du Drâ.
Dans la vie politique des Beraber, les « igourramène » paraissent avoir joué un rôle de premier plan. Presque toutes leurs tribus prétendent devoir à un « agourram » soit l'union de leurs clans, soit leur entrée dans telle confédération ou dans tel système d'alliances, soit leur installation sur leur territoire. Ces dernières années encore, dans l'Atlas Central, plusieurs familles maraboutiques, notamment celle des Aït Sidi Ali Imhiwach et celle d'Ahansal avec ses branches de Temga et d'Asker, se partageaient l'influence. Leurs chefs servaient d'arbitres entre les tribus, rien ne se faisait sans leur avis. A notre arrivée, les circonstances aidant, certains exerçaient en fait un pouvoir temporel incontesté.


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Résidence du Khalifa du Glawi aux Aït Youl (Haut-Dadès).


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Les louches.

RÉSIDENCE DU KHALIFA DU GLAWI AUX AÏT YOUL, (HAUT-DADÈS). — Donjon de terre, signe d'une sorte de féodalité née à la façon berbère, il y a un peu plus d'un demi-siècle, de l'hégémonie d'un clan et qui, récemment, a grandi et s'est fortifiée grâce à la puissance du nouveau suzerain. Les villageois chleuh du Haut-Atlas et les ksouriens des vallées présahariennes étaient sans doute mûrs pour cette forme de vie politique. Les tribus beraber se sont montrées peu disposées à l'accepter.

LES LOUCHES. — Les gens du Sud n'ont pas de réserves. La sécheresse, c'est la famine immédiate. L'Islam connaît les « Prières pour la pluie ». Mais les Berbères sont plus familiers avec le rite magique.
Dans la vie de tous les jours, ces louches de bois servent à arroser le couscous, à verser la bouillie dans les bols. Quand la sécheresse menace l'herbe et les récoltes, avec des vêtements de femme on en fait une sorte de poupée qu'on appelle « Tarhonja » — la Louche.
Celle qui arrose doit attirer l'eau. Celle qui d'ordinaire distribue la nourriture amènera l'abondance. D'ailleurs avec sa forme de main tendue, paume en haut, la louche ne fait-elle pas le geste de la prière ? Les enfants la promènent en chantant : « O Louche, tourne le creux de ta main vers le ciel, — Demande à Dieu que la pluie tombe sur nous ! »

Aux AÏT ARBI (HAUT-DADES). —Maisons de pisé et briques crues; à gauche, sur les créneaux des tours, vieilles marmites, le fond noir tourné vers le ciel pour chasser les mauvais génies.


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Aux Aït Arbi (Haut-Dadès).

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Oussikis.


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Oussikis.


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Aït Seddrat du Dadès.

OUSSIKIS. — Sur le versant saharien de l'Atlas, à deux heures de marche à l'ouest du Dadès, vers 2.000 mètres, au milieu du désert de la montagne, une cuvette riante, pleine de vie. De hauts ksour de terre ocre, nets, plantés dru; des cultures soignées — deux, trois récoltes par an : toujours du vert. Des arbres : gros noyers en boules sombres, peupliers clairs et fragiles. Un étonnement pour qui descend du Nord par les pentes monotones et la pierraille des ravins; une fraîcheur pour qui remonte péniblement du Sud.
L'Oussikis est une colonie Aït Atta, à proximité de leurs pâturages d'été. Des familles tirées des différentes tribus de la confédération la peuplent. Fixées depuis peu, elles se sont enrichies par le commerce avec les transhumants et les tribus de la montagne.

AÏT SEDDRAT DU DADES.
Souvent la femme  berbère est en haillons, mais la tête, très exposée au mauvais œil, est toujours parée. Voiles et fards de couleurs vives, bijoux, clinquant absorberont l' « œil des gens », neutraliseront son influence.
Ici, voile brun à taches orange; fards vert et rouge appliqués en séries de petits points; collier d'ambre et, pour être « en bonne odeur », collier de clous de girofle. En berbère, on appelle « odeur » (ado), le climat de la vie, son atmosphère morale, ses chances. D'où une magie des parfums.


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LES AÏT HADIDDOU AU VILLAGE ET SOUS LA TENTE

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Agoudal, dans l'Assif Melloui.


