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Mémoire de la présence Française au Maroc à l'époque du Protectorat
 
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 L'Hydraulique et l'Electricité au MAROC.

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Pierre AUBREE
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- Afri-Bois, Casablanca.


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- GETIFA, Groupement des entreprises du tunnel d'Im'Fout Amont, Casablanca.


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- Sté. Industrielle et Commerciale ADOUR-SEBOU, Fez.


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- BRIFFE et Cie, Casablanca.


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- A.E.T.C.O., Casablanca.


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L'EAU ET LA MISE EN VALEUR


VOICI le moment de présenter les grands périmètres d'irrigation, dépendant pour la plupart des grands barrages dont nous avons donné une description dans la première partie de cet ouvrage. L'eau au service de la mise en valeur de la terre marocaine, tel est le sujet que nous allons traiter. « Par elle, écrivait Olivier de Serres en 1600, toutes habitations sont rendues agréables et saines, et tous territoires fertiles. » Le Gouvernement du Protectorat, en entreprenant les travaux d'irrigation dans le bled et d'adduction d'eau potable dans les villes, démontrera une fois de plus la justesse de cette déclaration du Père de l'Agriculture française.
Mais, auparavant, nous nous devons de signaler les travaux d'hydraulique agricole de moindre envergure du Tafilalet et de la vallée du Draa, évoqués par notre frontispice représentant un barrage de retenue sur l'oued Ziz, en aval d'Erfoud, destiné à assurer l'alimentation des séguias d'irrigation de la palmeraie de Rissani. Ces travaux font le plus grand honneur aux officiers des A.I. qui, avec une foi inlassable, les ont entrepris et réalisés avec des moyens souvent rudimentaires, qu'il s'agisse du Ziz, du Rheris, du Guir ou du Draa. Grâce à eux, la vie se maintient dans ces confins sahariens, car elle dépend, plus que partout ailleurs, de la présence de l'eau.
Notre étude serait également incomplète si nous passions sous silence les travaux de petite et moyenne hydraulique entrepris par le Service de la Mise en Valeur et du Génie Rural. Celui-ci s'efforce de développer les petits périmètres qui existent depuis les temps les plus reculés, en multipliant les travaux de prises d'eau en rivière et les constructions de petits barrages, et en modernisant le réseau, notamment par le bétonnage des séguias. Ce bétonnage permet, on le sait, de récupérer 30 %, et parfois 50 %, du débit disponible. Ainsi est assuré, par une lente évolution de l'économie agricole de la région intéressée, l'enrichissement progressif des populations, sans bouleversement profond de leur mode d'existence.
Les plus importants travaux en voie d'exécution dans ce domaine sont la confortation des séguias du bassin de la moyenne Moulouya (périmètres de l'oued Za et de Tendit, 4.500 ha), l'aménagement des périmètres de Sefrou, du Tigrigra, de Khénifra et du Dir (8.500 ha), l'aménagement et l'extension du périmètre de Taroudant (vallée du Souss : 3.500 hectares).
Si nous donnons délibérément une place de choix aux périmètres des Béni Amir et Béni Moussa, c'est parce qu'ils constituent une des plus belles expériences en cours et qui a déjà obtenu des résultats appréciables, comme on le lira. L'aménagement de l'oued El Abid permettra de donner son plein rendement à cette mise en valeur de la plaine du Tadla, entreprise avec prudence, mais qui se développe maintenant avec rapidité grâce à l'ampleur des travaux et à la puissance des moyens mis en œuvre sous l'égide de l'Office de l'Irrigation aux Béni Amir-Beni Moussa.
Après quoi nous passerons en revue les grands périmètres d'irrigation et consacrerons une étude aux travaux d'assainissement du Gharb, avant d'aborder le problème des adductions d'eau aux centres urbains.


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LES PÉRIMÈTRES D'IRRIGATION.


- L'EAU ET LES HOMMES AUX BENI AMIR-BENI MOUSSA

- L'OFFICE DE L'IRRIGATION

- MIRAGES ET RÉALITÉS : LE PÉRIMÈTRE DES BENI AMIR
PREMIERS RÉSULTATS : LES CULTURES ET L'ELEVAGE, LE REMEMBREMENT

- LE PÉRIMÈTRE DES BENI MOUSSA
NOUVEAU PROCÉDÉ DE REVÊTEMENT DES CANAUX PRINCIPAUX

-LES TRAVAUX EN COURS
UNE EXPÉRIENCE DE REVÊTEMENT BITUMINEUX, L’AMÉNAGEMENT DE LA PRISE 13, LA CONSTRUCTION DES CANAUX SECONDAIRES

- LE TUNNEL D'IM FOUT ET LES ABDA DOUKKALA

- LE PÉRIMÈTRE DE SIDI SLIMANE

- L'ASSAINISSEMENT DU GHARB

- L’AMÉNAGEMENT DE LA MOULOUYA

- LES PÉRIMÈTRES DU N'FIS ET DES SGARNAS

- LE MASSA INFÉRIEUR ET SON BARRAGE SOUTERRAIN


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- Plus précieuse que l'or, elle étincelle au soleil au sortir du puits où l'outre est allé la chercher, qui la déverse avec un joyeux bruissement dans la séguia. Par elle la terre sera fertile... (Ph. Belin).




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L'EAU ET LES HOMMES
aux Béni Amir - Béni Moussa

Par CORENTIN TALLEC, Contrôleur Civil Chef de Région, Directeur de l'Office de l'Irrigation

LA sécheresse, qui désole le Tadla, frappe de stérilité, aux Béni Amir-Béni Moussa, des terres de qualité et voue à la condition la plus précaire, pour ne pas dire à une disette endémique, les tribus qui y sont établies. Féconder par l'eau celle plaine aride en y détournant, à concurrence de ses besoins, le cours de deux grands fleuves, l'Oum-er-Rebia et son affluent l'Oued el Abid, qui la traversent ou la dominent ; donner par là même vocation nourricière à ce sol ingrat et y assurer la subsistance de populations trop souvent ravagées par la famine, telle est l'œuvre, hardie et généreuse, d'une veine bien française, dont cette contrée est actuellement le théâtre.
Entreprise d'envergure, on le voit, qui, autant que la carte du pays, doit renouveler les mœurs de ses habitants. On pressent qu'elle ne rencontrera pas moins d'obstacles, qu'elle ne s'avérera pas moins ardue et complexe dans l'ordre proprement humain que dans le domaine de la technique.
L'aménagement d'un réseau hydraulique aussi dense que différencié apportant l'abondance à 150.000 hectares de terres jusque-là improductives peut paraître un projet bien osé. El se proposer de retenir et accumuler sur quarante kilomètres carrés — la surface, sensiblement, du lac d'Annecy — les eaux d'un fleuve, l'Oued el Abid, entre tous impétueux et sauvage pour leur faire ensuite emprunter, hors de leur lit, une galerie de onze kilomètres percée au cœur même de la montagne, un tel dessein défie, semble-t-il, la nature elle-même. Il n'est peut-être pas d'exemple plus saisissant de la toute-puissance de la technique et l'œuvre grandiose que poursuivent au Tadla nos ingénieurs et nos agronomes est à inscrire au premier rang des réalisations de la France en ce pays.
Les efforts déployés, cependant, dans un autre domaine, pour adapter les humains aux nouvelles conditions de l'économie, et amener sans transition un peuple figé dans sa coutume à une exploitation moderne de son fonds revivifié par l'eau, cette tentative, que le succès a déjà couronnée, ne fait pas moins honneur au génie français el doit elle aussi figurer en bonne place à l'actif de notre bilan.

L'opération, il faut le reconnaître, pouvait paraître hasardeuse. Aussi bien faisait-elle se récrier, à ses débuts, maint augure de la politique indigène, plus enclin à déceler une menace pour l'ordre public qu'un facteur de progrès dans une réforme aussi profonde et aussi radicale, généralement tenue, à l'époque, pour une dangereuse gageure.
De fait, l'arrivée de l'eau dans la plaine des Béni Amir fut saluée d'un si beau vacarme, et les résistances furent si vives que l'autorité, justement émue de ce tumulte, dut interrompre l'expérience et différer tout essai de mise en valeur. Il importait d'abord, pour éviter toute aventure, de rechercher les causes et de tirer la leçon de ces premiers désordres.
Qu'y avait-il donc à l'origine de celle hostilité paradoxale des bénéficiaires de l'eau à cet élément qui leur apportait le salut ? Une rapide analyse du tempérament amiri, tel que l'ont façonné des siècles d'adversité, apportait une réponse à celle question.
On devait tout d'abord incriminer la routine. S'il est une notion étrangère aux Béni Amir-Beni Moussa, c'est bien celle de progrès. Toute une tradition d'infortune, en leur enseignant la résignation, n'a pu qu'aggraver un certain scepticisme qu'avec la communauté musulmane ils professent à l'endroit des entreprises humaines, encore plus peut-être quand celles-ci sont revêtues du sceau de l'infidèle. Que peut l'homme contre le cours des choses, qui traduit la volonté divine ? Toute cette agitation, plus ou moins sacrilège, pour atténuer la sévérité de l'humaine condition, n'allait-elle pas avoir sa sanction — c'était son aboutissement le plus clair — dans la suprême disgrâce, à savoir la perte du repos, et l'inauguration, sans contre-partie appréciable, d'une ère de travail ?
Car les Béni Amir-Beni Moussa ont fondé une sagesse empirique sur la vanité de l'effort auquel ils sont, par ailleurs, d'autant moins préparés que leurs organismes débilités par les privations répugnent à toute dépense physique. Que leur importe l'aisance, une aisance au demeurant problématique, si la sueur en est la rançon ? La pénurie, qui est passée à l'état d'habitude et de seconde nature, la pénurie avec laquelle ils ont en quelque sorte contracté, au cours des siècles, un mariage de raison, est une compagne dont ils s'accomodent, si maussade soit-elle. Entre deux fléaux, l'un familier, la misère, et l'autre, le travail, qui leur inspire une particulière aversion, aucune hésitation n'est permise, si le choix leur est offert. Tous les suffrages vont d'emblée au premier et leur farouche refus de l'eau, à l'aube du nouveau régime, ne faisait que traduire celle option.
N'y étaient-ils pas poussés, au surplus, par un certain nombre de notables marocains, qui montraienl peu d'enthousiasme pour une évolution populaire qui risquait de les priver eux-mêmes d'une source importante de revenus ? Car les plus fructueuses opérations aux Béni Amir-Beni Moussa, pour qui dispose de quelque trésorerie, vont de pair avec la famine. Est-il en effet un temps plus propice à l'usure, aux profitables transferts de propriété ?

Pas plus donc que la foule des nécessiteux, mais pour de toutes autres raisons, ces bourgeois, ne prisent les nouveautés. Ils emploieront leur crédit, qui est grand, à les combattre. Ils agiteront aux yeux d'un peuple crédule, facile à abuser, quelques épouvantails. Leur thème favori sera le danger que fait courir au patrimoine marocain une inéluctable entrée en scène de la colonisation, dont les Béni Amir et les Béni Moussa vont faire le lit. Le Protectorat, selon ces bons apôtres, n'a pu entreprendre, à de si grands frais, des équipements de cette ampleur, dans l'inlérêt des fellahs. Il nourrit, à les entendre, d'autres desseins, à échéance plus ou moins lointaine et l'on est fondé à se demander si des étrangers ne recueilleront pas, en définitive, les fruits du travail des autochtones.
Bref, la philosophie désabusée du fellah des Béni Amir-Beni Moussa et sa médiocre condilion physique, s'ajoutant à une inquiétude soigneusement entretenue par une fraction de l'élite mue, elle-même par ses appétits, rendaient raison d'une première réaction qui, si vive fût-elle, n'était pourtant pas insurmontable, puisqu'on note aujourd'hui autant d'engouement pour l'irrigation qu'elle a pu, à ses débuts, rencontrer de résistance. N'est-il pas significatif, à cet égard, qu'il ne faille pas opposer moins d'énergie, à l'heure actuelle, à certains accaparements de l'eau qu'on n'en dépensa, naguère à l'imposer ?
C'est qu'à vrai dire le remède se trouvait à côté du mal et que l'irrigation avait de puissants alliés dans d'autres traits de la complexion des habitants de ce pays.

En premier lieu dans leur sens et leur goût de la discipline. Les Béni Amir et les Béni Moussa ont le culte de l'autorité. Ils se font, implicitement, une haute idée du commandement. Ils le veulent de bonne trempe et nous les verrons aussi frondeurs sous une autorité hésitante et velléitaire qu'ils se montreront dociles aux volontés d'un homme aux desseins bien arrêtés, indifférent aux remous de l'opinion et fidèle, quoi qu'il arrive à la ligne de conduite qu'il s'est tracée une fois pour toutes. Sans doute le chef doit-il se doubler d'un psychologue que ne doivent jamais surprendre les contradictions et les variations, avec lesquelles il lui faudra parfois composer, ...



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Ph. Studios du Souissi.

... , de ces grands enfants, versatiles et instables. Mais dans l'action il devra bien moins se soucier d'être compris qu'obéi et s'en rapporter, pour gagner les cœurs après avoir plié les volontés, aux résultats, qui seront sa caution. « Comprenons-les sans les suivre, qu'ils nous suivent sans, au besoin, nous comprendre. Le succès de nos communes entreprises et notre accord final sont à ce prix ». Telle est la règle.
Autre particularité digne de remarque, les Béni Amir el les Béni Moussa, en dépit de certaines apparences, sont de vocation sédentaire et agricole. Sans doute les nécessités de la vie pastorale — faute d'autres ressources l'élevage du mouton, industrie traditionnelle des pays arides, est la grande activité locale — font-elles prendre chaque année aux moins dépourvus d'entre eux, derrière leurs troupeaux, le chemin de la montagne voisine. Mais ces déplacements sont de faible rayon et si par ailleurs la misère, à chaque nouvelle faillite de l'agriculture, contraint la grande masse de ceux qui ne possèdent rien, à glaner leurs moyens de subsistance aux quatre coins du Maroc, ces exils sont de courte durée. A la saison des labours, infailliblement, nos gens reviennent au pays et y consacrent leurs maigres économies à l'achat de semences qui leur permettront de courir une fois de plus leur chance à la décevante loterie agricole.
Tout le problème, dès lors, était de faire jouer contre les dispositions contraires ces deux ressorts essentiels que sont une obéissance innée et une authentique vocation terrienne en vue de fixer les Béni Amir et les Béni Moussa, dans une économie agricole désormais assurée de ses lendemains. En somme, si l'autorité responsable surmontait les inévitables, mais temporaires incompréhensions qui grevaient l'entreprise à son départ, les revenus inespérés que les fellahs tireraient d'emblée d'un sol entièrement renouvelé par l'eau les gagneraient, en comblant leur vœu le plus profond, aux nouvelles disciplines. La contrainte céderait progressivement le pas à l'émulation et c'est sous ce signe que devait s'accomplir, eux Béni Amir-Beni Moussa, une véritable révolution.
Encore fallait-il — c'était un autre aspect du problème — encadrer et éduquer un fellah qui, si confiant fût-il, devait être rapidement initié aux pratiques de l'agriculture la plus moderne, quand l'antique araire avait été jusque-là le seul outil qui lui fût familier. Ce fut la tâche de l'Office de l'Irrigation, dont les moniteurs français, sous le contrôle de l'ingénieur agronome et avec l'aide de caporaux marocains, reçurent mission d'appliquer la nouvelle doctrine, appropriée certes aux perspectives sans précédent ouvertes au pays mais qui offrait un singulier contraste avec les procédés rudimentaires d'une économie d'un autre âge.
Qu'un tel pas ait été franchi et que, sans s'être encore élevés, c'est certain, au rang des agriculteurs européens les plus expérimentés, ces novices et, qui pis est, ces réfractaires soient aujourd'hui engagés dans la voie du progrès, c'est ce qui, déjà, ressort du bilan des dernières campagnes agricoles.