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PAYS AIT HADIDDOU. AGOUDAL, DANS L'ASSIF MELLOUL. — Entre le 5e et le 6e degré ouest de Greenwich le faîte de l'Atlas s'écrase et forme une sorte de haut plateau, un moutonnement de croupes grises ondulant de 2.000 à 3.000 mètres, pays lunaire à travers lequel des ruisseaux, l'Assif Melloul, le Tilmi, l'Isellatène, l'Imdrhas, l'Amdrhous creusent mollement leur vallée. Par là, du XVIe au XVIIIe siècle, sont passées, venant du Sud, plusieurs tribus qui vivent aujourd'hui au nord de l'Atlas. C'est maintenant le pays des Aït Hadiddou.
La tribu des Aït Hadiddou, relativement jeune, est formée de clans d'origines très diverses dont on retrouve sinon toujours les « frères », au moins les homonymes un peu partout au sud du Haut-Atlas. Ces clans semblent s'être fédérés dans l'Imdrhas, vallée qui a toujours attiré les faméliques du Sud et où plusieurs tribus se sont ainsi groupées avant de passer sur le versant nord. Ayant, pour la plupart, quitté l'Imdrhas au début du XVIIIe siècle, les Aït Hadiddou s'installèrent d'abord dans l'Assif Melloul à la place des Gerwane, originaires eux-mêmes de l'Imdrhas et établis depuis aux environs de Meknès; ils essaimèrent ensuite dans les vallées voisines. Ils comptent aujourd'hui 3.500 familles dont une bonne moitié vivent dans l'Assif Melloul et l'Isellatène. Leur genre de vie est à la fois agricole et pastoral, mais avec prédominance de l'élevage et transhumance. Ils habitent leurs villages pendant l'automne et l'hiver; au printemps et en été, une partie des familles vit sous la tente. Sur ce plateau usé, presque sans végétation naturelle, la terre cultivable représente moins de 1 % de la superficie. Dans l'Assif Melloul l'hectare valait, en 1938, de 8.000 à 10.000 francs. Une famille (4 à 5 personnes) dispose en moyenne de quarante ares qu'elle ensemence en blé, orge, luzerne, navets, carottes. Malgré des rendements élevés pour le Maroc (plus de vingt quintaux à l'hectare), elle doit acheter avec les produits de l'élevage près du tiers du grain nécessaire à son alimentation. Elle possède environ trente brebis, quinze chèvres, une vache, un mulet ou un âne. L'ensemble, terres et cheptel, représente un capital qu'on peut évaluer à une douzaine de milliers de francs (1938). Tribu pauvre, si on la compare aux tribus de plaine ou de basse montagne, mais qui, grâce à l'allègre simplicité de sa vie et à une utilisation fort judicieuse de ses ressources, est loin d'être misérable.
Agoudal. à 2.500 mètres d'altitude, est dans l'Assif Melloul le dernier village en amont, le plus important (150 feux). Aspect très différent de celui des ksour du Todrha. Rien de la cité. Installation récente de gens habitués à la liberté de la tente et restés jaloux de leur indépendance.


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Imdrhas, village des Ihaoudiyine.

ASSIF MELLOUL,. — Pays désolé, battu par les vents, mordu par le soleil et par le gel. Du jour à la nuit la température y passe d'un extrême à l'autre. Il y gèle dès septembre. Il y neige pendant les quatre mois d'hiver. Avant de s'établir dans cette vallée, les Aït Hadiddou l'appelaient Assif Ger — la Mauvaise Rivière. Le nom actuel — Rivière Blanche — a été donné pour conjurer le sort.
Le long de l'eau, sur une soixantaine de kilomètres, s'échelonnent vingt-deux villages de cinquante à cent cinquante feux dont le plus bas est encore à 2.000 mètres d'altitude. La vue est prise près de Sountat, à 2.300 mètres environ, en direction du N.-E. A l'arrière-plan, la crête du Tarirecht (3.085 mètres). Pas un arbre. Au fond de la vallée le ruisseau, caché par des touffes d'osier, serpente au milieu de champs minuscules. Les parcelles ont en moyenne trois à quatre ares.
Ici, pas de culture sans irrigation : le village d'amont tient la vie de ceux d'aval. Pour prévenir dissidences ou hégémonies, les Aït Hadiddou, quand ils se fixèrent dans l'Assif Melloul, prirent soin de mêler, en les alternant le long de la rivière, les emplacements destinés aux deux « moitiés », souvent en lutte, de la tribu (v. p. 100). Et chaque « moitié » réunit, dans chacun des villages qu'elle fondait, des familles prises dans tous ses clans. C'était assurer un certain équilibre. Faute de chef qui servît d'arbitre, c'était aussi préparer querelles entre villages, luttes de partis à l'intérieur de chacun d'eux et, par le jeu de la solidarité unissant les fractions d'un même groupe, intéresser au moindre conflit la vallée tout entière. Chez les Berbères, après la conquête et la fixation au sol, le maintien, au moins temporaire, de l'unité du groupe et une sorte de paix sont à ce prix : un antagonisme toujours menaçant, mais que la division même et la répartition des forces neutralisent en partie. Dans la suite, l'opposition des intérêts aggravant les divisions les plus profondes, il arrive que, par expulsions, émigrations volontaires ou renversements d'alliance, un certain regroupement se produise. Aujourd'hui, dans l'Assif Melloul, la première « moitié » — Aït Brahim — occupe seule la haute vallée, et la seconde — Aït Yazza — la basse vallée. Mais, à l'intérieur de chaque « moitié », les villages comprennent toujours des familles appartenant à plusieurs des clans de la fraction (v. p. 50).


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Assif Melloul.

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Lac de l'Isly.


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A Tilmi des Aït Ikko ou Brahim.

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A Agoudal.

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LAC DE L'ISLY. — Au nord du Tarirecht, à 2.500 mètres d'altitude. A 8 kilomètres vers l'ouest, sur le même plateau, lac de la Tislit. « Isly » et « Tislit » : le Fiancé, la Fiancée. Ils étaient, selon la légende, l'un des Aït Braltim, l'autre des Aït Yazza, les deux « moitiés » ennemies de la tribu. Les familles s'opposèrent au mariage. Ils fondirent en larmes.
Un culte est rendu au génie du lac de la Tislit. Les Aït Yazza célèbrent en automne une fête au bord de l'eau.

A TILMI DES AIT IKKO ou BRAHIM. — Vieilles maisons de pierres, tour à mâchicoulis. Les familles d'un même clan ne sont pas groupées dans un quartier mais dispersées dans le village (v. p. 94), aussi les maisons, du moins celles des notables, sont-elles fortifiées. On faisait la guerre « de lucarne à lucarne ».

A AGOUDAI.. — Les maisons, en général précédées d'une cour, rappellent la tente et son parc à bétail (v. p. 38). Elles sont en pisé et briques crues. On ne bâtit plus en pierres, si ce n'est les fondations.
Au rez-de-chaussée, étables et grange; au-dessus, — il y a parfois deux étages, — chambres à grain et pièces d'habitation.
Pas de maçons chez les Aït Hadiddou; on fait venir des équipes du Todrha.


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