Vingt mille hectares ont été mis en valeur au cours des sept années écoulées.
Le coton a trouvé, on le sait, aux Béni Amir, une de ses terres d'élection. Les rendements ont, dès la première année, dépassé en moyenne, sur mille hectares, dix quintaux à l'hectare, chiffre sans exemple en Afrique du Nord, si l'on excepte la basse vallée du Nil, spécialisée dans celle culture, et la qualité du textile est telle, aux dires d'experts américains qui honorèrent les Béni Amir de leur visite, qu'il était susceptible de trouver un débouché en Amérique même, premier pays producteur de coton.
Les maïs, le tabac, le sésame, les cultures vivrières, l'arboriculture — on plante annuellement 200.000 arbres aux Béni Amir, dont 100.000 oliviers — ont été inaugurés avec plein succès.
Une place à part doit être faite à la luzerne, dont on mesurera l'importance quand on saura que nos luzernières, qui couvrent d'ores et déjà un millier d'hectares, se prêtent, en moyenne, à dix ou douze coupes annuelles et que, grâce à ce fourrage, un élevage totalement ignoré à ce jour aux Béni Amir, l'élevage bovin, y prend un essor exceptionnel. On importe actuellement dans le périmètre irrigué des animaux sélectionnés, qui ont fait leurs preuves en d'autres régions du Maroc. Les premiers essais d'un élevage moderne, très sympathiquement suivis par nos fellahs qui, ici encore, s'initient avec bonheur aux méthodes européennes, sont des plus encourageants.
Les bovins d'autre part, outre les nouveaux revenus qu'assurera la vente de ces animaux, non seulement vont procurer aux fellahs les attelages désormais indispensables, mais encore fournir à leurs champs le fumier qui constitue le seul aliment susceptible de les préserver des inconvénients, très graves si l'on n'y prend garde, de l'irrigation, quand elle s'allie à une sollicitation trop intense du sol. On mesure ainsi l'étroite solidarité de l'agriculture et de l'élevage aux Béni Amir-Beni Moussa et on voit la grande diversité des perspectives qui s'ouvrent à l'économie de ce pays. L'avenir de l'élevage, quoi qu'il en soit, doit nécessairement préoccuper, au même titre que les conditions de l'agriculture, et dans l'intérêt même de cette dernière, les agents qui ont été chargés de la mise en valeur de la plaine. Et cette considération suffit à démontrer le « potentiel » peu commun de la région.
On n'aurait cependant qu'une idée très incomplète de la féconde activité de nos fellahs si on ne mentionnait l'inappréciable service rendu par les eaux du canal aux exploitations traditionnelles. Cette année encore, quelques opportunes irrigations donnéss aux orges et eux blés durs pendant les premiers mois de l'année agricole ont sauvé leurs récoltes et leur ont permis, dans la disette générale, d'abondantes moissons. Les rendements varient- en effet, entre 12 et 22 quintaux à l'hectare.

Ainsi, ces transformations profondes, cette révolution sous le signe de l'eau, pour reprendre une définition adéquate, s'inscrivent-elles sur le sol lui-même, sur un sol hier désertique, en passe aujourd'hui de devenir l'un des plus fertiles et des plus riches d'enseignements de l'Afrique du Nord.
Ils s'y inscrivent d'autre façon, dans un véritable remembrement de la propriété, non seulement admis, mais réclamé par une collectivité soucieuse d'approprier le fonds à sa mise en valeur la plus intense et la plus rationnelle. La difficulté qu'éprouva naguère l'autorité à accréditer et faire accepter, vaille que vaille, une eau repoussée de tous, lui avait d'abord interdit toute immixtion dans un domaine, la propriété foncière, où l'on ne se montrera jamais, à vrai dire, assez circonspect. Qu'en quelques années, les nouvelles méthodes, si impopulaires à leurs débuts, aient amené nos fellahs à plier le cadastre lui-même aux nécessités d'une distribution et d'une circulation judicieuses de l'eau, voilà qui en dit long sur le chemin parcouru par l'irrigation dans les champs et dans la faveur du public.
Enfin l'évolution des esprits, parallèlement à l'avance de la doctrine, n'est pas moins significative et certains aspects d'une mentalité offrant avec l'apathie générale qui la précédait, un contraste des plus instructifs, nous fournissent de précieuses indications à cet égard. L'impatience, l'inquiétude ou le dépit que montre le fellah des Béni Amir selon que la situation géographique, ou des considérations agrologiques diffèrent, rendent problématique ou proscrivent l'intégration de son bled au périmètre irrigué. Ces expressions diverses d'une même aspiration à la sécurité sous les auspices de l'eau, ne recouvrent-elles pas le plus bel hommage à notre action, et ne sont-elles pas sa plus haute récompense ?
Fidèle à sa mission tutélaire, la France, contre les routines et les incompréhensions de ruraux qui goûtent aujourd'hui les fruits de leur propre défaite, a gagné, au Tadla, la bataille de l'eau.



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- SATPAN, Société Auxiliaire de Travaux Publics en Afrique du Nord, Casablanca.



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L'Hydraulique et l'Electricité au MAROC. - Page 5 28-f_110

- Stanislas JULLIEN, Casablanca.



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L'OFFICE DE L'IRRIGATION AUX BENI AMIR - BENI MOUSSA


Aperçu  historique, géographique et économique


Les Beni-Amir et Beni-Moussa sont avec les Beni-Meskine et les Ouardighas des Beni-Jabir arabes, bédouins nomades, pasteurs guerriers et pillards.
L'histoire relève le passage des Beni-Jabir, des Khlott et des Od Riah depuis leur départ d'Arabie vers l'an 700 d'où ils ont été chassés par leurs frères en Syrie, en Egypte, en Cyrénaïque, en Tripolitaine, en Tunisie et en Algérie. Leur itinéraire n'est aussi bien connu que parce que leur passage s'est partout accompagné de la ruine totale des pays où ils sévissaient. Ils sont ainsi responsables de la totale disparition de la civilisation berbero-punique et berbero-romaine en Cyrénaïaue, Tripolitaine et Tunisie. Ils se sont heurtés à l'opposition des sultans berbères almoravides et almohades. Des expéditions parties de Marrakech les refoulaient au Sahara d'où ils ressortaient pour piller aussitôt les armées berbères reparties.
Décidé à en finir le Sultan almohade Abd El Moumen réussit à les surprendre dans la région de Sétif. et à les battre sans qu'ils puissent s'échapper, à la fameuse bataille des femmes. Abd El Moumen poussa ce qu'il en restait devant lui jusqu'au Maroc, de façon à les maintenir dans l'obéissance. Le grand conseil berbère réuni à Marrakech décida de les cantonner dans la plaine supérieure de l'Oued Oum-er-Rebia. Cette plaine était connue sous le nom de « petit Sahara ».
LE MILIEU PHYSIQUE
La plaine dite des Beni-Amir est géologiquement un lac quaternaire comblé par les alluvions de l'Oum-er-Rebia. C'est approximativement un cercle de 40 km. de rayon, dont la partie centrale est presque parfaitement horizontal (50 m. de différence d'altitude entre Fqih ben Salah et Sidi Aïssa : 19 km.).
Le climat est plus excessif que celui de Marrakech. C'est un climat semi-désertique caractérisé par des extrêmes de température très accusés (50-52° de maximum absolu l'été. —4°, —5° de minimum absolu l'hiver, écarts diurnes-nocturnes pouvant dépasser 30° et une pluviométrie extrêmement irrégulière.
La proximité de la mer (150 km.) ne doit pas faire illusion. La région est soumise à l'influence des vents du sud. Elle est complètement soustraite à celle des vents côtiers. Il n'y pleut que lorsque des dépressions atmosphériques très importantes couvrent l'ensemble du sud-sud-ouest marocain. Aucune irrigation, faute de sources ou de rivières captables, n'y était possible, contrairement à ce qui se nasse pour les environs de Marrakech. L'Oum-er-Rebia qui la traverse de bout en bout est trop encaissé. Son régime irrégulier ne permet pas d'utiliser les petites ouljas. Seules quelques sources sur ses berges ont permis l'installation de maigres vergers  de   figuiers   comprenant quelques oliviers.
La plaine était à l'origine couverte d'une forêt impénétrable de jujubiers. Il n'en subsiste que quelques témoins autour des lieux saints. C'est aujourd'hui une plaine entièrement dénudée soumise pendant les trois mois d'été à des chaleurs excessives : 45° de moyenne de jour en juillet et à des vents de sable violents et quotidiens.
L'ECONOMIE  RURALE
L'origine ethnique de la population et les possibilités d'exploitation du pays expliquent que l'élevage du mouton ait toujours été l'essentiel de l'économie rurale de la région.
La culture des céréales, seule possible, n'a eu, au cours des derniers siècles, qu'un caractère accessoire. Ces cultures ont toujours été aléatoires et le souvenir de famines extraordinaires se perpétue. (De 1935 à 1950... soit 17 récoltes, 5 ont été nulles, 4 mauvaises, rendement moyen à 2, soit la semence. 5 médiocres : rendement 4/5. 2 moyennes rendement 8, une très bonne : rendement supérieur à 15).
La plaine n'a ainsi jamais pu suffire à la subsistance de ses habitants. En temps de paix (et c'était l'exception), la transhumance lointaine était la règle en période d'années sèches. Les Beni-Amir ben Jabour, les Beni-Moussa ben Jabour se frayaient un passage au besoin par la force, vers les plaines atlantiques des Chaouïas et des Doukkala, pour ne retourner chez elles qu'après les pluies.
En temps de guerre (et c'était la règle générale), le pillage fournissait des ressources importantes tout en limitant le nombre des foyers.
Cet équilibre instable s'est maintenu jusqu'à l'établissement du Protectorat.
LES CONDITIONS ACTUELLES
L'établissement du Protectorat s'est accompagné immédiatement d'un développement considérable de la population.
Ainsi, d'une part l'exode vers des régions meilleures s'est trouvé interdit faute de place, d'autre part la population même de la plaine s'est considérablement augmentée.
Très rapidement les hommes valides ont pris le chemin des villes et des chantiers, pour ne revenir qu'au moment des labours et des moissons, lorsqu'il y en avait. Le mouton restait l'essentiel mais soumis à des hécatombes dont il était difficile de se relever : 296.000 en 1935, 121.700 en 1939, 86.000 en 1946 à la suite de la sécheresse de 1945.
Il fallait absolument trouver une solution permettant l'existence des tribus sur leur sol. L'amélioration des méthodes de culture était illusoire, l'irrégularité de la pluviométrie ne permettant d'en tirer qu'exceptionnellement bénéfice. Le manque des moyens en argent et en animaux de labour, dont auraient dû disposer les tribus, rendait ces méthodes impossibles à mettre en œuvre.
Deux autres solutions étaient à envisager : amener de l'eau pour assurer des récoltes régulières, améliorer les pâturages pour que le troupeau ovin ait une subsistance stable. Cette deuxième solution ne pouvait que dériver de la première.
C'est ainsi que s'est créé l'Office de l'Irrigation aux Beni-Amir Beni-Moussa, en partant d'un barrage de dérivation sur l'Oum-er-Rebia à Kasba-Tadla en amont de la plaine.

La  mission  de  l'Office


L'Office de l'Irrigation aux Beni-Amir Beni-Moussa, créé par le dahir du 5 décembre 1941, a reçu pour mission d'entretenir et de gérer un réseau d'irrigation et d'organiser toute la mise en valeur du vaste territoire des Beni-Amir et des Beni-Moussa.
L'article premier du dahir précise que cette mise en valeur devra se faire « au « bénéfice exclusif des sujets de S.M. le  Sultan des terres de la plaine des Beni-Amir Beni-Moussa ». Cette restriction précise le désintéressement du Protectorat dans son action, et inaugure une expérience en vase clos.
En outre il est souligné que cette mise en valeur devra être progressive et devra « respecter les droits de propriété ». Il s'agit donc aussi de transformer le fellah en un véritable paysan. Cette transformation constitue le but social de l'expérience, dont l'importance n'échappera à personne. Par un encadrement et une éducation appropriée, toute l'économie du pays va être bouleversée.
L'exposé des motifs, que l'on lira ci-dessous, indique très nettement cette action de l'Office de l'Irrigation :
« L'état des travaux d'aménagement du canal d'irrigation de Kasba Zidania, appelé à desservir dans un proche avenir un territoire plus étendu, permet d'ores et déjà l'équipement hydraulique d'un premier compartiment de 20.000 hectares environ et l'heure est venue pour nos sujets des tribus Beni-Amir, Beni-Moussa de recueillir le fruit des efforts de l'Etat.
« II a paru opportun d'initier les intéressés ...


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L'Hydraulique et l'Electricité au MAROC. - Page 5 30-f_110

... aux pratiques d'une irrigation moderne et de leur enseigner les méthodes requises par l'implantation à côté des céréales traditionnelles de cultures jusqu'ici étrangères aux Beni-Amir, Beni-Moussa, et cependant particulièrement conformes, telle notamment la culture du coton, à la vocation d'un pays revivifié par l'eau.
« Ces préoccupations, jointes au souci d'assurer un judicieux écoulement des cultures riches inaugurées dans ce canton et de favoriser le développement, comme une nouvelle orientation de l'élevage local désormais promis à un bel avenir, Nous ont amené à décider la création d'un organisme qui assurera la formation agricole de nos sujets et prendra d'autre part toutes mesures tendant à orienter leurs efforts vers une gestion de leur patrimoine appropriée aux perspectives sans précédent qui lui sont ouvertes.
« Tel est l'objet du présent dahir ».
Le rôle éminemment social de l'Office de l'Irrigation est encore indiqué explicitement dans l'art. 2 du dahir rédigé en ces termes :
« Art. 2. — Cet organisme est chargé de la mise en valeur progressive du périmètre délimité comme il est dit ci-dessus. Il est habilité d'autre part à prendre toutes dispositions tendant à organiser la production, à assurer aux exploitants marocains qui y sont ou y seront ultérieurement établis une meilleure rémunération de leur travail, et à entreprendre ou parfaire leur éducation agricole, tout en leur laissant le libre usage d'une partie de leur propriété ».
Etant donné l'importance de cette mission, nous croyons utile de donner ici un aperçu de l'organisation administrative et financière de l'Office.

ORGANISATION et FONCTIONNEMENT de l'OFFICE


L'Office jouit de la personnalité civile et de l'autonomie financière. C'est un établissement public à compétence territoriale limitée. Il est doté d'un pouvoir réglementaire qui lui permet d'imposer un plan général de culture, le prix de l'eau, etc... en raison du fait que l'Office agit comme une sorte d'association syndicale dont tous les fellahs seraient membres.
La gestion de l'Office est assurée par un directeur, représentant du pouvoir politique, qui n'est autre que le Contrôleur civil chef du Territoire du Tadla. Il est assisté d'un directeur-adjoint, le Contrôleur civil, chef de la Circonscription de Fqih ben Salah.
Aux côtés du directeur se trouvent les caïds des tribus et les agents locaux des services techniques de l'Agriculture, de l'Elevage et des Travaux Publics.
Un Conseil d'Administration se réunit tous les ans pour établir et contrôler la ligne d'action générale de l'Office. Ce Conseil, présidé par le délégué général à la Résidence, comprend les directeurs des Services centraux de Rabat, les délégués de S. E. le Grand Vizir pour ces Services, et plusieurs membres du Conseil du Gouvernement, tant français que marocains. L'un de ces membres est désigné comme administrateur-délégué.
SON ORGANISATION INTERIEURE
A l'intérieur même de l'Office, les fonctionnaires des Services techniques détachés à l'Office ont sous leurs ordres des agents recrutés par l'Office, groupés en quatre services : le Service Administratif, le Service des Travaux, le Service des Exploitations Industrielles et le Service des Exploitations Agricoles.
Le Service Administratif comprend un bureau administratif, un bureau foncier, la comptabilité et un bureau commercial. Ce bureau commercial est chargé d'approvisionner l'Office de tout ce qui est nécessaire à son fonctionnement et aux travaux des fellahs. Il vend à l'extérieur les produits des exploitations directes de l'Office : coton, luzerne, fruits, etc... et a pour cela un correspondant à Casablanca. Le rôle de ce bureau commercial sera évidemment de plus en plus important, la production exportable étant appelée à augmenter dans de vastes proportions en raison du développement des cultures.
Le Service des Travaux, dirigé par un ingénieur des Travaux Publics, est chargé de tout l'équipement hydraulique et de toutes les constructions du périmètre ainsi que des travaux de drainage. Il comprend donc un bureau de l'hydraulique et un bureau du bâtiment.
Le Service des Exploitations Industrielles assure l'entretien du matériel, les transports et en général tout ce qui a trait à l'équipement industriel. Il comprend une section des transports et des ateliers de mécanique générale, de forge et soudure, de mécanique agricole, d'électricité, de menuiserie.
Le Service des Exploitations Agricoles, dirigé par un inspecteur de l'Agriculture, est divisé en six sections : section administrative, encadrement des fellahs, recherches agronomiques et expérimentation agricole, horticulture et boisement, élevage, travaux mécaniques agricoles.
Lorsque l'Office fut créé, c'est-à-dire en pleine guerre, il n'y avait pas une seule habitation à Fqih ben Salah où il établit son siège. Aujourd'hui, ce qui n'était qu'un souk hebdomadaire, est devenu une petite ville qui abrite plus de 6.000 habitants, dont 500 Européens. Et la cité s'agrandit sans cesse. C'est l'Office lui-même oui a équipé la ville, faisant construire les égoûts. et distribuer l'eau dans les maisons, édifiant les habitations, les ateliers et entrepôts et jusqu'à une usine d'égrenage du coton.
Longtemps l'Office utilisa la main-d'œuvre des prisonniers de guerre allemands. A leur libération il fallut trouver un nouveau personnel. Son recrutement n'était pas facilité en raison des ressources inexistantes de Fqih ben Salah. Quelques maisons indigènes en boue séchée, très insuffisantes pour le logement ; matériel nécessaire introuvable ; l'Office ne pu se montrer difficile pour le recrutement dans de telles conditions.
Actuellement au contraire, plusieurs séries de villas hébergent son personnel. Chaque chef de secteur a sa maison dans le bled et un centre d'estivage en montagne permet aux familles d'échapper partiellement aux chaleurs de l'été
Grâce à ces améliorations, l'Office put faire un choix de techniciens et son personnel fut doté d'un statut inspiré de celui du personnel de l'Office Chérifien des Phosphates. Il prévoit un stage d'un an avant toute titularisation, fixe le taux des salaires à partir d'un paramètre correspondant à peu près à la notion syndicale du « minimum vital ». et qui est multiplié par un coefficient de 1 à 8.
L'avancement de classe ou d'échelon se fait à l'ancienneté au bout de 4 ans et au choix après 2 ans. Le changement « d'échelle » n'a lieu qu'au choix.
Le statut prévoit des prestations de caractère social étendues, et assure en fait le logement et un congé de trente jours par an et un voyage payé en France tous les deux ans.
Ainsi l'Office a-t-il pu prétendre avoir un personnel stable et de qualité.
SON ORGANISATION FINANCIÈRE
Les règles de l'organisation financière et comptable de l'Office ont été fixées par arrêté du Directeur des Finances le ler août 1942. Sa gestion financière est contrôlée par l'Inspection Générale des Finances et la Cour des Comptes.
Le budget est établi chaque année par le Directeur et il est approuvé par le Conseil d'Administration après avoir été soumis à l'avis du Directeur des Finances.
Le chiffre global de ce budget était de 41 millions en 1942. Il a doublé en 1946 pour atteindre 190 millions en 1947, 243 millions en 1948, 480 millions en 1949, 493 millions en 1950 et 543 millions en 1951 (exercice de 15 mois).
Cette dernière année correspond à la phase finale d'intense équipement administratif, technique et industriel qui permettra à l'Office de doubler ou de tripler son activité, sans augmentation sensible de ses investissements et de ses charges financières.
LE BUDGET D’ÉTABLISSEMENT
Pour l'équipement hydraulique, agricole, industriel et immobilier de 20.000 hectares environ, constituant la première tranche des travaux, les avances de l'Etat mises à la disposition de l'Office, s’élèvent au 30 septembre 1950 à environ 600 millions.
Il en résulte une charge financière annuelle d'une vingtaine de millions, soit environ 1.600 à 1.700 francs par hectare cultivé.
LE BUDGET D'EXPLOITATION
Dans ce budget, qui représentait 126 millions pour 1950, les charges financières et les amortissements industriels (22 millions pour 1950), ont passé de 15 % à 32 % en 1950.
Les recettes ont longtemps été assurées principalement par la taxe à l'hectare pour irrigation et services communs calculée d'après la surface réellement cultivée et dont le taux varie suivant les cultures et les rendements. L'Office est en effet concessionnaire du droit d'exploitation de l'eau d'irrigation. Ces recettes atteignaient 44 % de l'ensemble en 1949, mais le service d'exploitation étant maintenant en place, assure des ressources grandissantes qui prennent le pas sur la redevance de l'eau. Celle-ci est tombée à 28 % en 1950, tandis que les fournitures, les services rendus aux fellahs, ...



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... (notamment les travaux mécaniques de culture) et les bénéfices des opérations commerciales passaient de 25 % en 1949 à 45 % en 1950.
Ces ressources nouvelles qui ont atteint près de 60 millions en 1950, proviennent des travaux agricoles à façon payés par le fellah au service des exploitations agricoles, de la vente des arbres de la pépinière, des bénéfices commerciaux sur les ventes à l'extérieur, des bénéfices industriels tels que le broyage de la luzerne, l'égrenage du coton, et enfin des bénéfices de l'exploitation de terrains appartenant à l'Office ou mis à sa disposition par la collectivité propriétaire.
Il est bon de faire remarquer que l'Office assure encore des charges supplémentaires telles que l'entretien de nouvelles pistes, la lutte contre le paludisme, le logement de certains fonctionnaires du Protectorat affectés à de nouveaux postes créés dans le Tadla, ce qui normalement ne devrait pas lui incomber.
EQUILIBRE FINANCIER
Pour les trois dernières années voici les pourcentages moyens des recettes et dépenses d'exploitation :
a) Dépenses exploitation
Charges financières et amortissements industriels : 30 %.
Dépenses de personnel et d'entretien : 66 %.
Dépenses diverses : 4 %.
b) Recettes exploitation
Taxes et redevances : 35 %.
Services rendus, bénéfices sur les opérations commerciales et industrielles, bénéfices des filiales (1) : 55 %.
Recettes diverses : 10 %.
Le montant des recettes d'exploitation a été de 88 millions en 1948-1949 et a atteint 110 millions en 1949-1950.
LE RÔLE DU CHEF DE SECTEUR
Chaque année l'Office établit un plan de culture en tenant compte des expériences précédentes ; des tendances du fellah à demeurer fidèle à certaines cultures, des assolements et disponibilités en eau aux différentes époques de l'année.
Ce plan de culture est accompagné d'un programme de plantation et d'une répartition entre les différents secteurs d'irrigation.
L'exécution de ces plans successifs est assurée par le chef de secteur.
Celui-ci est un Européen, d'attache paysanne de préférence, qui demeure en contact direct et permanent avec les fellahs. Son secteur comprend environ un millier d'hectares, sur lesquels il vit au milieu de ses deux ou trois cents propriétaires, assisté de trois ou quatre caporaux indigènes.
Le chef de secteur doit voir avec chacun, au début de la campagne agricole, ce qu'il devra faire comme cultures et plantations, en raison de ses moyens, de son terrain, de ses préférences ou aptitudes, en fonction du plan général.
Enfin, par ses caporaux, il assure la surveillance de la répartition de l'eau.
Les moyens dont dispose le chef de secteur pour accomplir cette tâche de conseiller et de véritable maître d'école vont de son jardin personnel de démonstration à l'appui que lui prêtent en permanence le contrôleur civil et les caïds pour stimuler les indifférents.
Naturellement il peut faire appel aux groupes de moto-culture de l'Office pour qu'ils viennent effectuer des travaux à façon sur son secteur. Il distribue les semences, les engrais et au besoin les prêts d'argent.
A son rôle de moniteur agricole s'ajoute un rôle administratif qui facilite le recouvrement des taxes et des redevances. Il tient en effet à jour un « cahier de secteur » comprenant la liste de ses fellahs avec les numéros de leurs propriétés, la surface de celles-ci, leurs plantations, leurs cultures, leurs semences, etc...

Voir tableau ci dessus.

(1) - L'office exploite directement six fermes pilotes, ou filiales.



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(Ph. Belin)

Mirages et Réalités
Le périmètre des BENI AMIR


En venant de Casablanca, après la longue traversée du plateau aride d'Oued-Zem, lorsque l'on pénètre dans la plaine du Tadla, le regard est fréquemment attiré à droite de la route, par des bosquets ou des lignes d'arbres se reflétant dans des étangs et des nappes d'eau où se mirent les habitations. Mais ces spectacles inattendus disparaissent bientôt pour faire place à de modestes bouquets de palmiers nains. Ce ne sont que des mirages...
Cependant à gauche ce que l'on aperçoit ce sont bien réellement des arbres fruitiers. Une immense tache verte s'étend jusque sur les rives de l'Oum-er-Rebia. Ici plus de mirages mais une éclatante vérité. C'est le périmètre irrigué des Beni-Amir de l'est. Bientôt ces verdoyantes cultures gagneront, au-delà de Fqih ben Salah, le côté droit de la route, franchiront le cours de l'oued pour conquérir toute la plaine occupée par les Beni-Amir et les Beni-Moussa. Ce sera l'œuvre magnifique de l'Office de l'Irrigation.
Cultiver pour l'avenir, peiner et dépenser de l'argent pendant des années pour obtenir enfin une belle récolte qui se renouvellera ensuite régulièrement c'étaient des idées qui avaient quelque difficulté à s'imposer à l'esprit du fellah habitué à semer au hasard.
Il fallait donc d'abord persuader le fellah d'accorder sa confiance au technicien, parfois exiger qu'il lui obéisse. Créer un « climat » propice à cette œuvre gigantesque de mise en valeur d'un immense territoire déshérité était indispensable. Entretenir ce climat au cours des réalisations progressives était aussi nécessaire.

L'ACTION DE L'OFFICE DE L'IRRIGATION
En 1941, l'action qu'engageait l'Office de l'Irrigation apparaissait comme une aventure dont les jours étaient comptés. Aujourd'hui ce stade est dépassé, mais l'esprit « pionnier » anime toujours les dirigeants de l'Office, plus riches d'expérience, satisfaits des premiers résultats et légitimement fiers du travail qui a changé le visage du « pays de la faim ».
Dès 1930 la vocation agricole de cette plaine, traversée par l'Oum-er-Rebia, est apparue. Les études de son irrigation ont été entreprises dès ce moment, mais il fallait aussi compter avec la pacification qui est intervenue très tard dans cette région. En 1929 encore, le Tadla n'était pas sûr et le danger commençait au pied de la montagne. De temps en temps des raids amenaient d'ailleurs les insoumis en plein Tadla et cette même année 1929 vit les dernières expéditions vers Oued-Zem.
Cependant, en 1925 avait commencé la distribution des lots de colonisation. En 1934 ce premier effort s'arrêtait et il fallut alors envisager sérieusement la question de l'eau. Et dès cette année, l'Oum-er-Rebia était barré à Kasba-Tadla pour envoyer de l'eau dans les Beni-Amir.
Un canal en tête morte installé sur la rive gauche du fleuve, pour de simples raisons de commodité, aboutit à 24 kilomètres du départ à Kasba Zidania où la traversée de l'oued se fait en siphon. Une petite usine hydro-électrique turbine une partie des eaux, que l'irrigation n'utilise pas, dans deux groupes de 4.450 kVA chacun. Les deux cinquièmes de l'eau sont actuellement affectés à la production d'énergie mais cette partie ira en diminuant à mesure de l'extension des périmètres d'irrigation pour absorber rapidement la totalité de l'eau dérivée de Kasba-Tadla. En outre, une partie des eaux de l'Oued el Abid, affluent principal de l'Oum-er-Rebia, sera elle aussi affectée à l'irrigation des 40.000 hectares de bonnes terres, limitées par le fleuve, constituant le périmètre des Beni-Amir.

LES TRAVAUX
Après un essai à échelle réduite en 1936, on se met sérieusement au travail et, en 1938, 8 kilomètres du canal d'irrigation principal sont déjà creusés assurant la mise en eau de 400 hectares.
Aujourd'hui, ces quatre cents hectares témoins des premiers essais offrent, dans ce pays autrefois désolé, l'aspect du bocage normand. La verdure est abondante et d'énormes oliveraies complètent encore l'illusion.
En 1938 construction d'une nouvelle prise et d'un canal secondaire de 15 kilomètres. En 1939 un nouveau canal secondaire est également creusé, portant à 2.000 hectares la surface irriguée au moment où éclate la guerre.
La création de l'Office de l'Irrigation en 1941 donne une nouvel essor aux travaux entrepris quelques années auparavant et la même année, on construit la prise n° 9.
Dès lors les travaux se poursuivent à un rythme accéléré. En 1941-42, construction de la prise 11 et commencement des travaux du canal secondaire 11 ; de 1942 à 1946, achèvement du secondaire 11 et des prises 10 et 12. En 1946., 47 et 48 le canal principal est lui-même prolongé de ...


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L'Hydraulique et l'Electricité au MAROC. - Page 5 34-f_110

- Aidé de ses enfants, le fellah propriétaire procède à la cueillette du coton dans le périmètre irrigué des Beni-Amir de l'Est. En bas de la page, le troupeau de la ferme Yacoubia apprécie les frais ombrages des eucalyptus plantés le long des canaux d'irrigation. Bientôt seule la race « Zaër » aura ici « droit de cité » en attendant l'acclimatation des « Tarentaises » dans les milieux les plus évolués techniquement. (Ph.  Belin)

... 25 à 29 km. 500. En 1948, nouvel et important effort par des sociétés parfaitement outillées qui le prolongent de 29,500 à 40 km. 500 et construisent la prise 13.

LES CANAUX EN TERRE VONT DISPARAÎTRE
A partir de la prise 13, c'est-à-dire à proximité de la route Oued-Zem - Fqih ben Salah, les canaux en demi-buses de ciment seront utilisés en remplacement des simples canaux en terre. Dans les périmètres irrigués le remplacement se fera progressivement pour assurer un entretien plus simple et moins coûteux de canaux autant que pour éviter les pertes d'eau qui peuvent atteindre 25 à 30 % de l'eau envoyée dans les périmètres irrigués.
L'insuffisance du réseau de drainage initialement prévu, l'absence de revêtement des canaux secondaires et tertiaires et aussi une consommation d'eau excessive provenant de l'inexpérience des premiers utilisateurs ont déterminé parfois une remontée importante de la nappe phréatique entraînant, par place, des résurgences fort dommageables aux cultures.
Dans les secteurs devenus marécageux des drains profonds ont été mis en place. Des puits permettent, en outre, de remettre, après pompage, l'eau dans le circuit normal d'irrigation.

LES  RÉSULTATS
A l'heure actuelle près de 20.000 hectares répartis en secteurs ont été mis en valeur dans la région des Béni-Amir. On estime que lorsque les possibilités d'irrigation seront épuisées on aura atteint, dans un certain nombre d'années, le double   au   moins   de   ce   chiffre.
On trouvera plus loin un tableau donnant les chiffres intéressant l'évolution de l'arboriculture et des cultures annuelles dans le périmètre irrigué.
Pendant la campagne 1947-1948, le produit brut des 15.000 hectares alors irrigués a été de 320 millions de francs (dont 225 millions de francs pour les céréales), alors qu'il était trois fois plus faible sur la base de l'ancien rendement moyen de trois quintaux de céréales à l'hectare.
Sur les bases actuelles, la valeur du produit brut de 15.000 hectares atteindra un milliard de francs, soit près de 70.000 francs à l'hectare. A titre de comparaison, signalons que dans un des principaux périmètres d'irrigation de Californie le revenu annuel brut varie actuellement de 300 à 400 dollars par hectare pour des taxes d'eau se montant à un dixième à peu près de ce revenu.
Dans les Beni-Amir la redevance est actuellement de 3.000 francs par hectare. Elle pourra paraître élevée par rapport au produit brut actuel. En fait, il faut compter avant tout avec la nécessité des lourds investissements actuels qui ne peuvent être réduits sans mettre en danger la réussite même de l'œuvre entreprise.
Les rendements et les résultats obtenus dans les mieux équipées des exploitations privées ont amené la direction de l'Office à créer des fermes pilotes (actuellement au nombre de six) dont les méthodes de culture s'inspirent largement d'exemples les mieux choisis parmi les exploitations comparables du Maroc.


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LA PRODUCTION AGRICOLE


L'Office de l'Irrigation ayant été créé en 1941, il y eut de 1942 à 1945 une longue période d'essais au cours de laquelle on s'efforça de déterminer d'une manière aussi précise que possible la vocation agricole définitive du périmètre irrigué.
Deux grands principes furent dégagés compte tenu de la situation géographique de la plaine des Beni-Amir, de sa climatologie et de la qualité de ses terres : la mise en valeur de cette région se devait d'être basée sur l'arboriculture fruitière et l'élevage intensif.
A côté de ces deux spéculations de base, il était indispensable d'assurer par des cultures hautement rémunératrices la trésorerie immédiate des exploitants .
Du point de vue technique, c'est la culture du coton qui s'est avérée la mieux adaptée à tous ces points de vue. Néanmoins, le marché mondial du coton étant extrêmement fluctuant, il est nécessaire d'envisager d'autres cultures riches qui puissent lui être substituées sans créer de trop grandes perturbations dans les méthodes agricoles locales.
Il semble que le maraîchage, et particulièrement la culture de produits destinés à la conserve (tomates, petits pois, etc...) doive être développé au cours des années présentes. En outre, des essais doivent être poursuivis en ce qui concerne la culture des plantes à parfum (menthe, géraniums, etc...) et éventuellement de la canne à sucre, qui s'est révélée particulièrement intéressante dans cette région.
I. — L'ARBORICULTURE.
C'est l'olivier oui fut choisi comme essence de base, d'abord pour des raisons d'ordre économique. La production d'huile d'olive est essentielle dans l'économie domestique indigène ; d'autre part, le marché oléicole peut absorber encore de grande quantités d'huile d'olives sans risquer d'être saturé, le débouché commercial des olives produites est donc assuré.
L'olivier a en outre l'avantage d'être un arbre rustioue relativement bien connu des fellahs. Le gros effort des Services Horticoles de l'Office porta sur le choix de la variété à développer. Ce choix se porta sur la Piccholine marocaine qui a parfaitement bien réussi dans les Beni-Amir. Dès 1944. près de 10.000 oliviers avaient été plantés. Ce chiffre était de 100.000 en 1947. Il est, au 1er décembre 1950, de 250.000 arbres.
Au cours de la campagne 1950-51, 40.000 oliviers supplémentaires seront plantés, et à partir de 1951-52, la cadence de plantation devant suivre la cadence d'extension du périmètre irrigué, s'établira à 65.000 oliviers par an jusqu'en 1955, époque à laquelle ce chiffre passera à 100.000 arbres par an.
Actuellement, les fellahs ont pu dès 1948 récolter leurs premières olives grâce à la surveillance et aux soins constants dont les oliviers sont l'objet de la part de l'Inspection locale de l'Horticulture.
A titre d'exemple, on a pu constater en milieu marocain que des oliviers de 4 ans de plantation et 2 ans de pépinière, produisaient de 10 à 20 kilos d'olives.
A côté de l'olivier, trois autres essences se sont révélées particulièrement intéressantes dans les Beni-Amir :
a) Le figuier, outre les possibilités commerciales qu'il procure, trouve un déboché naturel dans l'alimentation des populations locales. Sa culture fut donc développée à ces deux titres, et la population du périmètre irrigué en figuiers est passée de 1942 à 1947 de 0 à 4.000 arbres.
Elle est actuellement de 41.000 auxquels s'ajouteront 20.000 figuiers plantés cette année. Cet arbre a été choisi en raison de sa rusticité et de sa résistance aux remontées d'eau toujours à craindre en périmètre irrigué. La cadence de plantation prévue s'établira annuellement aux environs de 30.000 arbres (variété Smyrne) après un an de pépinière.
b) L'abricotier a été développé en raison de son intérêt économique. Les variétés préconisées sont : le « Canino ». le « Giletano », le « De Anton », et le « Bulida » qui sont parfaitement bien adaptées aux conditions locales. Néanmoins, le développement de cette essence doit se
faire avec le plus grand soin afin d'éviter un effondrement du marché par un apport massif d'abricots. Actuellement les abricotiers sont passés de 0 en 1942 à 5.000 en 1947, et à 26.000 en 1950. auxquels s’ajouteront 30.000 arbres plantés en 1950-51. Par la suite, la cadence de plantation s'établira entre 20 et 35.000 arbres suivant les tendances du marché.
c) L'amandier s'est révélé l'arbre par excellence des « bordures » difficilement irrigables du périmètre des Beni-Amir. Il s’accommode parfaitement de sols de médiocre qualité et procure un fruit assez apprécié localement. La population d'amandiers du périmètre des Béni - Amir s'élève actuellement à 40.000 arbres.
A côté de ces trois essences, divers essais ont été réalisés sur les pêchers, les pruniers, les poiriers, mais n'ont pas été poursuivis en raison du mauvais acclimatement de ces essences et de leur manque de rusticité. Par contre la vigne a donné d'excellents résultats en ce qui concerne la production de raisins à sécher (variété Sultanine).
Depuis quatre ans, 115.000 pieds de vignes ont été plantés, mais il y a lieu de se montrer prudent quant à l'extension de cette culture en raison des difficultés d'écoulement que présenteront de grosses productions de raisins secs.
En général, du point de vue technique, les résultats ont été très satisfaisants. Les fellahs ayant commencé par « bouder » l'arboriculture, qui pendant les premières années constituait pour eux une charge sans contre-partie, ont eu vite fait d'apprécier les arbres et de leur consacrer les soins qu'ils requièrent dès que les premières récoltes ont constitué pour eux des réalités tangibles.
L'oranger n'a pas été développé dans cette région pour deux raisons, l'une d'ordre technique : le taux de salure de l'eau d'irrigation en été (1 gr. à 1 gr. 3 de CINa par litre) risquait à la longue de provoquer des accidents ; or l'Office ne pouvait préconiser en milieu marocain une culture dont les résultats ne lui apparaissaient pas dès le départ comme certain.
II. — L'ELEVAGE.
Il s'agit là d'une œuvre de beaucoup plus longue haleine, qui n'a pu être entreprise que depuis trois ou quatre ans, c'est-à-dire depuis l'époque à laquelle les fellahs ont commencé à apprécier tout l'intérêt des luzernières qu'on leur avait fait créer.
En effet, au cours d'un premier stade il fallut déterminer et mettre au point les productions fourragères les plus aptes à constituer l'alimentation du bétail dans ce pays : de nombreux essais ont été effectués qui ont été particulièrement concluants en ce qui concerne la luzerne, en fait de légumineuse et quelques plantes telles que la « paspale », le « pennisetum » et le « napier » en fait de graminées.
Le problème de l'alimentation avant été partiellement résolu, on passa au deuxième stade, au cours duquel on s'efforça de déterminer le type d'élevage à réaliser et les races à développer.
A cet égard, il convient de signaler que si pendant plusieurs années, les ovins furent proscrits du périmètre irrigué, cela tient au fait que peu de jeunes arbres fruitiers résistaient à la dent des troupeaux, ce qui amenait à remplacer inlassablement tous les ans près de 50 % des arbres plantés l'année précédente. Or. depuis deux ans, le fellah ayant bénéficié de ses premières récoltes de fruits s'est avisé de l'intérêt qu'il y avait à protéger les jeunes plantations... à partir de ce moment, le mouton eut de nouveau accès à la zone irriguée.
L'intérêt de l'élevage ovin ne fut donc jamais méconnu, et une large place lui est faite dans le périmètre irrigué, conséquence logique de l'abondance des chaumes de céréales.


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- A Fquih ben Salah, un chef de secteur procède à la vérification, à la pesée et au paiement des balles de coton que viennent lui livrer les Amiris propriétaires. L'irrigation   a porté   ses   fruits et la récolte est abondante. (Ph. Belin).

Dès maintenant, le Service local de l'Elevage se préoccupe de constituer un troupeau pépinière de moutons « tadlaoui » pur.
Mais c'est surtout sur l'élevage bovin à deux fins (boucherie et laiterie) que porte l'effort de l'Office.
Un premier essai d'acclimatation de vaches « hollandaises » pures importées d'Europe, fut tenté sur une des « Filiales » de l'Office, et se solda par un échec, les bêtes s'étant avérées tuberculeuses. Un deuxième essai est en cours sur cette même filiale (l'Association Laitière des Beni-Amir - A.L.B.A.) qui porte, cette fois, sur des bêtes plus rustiques des « Tarentaises » de race pure, importées de France.
Parallèlement, en milieu marocain, une amélioration progressive du troupeau bovin local a été entreprise par la création d'un troupeau pépinière de bêtes de race « Zaër » pure, dont les produits seront diffusés en tribus, comme géniteurs.
A côté de l'élevage bovin, il est indispensable de faire une place à l'élevage équin, et particulièrement à l'élevage du mulet, auxiliaire indispensable de la petite et moyenne exploitation rurale marocaine. A cet égard, l'Office s'est préoccupé de produire sur place des mulets de bon format, bien adaptés au pays, c'est pourquoi une « Station de Remonte Muletière » a été créée sur le périmètre des Beni-Amir en 1949-50. Elle possède actuellement sept juments poulinières de race bretonne pure, des ressources fourragères, des paddocks et des écuries, correspondant à 30 muletons.
III. — LES CULTURES ANNUELLES.
La nécessité économique amena à envisager à côté des deux spéculations principales des Beni-Amir, des cultures assolées. Au cours des premières années d'existence de l'Office, on s'attacha à déterminer le type d'assolement le mieux adapté au pays et aux gens. La détermination de ce type d'assolement posa plusieurs problèmes tant techniques qu'économiques et sociaux.
Du point de vue technique, il fallut s'orienter vers des cultures rustiques, résistantes à une éventuelle salure du sol et les répartir de telle sorte que leurs besoins en eau d'irrigation ne coincident pas pour la totalité avec la période de « pointe » située en avril-mai.
D'autre part, il fallait assurer aux fellahs des cultures riches d'un écoulement facile leur permettant d'assurer le financement annuel de leur exploitation.
Enfin, compte tenu du médiocre degré d'évolution agricole des populations amiris, il convenait de développer des cultures ne nécessitant pas des connaissances agricoles très poussées et ne requiérant pas de soins assidus.
Un assolement axé sur la culture du coton mais comportant des céréales, des légumineuses sarclées (fèves, pois, lentilles, etc...) et des luzernières (celles-ci restant plusieurs années « en place ») n'a pu être mis parfaitement au point que sur les zones « remembrées » et nouvellement équipées d'un réseau de canaux bétonnés.
La culture du coton s'avérant depuis trois ans particulièrement rémunératrice, a eu de ce fait un essor considérable, après avoir connu de 1943 à 1947 une période de « défaveur » due à la faiblesse des cours commerciaux et aux difficultés d'écoulement de la production.
Néanmoins, à la culture du coton peut être substituée, d'une année sur l'autre, celle des oléagineux ou celle de la tomate « à conserver », si de nouvelles fluctuations du marché cotonnier rendent cette substitution avantageuse.
En matière d'irrigation, les pratiques suivantes ont été adoptées.
1" pour les céréales : 3 à 4 irrigations de 6 à 700 m3 chacune et par hectare, entre octobre et avril :
2" pour les légumineuses d'hiver : 3 à 4 irrigations de 600 m3 chacune, de septembre à mars :
3" pour le coton : 8 à 9 irrigations de 800 m3 chacune entre avril et aout :
4" pour les luzernières : 12 à 13 irrigations de 1.000 m3 chacune, de mars à novembre :
5° pour les arbres fruitiers : 11 à 12 irrigations de 700 m3 chacune, d'un bout de l'année à l'autre.
Les méthodes culturales sont simplifiées au maximum et en ce oui concerne les céréales, consistent en un labour préparatoire sur « demkel » (irrigation massive du terrain destinée à l'ameublir en l'humidifiant), suivi d'un labour léger recroisé sur lequel le grain est semé à la volée, puis recouvert au moyen d'un hersage. La pratique du hersage ou du roulage destinés à faire taller les jeunes pousses n'est pas encore très répandue.
En cours d'année, des désherbages sont effectués à la main.
En ce qui concerne les légumineuses, elles sont semées en lignes sur un labour en billons succédant à un demkel.
Le coton semé en lignes espacées de 0 m. 80 et en poquets, en avril, est éclairci en mai. reçoit un apport d'engrais nitriques, et des binages succédant aux irrigations.
En ce qui concerne les luzernières, elles sont de préférence ensemencées en octobre, sur un labour profond recroisé et après un nivellement très soigneux du terrain divisé en calants d'irrigation. La semence de luzerne est mélangée à une céréale : orge ou seigle, qui la protège pendant l'hiver.
Les apports d'engrais sont normalisés, chaque fellah devant annuellement fumer en automne de 1/3 à 1/4 de son exploitation, avec un engrais composé du type « 3 (N), 8 (PV 10 (K) » apporté à la dose de 3 à 400 kilos par hectare.
En outre, le coton reçoit au printemps 100 kilos de nitrate de chaux, les arbres fruitiers en production recevant 3 kilos d'engrais du type 12-16, en automne.


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- E. T. O., Entreprise de Construction et Travaux au Maroc, Casablanca.

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- Remembrement et assolement dans les Béni-Amir.


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- Parcellaire des Béni-Amir.


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